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20 janvier 2017

Article recyclé – Naïveté Enfantine

By | Dessins | 4 Comments

Un des aspects magique chez les petits, c’est leur innocence…
De fait, les enfants sont souvent très naïfs. C’est tout mignon, maaaaais.. il ne faut pas trop en abuser : car un enfant peut croire vraiment n’importe quoi.

J’en ai été un magnifique exemple, et ce, pendant longtemps. Mon père, ce génie d’inventivité, arrivait à me faire croire des trucs tous plus invraisemblables les uns que les autres. En fait, plus c’était gros, plus j’avais de chances de prendre ses « blagues » pour argent comptant et de développer de curieux comportements issus de croyances pour le moins « erronées ».

Petit retour sur les 7 choses les plus *énormes* que j’ai cru étant gosse (merci papa) :

1. Le fait que saler la soupe stoppe la fumée indique que ça la refroidit.
Il faut donc saler la soupe jusqu’à disparition totale de la fumée pour ne pas se brûler. Je vous laisse imaginer la quantité de sel que je pouvais mettre dans ma soupe… et il m’a fallu un paquet d’années pour arriver à réduire considérablement ma consommation de sel x)

2. Avaler un noyau (de cerise, d’olive, etc.) a de fortes chances de faire pousser un arbre dans l’estomac, puis partout ailleurs, provoquant ainsi une forte rigidité du corps.
Donc je dépiautais soigneusement tout ce qui possédait un noyau, quitte à manger des « miettes » de fruits… sous les regards dubitatifs des gens autour.

3. Quand on mange des escargots, des huîtres, ou même des morceaux de crabe, l’animal se reconstruit à l’intérieur du ventre et finit toujours par remonter.
Ce qui fait que je refusais systématiquement de goûter, quitte à me faire punir, et je fixais du regard (de façon probablement assez flippante) quiconque osait tenter le coup.

4. Le shampooing fait pousser les poils.
Du coup, je lavais mes cheveux au dessus de la baignoire, je lavais la baignoire, et ensuite je pouvais rentrer dedans pour me laver le corps (surtout les bras pour faire disparaître toute trace éventuelle de shampooing), ce qui devait bien monopoliser la salle de bain pendant au moins 30 minutes.

5. Tout le monde peut avoir des bras à géométrie variable : quand il y en a un plus court que l’autre, pour égaliser ou inverser la tendance, il faut les secouer très fort.
(En fait, mon papa mettait une épaule en retrait, et me montrait que ses mains n’étaient effectivement pas au même niveau…puis il secouait et inversait l’épaule). Donc quand je mettais mes mains côte à côte, s’il y avait un décalage parce que je ne me tenais pas droite, je secouais les bras…

6. Quand on a trop mal à la tête, il suffit de provoquer une autre (grosse) douleur ailleurs pour que le mal de tête n’y paraisse plus (généralement, il me proposait un coup de marteau sur le pied).
Pour que ce soit « moins violent », j’avais pris l’habitude de me griffer le front régulièrement quand j’avais mal au crâne, ce qui me donnait momentanément l’impression que j’avais moins mal… et que donc il disait vrai.

7. Les bruits que l’on entend aux toilettes, ce sont en réalité des serpents de mer qui se baladent dans les tuyaux, et rien n’indique qu’un jour ils ne vont pas décider de sortir par la lunette…
Je ne vous raconte pas l’angoisse ! A tel point que j’en étais arrivée à ne plus aller aux toilettes qu’une seule fois par jour, et il fallait qu’il y ait quelqu’un dans la maison – en cas d’attaque, on n’est jamais trop prudent.

Et il y en avait beauuuuucoup d’autres. Certains sont durs voire impossibles à dessiner, d’autres m’ont échappé depuis. A savoir que pour certains points, j’y ai cru loooongtemps. Mon record étant la numéro 6 que j’ai cru jusqu’à l’âge de 12 ans !

Heureusement, depuis, je ne crois plus à ces histoires farfelues (preuve qu’après tout, un jour ou un autre, j’ai progressé !). Mais, encore aujourd’hui, je reste fascinée par l’étendue de ma crédulité de l’époque, et j’avoue que cela m’encourage à ne jamais faire croire de choses comme celles-ci à de pauvres et innocents petits bouts (l’apprentissage de la vie peut déjà s’avérer suffisamment compliqué comme ça) !

Alors si vous êtes un lutin aussi farceur que mon paternel, je vous propose de rapidement « désamorcer » les blagues de ce genre, et de vérifier derrière ce que l’enfant en a retenu . . .
Non vraiment, je vous assure que ça lui rendra service ! x)

Voilà voilà…

Et vous, que croyiez vous quand vous étiez petit(e)(s) ??