All Posts By

Seleyana MGraph

Journal – vidange de pensée

By | Blabla / News | No Comments
C’est un de ces jours gris, aujourd’hui.

Ces jours flous dont les variantes sont si peu perceptibles qu’on a l’impression de revivre éternellement le même.

Ces jours où, même sans raison particulière, le moral est dans les chaussettes, et ne se manifeste aucune envie, sauf celles qu’on rejette en bloc. On voudrait pouvoir ne croiser personne et ne rien faire, pas même se lever… mais y’a pas le choix. Où on fait tout par automatisme parce qu’il le faut, et ça fait sentir encore plus vide, et le vide ça fait mal, de plus en plus au fil du temps.
Ces jours où on s’accroche à « demain est un autre jour« , « tout passe« , et un millier de mantra ayant pour but de relativiser, mais là sur l’instant, ça aide pas vraiment… demain peut sembler bien loin par moment. Et puis à quoi bon, si demain tout recommence ?
Ces jours où on voudrait crier un milliard de choses à la face du monde, mais où à la place on se mure dans le silence, en sachant que chaque brique tombe direct au fond de notre estomac… ces jours où on se traîne comme un fantôme trop lourd à travers les pièces, un gouffre béant de trop plein à l’intérieur.

Ces jours gris, où un geste ou un mot serait si précieux pour déposer une once de couleur et se souvenir de ce qu’on aurait tendance à oublier… juste un ptit coup de pouce, pour continuer d’avancer, en attendant d’arrêter de pleurer..

Je suis fatiguée de ces jours gris que j’ai depuis longtemps cessé de compter…
Aller. « Tout passe ».
Et « Demain est un autre jour ».
Je suis toujours là. Chaque jour gris passé est une victoire sur moi-même et mes monochromes blêmes.
Je me souviens que la couleur existe. Et même si j’ai peur de ne jamais la revoir quand la brume enveloppe tout autour de moi, je garde une infime poussière d’espoir dans un coin de l’esprit.
Tant qu’elle reste là, ça ira.

Juste un mot en passant

By | Non classé | No Comments

Quelques nouvelles, à défaut de plus… histoire de dire que je suis toujours là.

Ci-après, ma seule création pour le mois de Janvier : un chibi de Tisnapp.
Il s’agit d’un viewer adorable qui a pris beaucoup de son temps en 2023 pour lire quelques uns de mes petits textes et poèmes et me donner un retour construit sur son ressenti à la lecture. J’avais besoin de ça pour prendre un peu confiance en moi et essayer d’apposer un peu de valeur à ce que j’avais fait.. ça m’a quand même pas mal aidée à me sentir mieux à cet égard. Et bien que mon projet à ce sujet soit à nouveau au point mort, ça m’a fait plaisir et du bien.
J’ai donc essayé de glisser ma gratitude dans ce dessin et je me suis un peu emballée au moment de la réalisation ^^ J’espère qu’il n’est pas trop surchargé. J’ai encore fait au feeling et testé des trucs, au final, j’en suis plutôt contente ! Je le trouve suffisamment abouti. En plus, il a eu l’air content du résultat aussi ! ♥

C’est malheureusement tout pour Janvier, de même que pour Février…

J’ai commencé d’autres projets, pour finalement n’en finir absolument aucun.
Aucun dessin. Aucune photo. Aucun texte. Aucun travail manuel. Rien…

Sauf peut-être une infime victoire aux airs ridicules, mais je m’accroche à ce que je peux : j’ai cuisiné un peu. J’ai pris le temps de faire des crêpes, des gaufres, et un essai de cookies (foiré ce dernier, mais ça restait comestible).

J’ai un peu honte de n’avoir rien fait de plus, mais ayant plus de bas que de hauts, je compose comme je peux.. Pour le moment, je ne suis toujours pas celle que j’aimerais être. La patience, l’énergie, la santé, me manquent encore trop pour faire ne serait ce que le dixième de ce que j’aimerais faire, mais je suis toujours là. Je continue à me lever chaque matin, à m’occuper de mes filles, maintenir le minimum syndical dans la maison et dans mes relations sociales. Je continue à bosser, encore et toujours, sur moi-même, même si je suis manifestement dans une phase stagnante pour le moment. À consolider si possible ce qui tend vers le mieux.. Je combats mon propre mental à chaque seconde, même la nuit souvent. J’encaisse les moments où mon corps décide d’être douloureux. Etc.
Globalement, il y a un léger mieux. Niveau moral, et niveau physique : j’ai un peu moins souvent mal. Avec les beaux jours qui reviennent, je pense que cela ne peut qu’aider. Je m’autorise plus de choses, même si certains jours j’ai beaucoup de mal. Je fais à mon rythme, même s’il est trop lent, quand j’ai l’énergie, même si ce n’est pas assez souvent ni assez longtemps. Je m’aère la tête dès que possible, tant pis si c’est sans réelle modération pour le moment (je me fixe tout de même la limite de tout stopper à minuit).
J’essaie de me dire qu’il serait vain de m’en demander davantage à moi-même actuellement, et qu’il n’y a pas mort d’homme. On accueille. On évite de juger. On apprend à accepter qu’une convalescence, c’est compliqué, et un minimum égocentré.
Prendre un peu soin de moi, un tout petit pas à la fois…

Encore un peu de patience. Je vais bien finir par y arriver, non ?

Journal – Anniversaire

By | Blabla / News | No Comments

Une année de plus sans fêter mon anniversaire.

C’est drôle, cette année, j’ai trouvé ça amer…

*

Quand je dis à quelqu’un « Joyeux Anniversaire », il y a souvent bien plus derrière qu’un « je te souhaite une jolie journée car c’est la tienne ! ». Tellement plus.

Cette formule, elle crie  » MERCI ! ».
Merci d’avoir vu le jour à cette date là et de poursuivre ton chemin depuis.
Merci de chaque jour, chaque mois, chaque année, où tu partages des choses avec moi qui comptent à mes yeux parce toi même tu es important·e pour moi.
Merci d’être là, comme tu es, et de faire partie de ma vie.
Merci de me laisser faire partie de la tienne.

Merci d’exister !

J’ai longtemps adoré souhaiter leur anniversaire aux gens que j’aime, même juste avec un tout petit message. J’aime l’idée de contribuer à faire que cette journée est spéciale, pas seulement parce que la personne a vu le jour à la dite date, mais aussi parce que nous la rendons spéciale pour cette personne en lui manifestant plus clairement que d’habitude qu’elle est aimée. Les petits mots, les petites attentions… ça compte tellement..

J’aimerais faire des anniversaires incroyables pour mes filles, avec des décorations, des cadeaux, des gâteaux … mais je m’essouffle rien qu’à l’idée du *faire*. Je sais déjà que je n’aurais pas l’énergie, en tout cas pas cette année… De quel droit je fêterai mon anniversaire, d’une façon ou d’une autre, si elles doivent se contenter d’un gâteaux acheté tout prêt, une bougie, et un petit paquet symbolique ? Elles sont jeunes, elles n’y feront peut être pas attention, mais je culpabilise quand même.. J’espère vraiment que plus tard, je serai en mesure de faire – sûrement pas parfait, mais – mieux.

*

Je me suis quand même fait un petit cadeau, juste pour marquer le coup. Pour moi-même. Une bonne résolution que j’ai prise il y a quelques années. Le but était de m’inculquer que je pouvais le mériter. Je crois pas que ça ait marché;.. en tout cas pas comme je voulais.

D’habitude c’est aigre-doux, parce que d’habitude, une bonne part de moi s’en fout.
Ptêtre que je vieillis mal… mais là ça m’a fait quelque chose de ne faire d’autre du tout.. je vis de plus en plus mal ce décalage intérieur : mon corps et mon âge ne reflètent pas qui je suis. Ce n’est PAS moi. Il y a toujours une erreur quelque part, un problème qui rend tout trop flou..

J’étais tentée pourtant, de dire la date à certaines personnes, mais je sais que j’aurais ensuite espérer qu’elles me le souhaitent, et les attentes ce n’est jamais bon : ça sert juste à mettre la pression aux gens, et être déçu. Et puis je n’aime pas « mendier » d’attention ou d’affection..

Je sais bien que chacun a sa vie et ses envies. On n’a pas tous envie de souhaiter l’anniversaire de tout le monde, ni le temps, ni l’énergie. Souvent on y pense, mais tout file à vive allure, et on se retrouve le lendemain ou le surlendemain. Soit on le souhaite avec un petit mot d’excuse, soit au final on n’en prend même plus la peine. Je n’ai aucun droit d’être déçue quand on me le souhaite avec deux jours de retard, même si pour certains, c’est comme ça depuis près de 25 ans. Je n’ai aucun droit d’être triste qu’on m’oublie carrément quand je sais que maintenant, les amis ont des conjoints, des familles… Je n’ai PAS à avoir d’attente alors que moi même il m’arrive de ne pas me souvenir ni de la date exacte de mon anniversaire, ni de mon âge que je ne connais que lorsqu’il faut le mettre à jour (et bien souvent, je dois le calculer…).
Je sais tout ça. Je le sais par coeur. Alors pourquoi ça commence à me peser si fort ???

Ptêtre que l’adolescente qui persiste en moi m’en veut de n’avoir presque jamais saisi les occasions de revendiquer un peu cette date pour moi… mais ça aurait voulu dire m’imposer, m’exposer … exister. Toujours ce même mot qui me pose tant de difficultés..

J’ai parlé de ce sentiment amer à ma thérapeute.

Elle me dit que, en refusant de communiquer ma date d’anniversaire, c’est moi-même qui me refuse le droit d’exister. Que je m’efface toute seule..
Ce n’est pas faux… j’ai toujours tout gommé de moi, jusqu’à devenir invisible, ou pas loin. Après tout, je suis si insignifiante. Sans importance.. L’inexistence est ce que je connais le mieux. C’est difficile de changer, surtout quand on ne s’en sent pas le droit, qu’on ne se pense pas digne de mieux…
Et puis, je pensais que comme ça, je pouvais juste continuer à me dire que, ne sachant pas, c’était normal que les gens n’y pensent pas… choisir plutôt que subir. Faut croire que cette façon de faire a ses limites. Cela ne fonctionne plus. Au bout du compte, « inexister », ça fait mal.

J’ignore si c’est égoïste ou non mais, à l’avenir, j’aimerais bien commencer à dire aux gens « hey, c’est mon anniversaire ! » et que derrière ils aient envie, d’eux-mêmes, de me le souhaiter avec un grand sourire. Une pensée rien que pour moi, mais qui serait spontanée et non pas par obligation morale/sociale… J’aimerais aussi ne pas me mettre à pleurer si derrière, personne n’y pense…

J’aimerais surtout pouvoir empêcher mon cerveau de toujours trop penser à tout dans tous les sens.
Enfin bref. J’ai encore passé un anniversaire.
Je suis toujours là, toujours sans être vraiment là, et toujours en étant las. Et je commence à me dire – à tort ou à raison – que je voudrais changer ça.

Bilan (très) tardif

By | Blabla / News | No Comments

Bonjour.

Juste un petit (ou pas) bilan – en retard, un peu comme tout et tout le temps ces derniers mois/années * soupir * – sur 2023.
Vous croyez que j’arriverai à trouver du temps plus régulièrement un jour ? Je ne sais pas, mais en attendant, et bien ce sera du post en retard presque systématiquement.
Il faut dire que cet article là aurait du arriver fin décembre, mais le PC ne fonctionnait pas (heureusement que depuis, deux sommets de patience et sur qui j’envoie moult love me l’ont sauvé !), du coup j’avais le moral au trente sixième dessous. J’ai mis un moment à me rasséréner..
Pensez : mon point fixe, mon ancre, mon repère… ma vie un peu en fait. J’ai toujours eu un PC pas loin, et H24 depuis plus de 15 ans. Ils ont accueilli toutes mes joies et toutes mes peines, ont longtemps été le seul ami que je pouvais voir. J’y ai tout mis dessus : mon travail, ma détente, mes souvenirs…  Et là mon PC à l’arrêt, inutilisable… bon sang j’en pleurais tous les jours… Je réalise en 2024 que mon PC a remplacé tant de manques qu’il est devenu *trop* important, car j’en ai un besoin viscéral. C’est presque une question de survie, en tout cas c’en est une de santé mentale..  je ne peux plus vraiment me permettre d’en faire mon unique soupape… Il faudra que je travaille là dessus si je le peux.. Enfin bref.
J’ai tellement d’articles que j’aurais aimé poster et dont la plupart ont finalement terminé à la poubelle parce que pas le temps puis obsolètes… mais j’essaie au moins de conserver un suivi de mes créas & bilans alors allons y.

Enfin bon. 2023… Une année trop remplie, mais pas franchement de créations – il y a plus « urgent » à gérer au quotidien, il y a eu ce déménagement qui a nécessité une énergie colossale aussi…
Alors des mois entiers parfois sans rien ou presque rien. Pour les dessins, principalement en début d’année, avec un rattrapage correct en fin d’année, notamment sur Octobre/Novembre. Pour la photographie, une année presque vide. Photo unique par téléphone sur Mars et  Mai. Quelques rares photos en Avril, Juin et Août. C’est tout…. C’est d’une tristesse… et le pire, c’est que ce n’est pas prêt de changer, le déménagement m’ayant fait repartir des années en arrière… Bref. Voici le récap :

Je vais tâcher de ne pas m’attarder sur ce bilan que je trouve désolant, et je vais plutôt me focaliser – ou essayer – sur le point positif : si l’on excepte Février 2023, j’ai au moins un dessin par mois, quand bien même j’étais déjà à genoux. Le dessin m’aide autant qu’il est une pression parfois. Je n’aime pas ne rien produire, et quand je ne produis rien ça me manque vite…
C’est par moment très difficile de se mettre à gribouiller parce qu’on en a besoin, quand dans sa tête, tout ce qui retentit, c’est à quel point le monde entier semble faire mieux. Finalement, heureusement que le besoin est là, dans une forme qui me pousse en général à mettre ces obscures pensées de côté pour simplement faire ce que je dois comme je le peux.
J’ai toujours la petite voix d’une copine qui résonne dans ma tête, et me dit que – puisque ce n’est toujours pas une priorité de dessiner – je devrais laisser tomber. Des millions de personnes font bien mieux que moi. Une IA (même si elle utilise du contenu volé à des milliers d’artistes) peut créer mieux en l’espace d’une seconde… Alors à quoi bon ? Je m’accroche à l’idée que contrairement à l’IA, moi je mets de l’amour, du temps que je ne consacre à rien d’autre, et mon petit univers bien personnel dans ce que je crée. Par moment je commence à me demander malgré tout si c’est suffisant..
Cela nécessite souvent de mettre des œillères, pour ne plus voir ni entendre tout ce qui me mine, une énergie qui pourrait être dépensée autrement, mais bon.. au moins, ça me permet de faire de tous petits pas.

Bref, je soliloque encore sans fil rouge et ça part n’importe comment, et en pente raide vu que le moral, malgré un léger mieux, reste assez bas. Arrêtons ça ici.

2023, ce n’est pas l’année que j’espérais niveau Art, ni dans aucun domaine en fait. Partir de là où on était a été un crève-coeur, Changer de PC une véritable épreuve… mais mes filles se portent bien, lui et moi sommes toujours là, et il a l’air globalement mieux, c’est déjà ça.

Et puis, je sens que, malgré toutes mes failles et mon exécrable compagnie, des gens adorables sont toujours là pour moi, avec la volonté de me soutenir, comme je suis là, même toute cassée, même dysfonctionnelle, même déprimante. Ça paraît fou… finalement, j’ai peut être réaliser que j’avais ma ‘bande de Winnie l’Ourson’, en étant Bourriquet. Je n’ai pas de mot pour exprimer la reconnaissance que j’éprouve pour cela, mais ça fait partie des choses pas si petites que ça qui me sauvent, et il y en avait besoin… Car il n’y a pas que le dessin que j’ai songé à définitivement abandonner. Ce genre de pensées ne m’avaient pas manqué, et j’ai eu beaucoup de mal à me pardonner de les avoir eues, même juste un instant. J’espère réussir à les chasser de nouveau cette année, définitivement si la chose est possible. Prendre mes marques. Me faire de nouveaux repères ici, en apprivoiser les environs. Conserver un PC fonctionnel et réussir à le garder important, mais moins vital dans mon esprit. Reprendre mes activités au moins un petit peu… bref, continuer l’apprentissage de « Vivre », à la hauteur de mes possibilités. Il ne peut pas toujours pleuvoir, pas vrai ?
Aller. C’est parti pour continuer d’essayer.. à force quelque chose finira bien par réussir un jour, peut-être..

Adieu 2023.
Bonjour 2024..
Et super en retard : bonne année à quiconque lit ceci.
Avec en premier, la santé physique et mentale, sans lesquelles il est si dur de faire quoi que ce soit d’autre.. Avec des petites et grandes joies quotidiennes pour compenser les inévitables déboires, avec de la Chance aussi car mine de rien, elle a souvent son rôle à jouer. Avec un équilibre, de la sérénité. Avec toutes les belles et bonnes choses qu’on est tous en droit d’espérer. Je vous souhaite de « vivre », au maximum de vos capacités. Prenez soin de vous, surtout. Et à bientôt.

Petit post d’avant Noyel.

By | Blabla / News, Dessins | No Comments

Quelques nouvelles avant la frénésie des fêtes.

Pour ma tête, ça ne s’arrange pas. Toujours le brouillard, toujours l’envie de pleurer, toujours la fatigue..
Il y a également fort à parier qu’une fois encore, je passerai les vacances des fêtes malades vu que monsieur est actuellement vraiment pas bien et que ça revient chez les filles aussi… il n’y a pas de mot pour décrire ma lassitude, surtout en sachant que ce n’est que le début.. passons.

Je ne sors toujours pas de chez moi, donc toujours pas de photo. C’est l’année la plus vide de photos que j’ai connue depuis que j’ai eu mon appareil en 2015 … je ne vais pas m’étaler là dessus, cela me remplit d’une grande tristesse. Le PC n’a pratiquement pas bougé, toujours le blocage, idem. Bref, moralement, c’est pas ça, j’attends que ça passe.

Heureusement, il reste les dessins & co. Je ne sais pas comment je ferai sans ça et les quelques jeux que je peux encore lancer.
Petit point de mise à jour sur les maigres créas depuis la dernière fois.

J’ai fait une petite animation pour IGotYB, pour essayer de faire une émote de danse à la demande de l’un de ses viewers. M’est avis que ce n’est pas ce qu’elle voulait, mais hélas, depuis plusieurs mois qu’on est dessus via discussions entrecoupées, n’ayant pas de directives fixes, à la fin j’ai un peu suivi mon idée (celle d’origine) histoire de sortir un truc fini. J’ai donc repris le design de la première licorne qu’elle avait dessinée, les donuts qui étaient un élément de base au départ sur la DA de sa chaîne, et j’ai fait ma tite boucle. Je regarde mon travail et je ne le trouve ni mauvais, ni bon.

J’ai l’impression qu’on sent dedans la chute de motivation… Elle l’a néanmoins mis en usage – probablement pour ne pas me vexer – donc je prends cela pour une validation, même incomplète. Elle ne l’a pas dit, mais j’ai la sensation que c’était la dernière fois qu’elle me demandait de bosser pour elle : je ne suis pas à la hauteur de ce dont elle a envie/besoin, elle est déjà en train de refaire la plupart de ses émotes elle-même, avec un meilleur résultat (est-ce que les logiciels adaptés pour aident, ou est-ce que je suis juste nulle ? Je ne sais pas trop. Ou plutôt, je crois que je ne souhaite pas savoir).
C’est dommage mais c’est comme ça. C’est assez symptomatique de tout ce que je fais en fait….

Par contre, je réalise qu’il semblerait que j’ai oublié de partager plusieurs autres choses que j’avais faites pour elle cette année. J’ai bien envie de faire un rattrapage malgré tout.
Bien sûr que ce n’est rien de fou : j’ai 0 formation dans l’animation, je fais avec les moyens du bord sur mon temps libre, en mode débrouillardise; mais du coup, je trouve ça pas si mal. Pour une fois que je positive, j’espère qu’on ne m’enlèvera pas ça, parce que ça devient vraiment compliqué de pas juste tout abandonner.

Donc. J’ai fait deux animations pour les anniversaires d’abonnement, les 1 & 2 ans. Je ne les ai jamais vu pop en live. Il faut cliquer pour les voir, et normalement, elles ne se jouent qu’une seule fois, ce ne sont pas des boucles.

J’ai également fait deux petites animations pour le fun : un coucou et un « a-bonnet vous ! » suite à un délire sur sa chaîne avec son bonnet. Pareil, je ne crois pas les avoir vu, mais IGot m’a dit que celle avec le bonnet était utilisée.

Et il y a longtemps, je lui avais fait une licorne zombie, pour le fun :

En dehors des animations. Pas grand chose, mais pas rien. Encore & toujours.

J’ai continué le calendrier de Groonia en le mettant en couleur à l’aquarelle, avec en très grande majorité les godets d’Avacalligraphie. Je suis déçue des mois d’Avril & Mai fait sur un même live (un lien avec le fait d’avoir été particulièrement mal ce jour là ? Peut être), mais le reste me plaît bien. J’ai mis du brillant presque sur chaque page. Jcrois que j’ai besoin de paillettes un peu.

 Calendrier 2023

de Groonia

Aquarelles d’

Avacalligraphie

Je vous avais parlé d’un petit chibi de « Tarte », un viewer adorable qui me soutien discrètement par sa présence, et qui m’a fait quelques cadeaux, dont cette fin d’année : le jeu « Plague Tale Requiem » qui me tentait beaucoup, et que j’ai hâte de faire, bien qu’il soit annoncé comme encore plus sombre que l’opus précédent. J’avais donc envie de lui faire plaisir depuis un certain temps, et j’ai enfin eu l’occasion de lui faire un dessin : le tradi de la dernière fois, que j’ai également passé format numérique :

Ensuite, de mes cartes de Paon en traditionnel, la version de Noël en fait, j’ai fait une carte format numérique. Je comptais en faire ma carte de vœux, mais je ne suis que moyennement convaincue par le résultat, et je l’ai fini trop tard pour les envois d’avant Noël, et je ne sais pas si j’aurais le courage de refaire un dessin ou de faire un autre gros envoi de courrier avant le nouvel an donc bon… À voir donc. En attendant, ça donne ça :

Je préfère vraiment celles au format traditionnel pour le coup. D’ailleurs, j’en ai fait une autre, que j’ai envoyé un peu comme une bouteille à l’amer. J’ai le regret d’avoir gâché bêtement une amitié par une succession d’erreurs & bêtises (NB : évitez les serveurs communautaires quand vous allez trop mal, le moindre truc peut devenir une connerie, et vu ma propension à m’auto-flageller… bon ben voilà). J’ai été tellement nulle malgré moi que j’en fais encore des rêves & cauchemars…
Je ne sais jamais comment revenir, surtout quand j’ai malgré moi déçu et blessé une personne. Même sans ça, je n’ai jamais su faire. Alors juste une attention, juste un pas, juste un mot en cette fin d’année, pour signaler en douceur que mon regret et mon affection sont toujours là. Cela ne donnera peut-être rien, tant pis. Cela ne coûtait pas grand chose d’envoyer au moins un dernier signe, voir si la porte pouvait être entr’ouverte ou non, qui sait..; Le Paon aurait dû être rose, mais suite à quelques boulettes (ma marque de fabrique décidément), il est violet. Je l’aime bien quand même. Après ma foi, que sera sera.


Enfin, je continue de ci de là mes vignettes souvenirs sur Stardew Valley. Il y en a plein que j’aimerais faire, mais je manque de temps, certaines idées se perdent en route, mais quand je peux en faire, je m’amuse bien.

! Assez Gros SPOILER !

Et puis voilà, c’est tout pour les dernières nouvelles.

Douces fêtes à tout le monde.
Je vous souhaite de les passer près des gens que vous aimez, dans une ambiance joviale, bienveillante, et avec la santé.

À la prochaine fois.

Les nouveautés (et le sempiternel spleen)

By | Blabla / News, Dessins | One Comment

Dans les premières news, J’ai commandé un nouveau PC, et je l’ai reçu.
Cela aurait du être une joie, et ça l’a été sur le moment, j’étais toute excitée. Mais voilà, je ne vais VRAIMENT pas bien, et il aura suffit d’une seule petite erreur pour que tout me paraisse insurmontable.
Rien que l’assemblage, si je n’avais pas été aidée par l’un de mes êtres humains préférés, probablement le plus patient du monde avec moi, je ne l’aurai pas fait (composants coûteux et fragiles, l’angoisse). C’est bien beau d’avoir une tour, mais j’ai oublié de vérifier les branchements des écrans, et de prendre un clavier temporaire. Débrancher celui du PC actuel, je *pourrais* le faire, mais je n’y arrive pas, ça me semble insurmontable, j’ai besoin de pouvoir utiliser directement mon PC à tout instant parce que c’est LE truc qui m’apaise, le seul. C’est viscéral, ça me rassure de l’avoir accessible et fonctionnel. Je peux même pas vous décrire le truc.. J’ai plus les mots, plus les images. Faut juste qu’il soit là. Si y’a pas son ronron, je vais pas bien (enfin, encore moins bien quoi). C’est mon repère. Un peu le seul qui reste, en fait.
J’emprunte donc le clavier de monsieur pour le moment quand y’a besoin, mais faut aller farfouiller les branchements de son UC et ça me stoppe une fois sur deux : ça me paraît quasi-insurmontable. J’ai ressorti une vieille TV que je n’ai encore jamais vendue pour servir d’écran, mais l’affichage dessus est pas bon. J’ai cherché comment régler ça 15 pauvres minutes, et j’ai renoncé. J’ai tout éteint, et j’ai pleuré. Pousser plus me paraissait insurmontable. Je sais pas comment mieux décrire mon état. Un PC que j’ai attendu plus de deux ans, qui pourrait remplir tous les critères de puissance dont j’ai besoin pour jouer (donc me détendre) et bosser… c’est le Saint Graal à portée de main, et pourtant infiniment LOIN. Je le regarde, j’aimerais m’y atteler sérieusement, et je n’y arrive pas. Je bugue complètement, et je me mets à pleurer sans pouvoir m’arrêter. J’en suis là. Jamais je n’avais eu un dysfonctionnement cognitif aussi sévère. Je me maudis tellement je me sens merdique… Il fallait que je l’écrive quelque part. Si un tel PC, si voulu et attendu, si génial, ne parvient pas à me donner le sourire et la force de m’en occuper, c’est que vraiment, je suis au trente-sixième dessous, et je ne l’accepte tellement pas… Je ne peux pas dire que ça me donne jusqu’à envie de mourir, parce qu’il y a les filles et que je refuse qu’elles grandissent sans Maman à leur côté, mais on en est franchement pas hyper loin tant je me hais et me désespère là.
Alors voilà. J’ai un super nouveau PC dont je ne fais rien, qui a à peine son OS d’installé, son boîtier pas fermé, pas de clavier, pas le bon écran, et j’ai l’impression d’avoir jeté une fortune par la fenêtre seulement pour me prouver que je ne suis qu’une merde. Désolée, faut que ça sorte.

Alors pour essayer de compenser toute cette noirceur qui menace encore et toujours plus de me submerger n’importe quand, je vais tâcher de trouver le positif dans le reste des nouveautés. Je sais pas comment j’ai trouvé l’énergie ou le temps, mais j’ai quand même fait des trucs. Sans ça je crois que j’aurais définitivement pété un plomb.

Je me suis mise à Stardew Valley, un jeu offert par mon amie Leia. Je suis tombée dedans fort fort – même s’il plante régulièrement sur mon PC actuel, j’essaie d’avancer un peu tous les soirs dessus. Comme il s’y passe de petites choses sympas dedans, et inspirée par les « photos souvenirs » de Groonia, j’ai décidé d’immortaliser les moments que j’ai bien aimé moi aussi, à mesure que je joue (et plus ça va, plus j’ai envie de romancer -presque- tout le monde ahah). Du coup, j’ai gribouillé un peu. Du tradi pas trop poussé, juste pour le plaisir et pas perdre trop la main. J’ai un carnet A6 ou je mets 2 à 3 vignettes par page. Il m’en resterait plein à faire, mais ça prend du temps aussi, alors je fais quand je peux. Voici déjà ceux qui sont terminés (attention, y’a des spoilers !).

Vignettes
Stardew Valley

J’ai aussi fait du dessin un peu plus « propre ». Principalement du passage en numérique de dessin tradi, mais pas que.

D’abord, avec du passage en numérique de deux dessins rapides que j’avais fait plus tôt cette année, et qui sont devenus de nouveaux designs dans ma boutique spreadshirt (sur laquelle je n’ai toujours rien vendu depuis quoi, deux ans ? Mais passons – je fais pas de pub après tout, ça va pas me tomber tout cuit dans le bec).

Avec le recul, je me dis que ce petit fantôme en fait, il a surgit de bien plus profond que je ne l’aurais pensé… C’est pas seulement un dessin mignon. Je me demande si ce n’est pas aussi moi, ce fantôme de l’existence, qui aimerait bien – sans mauvaise intention aucune – se mettre à briller un peu, et exister… N’a t on pas tous envie de briller un peu aux yeux de ceux que l’on aime ? Moi pour le moment, j’ai l’impression de n’être qu’un puits sans fond de noirceur…

Ensuite, un Fanart du streameur Marseillais « Hiuuugs » que j’affectionne beaucoup. Ce n’est pas tant les news du monde informatique & des jeux vidéos qui me bottent vraiment que la douceur dont il fait preuve en live.
Alors ouais, j’ai pas l’impression que ça lui ait fait grand chose, c’est clairement pas son style dessin. Je pense aussi qu’il préfère les dessins que les autres lui font d’habitude et qui pètent le style, le représentant comme étant BadAss et souvent déguisé en Batman… Je suis déçue, mais pas surprise. Je le sais que j’ai un style particulier et que je ne vois pas toujours ce que les gens préfèrent chez eux…
Mais voilà, moi ce que je trouve le plus BadAss chez lui, c’est qu’il montre ouvertement son côté pipou, qu’il a un discours bienveillant, ouvert d’esprit, et avec des valeurs qui me sont chères. Alors pour les 4 ans de sa chaîne, bah j’ai fait une gribouille avec ma patte à moi, et la façon dont j’aime le voir. Dommage que ça ne lui ait pas plu. J’espère juste qu’il aura reçu la dose de soutien/merci/love que j’avais mis dedans pour lui, parce que je ne peux pas faire grand chose d’autre de toute façon…

 

Puis un petit chibi traditionnel (avec beaucoup de cafouillages au moment de la mise en couleurs) de Tarte. Cela faisait un moment que je voulais en faire un à ce viewer généreux qui me soutient. Je dois le refaire en numérique prochainement pour essayer d’avoir un meilleur rendu, mais je vais quand même lui envoyer l’original. J’espère que quand il le regardera, ça lui donnera envie d’esquisser un petit sourire. Je suis bien placée pour savoir que ceux qui essaient le plus de s’occuper des autres, c’est souvent parce qu’ils ne se sentent pas le droit de s’occuper d’eux-mêmes, et que peu de gens voire personne ne les y aident…

Ensuite une petite commission. Bon normalement, je ne devrais pas la poster avant que Noël ne soit passé, mais bon, honnêtement : QUI vient me lire ici (à part toi, Nath ♥) ? Personne. Je n’ai parlé de ce blog qu’à 4 ou 5 personnes, alors bon… je me permets. Je doute très très fortement que – même par hasard avec une recherche google sur le nom précis de la personne – quiconque débarque ici et spoile la surprise… J’ai donc réalisé un petit chibi de la streameuse Emmashtream. Je dois humblement avouer ne pas la connaître, et donc avoir eu plus de mal à ressentir son univers, mais j’ai fait de mon mieux pour rendre ce que j’en ai vu pendant mes recherches pour ce dessin. Reste plus qu’à savoir si elle aimera le style…

Et enfin j’ai préparé des cartes de Noël. Pas les 50 que j’aurais aimé faire pour toute la famille et les amis, seulement quelques unes pour des raisons particulières finalement assez éloignées de Noël..

Des cartes toutes simples (enfin, elles m’ont pris du temps quand même !). J’en ai fait plus, mais flemme de scanner, c’est un peu toujours la même chose dessus.

Des cartes moins simples (qui m’ont pris encore plus de temps). Celle version « sapin de Noël » est pour Avacalligraphie, mais je pense en faire une version numérique et l’imprimer pour faire mes cartes de voeux – si j’ai le courage avant Noël… Les autres sont trois essais qui me trottaient dans la tête depuis des années. L’un de ces originaux sera à gagner lors du prochain giveaway de la chaîne, ce mercredi. J’espère qu’il y aura des gens, je stresse à l’idée de me retrouver toute seule en live – c’est tellement pas ma période en ce moment – … m’enfin, nous verrons bien.

Et puis, voilà, je crois bien que c’est tout.

Aller. La flemme de mettre les liens & compagnie. Les journées que j’ai « pour moi » (et pour la lessive, et le rangement, etc.) passent à la vitesse de l’éclair, et constater ma lenteur ne fait que me faire pleurer toujours plus, alors je vous laisse ici pour cette fois.
Bonne journée/semaine. Bon courage à quiconque lit ses lignes, et à bientôt.

Journal – Convalescence

By | Blabla / News | 2 Comments

En ce moment, je recommence. J’aimerais tellement être et faire plus, et mieux, que je me déprécie sans cesse, avec cette sensation que je suis incapable et sans valeur, que je suis juste « de trop » puisque je ne sers à rien..

Alors, comme conseillé, je relativise tous les besoins que je mets en pause pour assurer le quotidien de mes filles (Solitude, Silence, Absence de responsabilité, Envie de jouer, de davantage dessiner, de dormir..), je regarde toutes les limites que je repousse sans cesse comme si mon objectif était qu’elles n’existent plus alors qu’elles sont vitales, et surtout je relis la liste de ce que j’ai traversé ces dernières années..
Sur cette liste, je trouve en même temps qu’il y a beaucoup de choses, et en même temps, qu’il n’y a « rien ». Et tout me semble encore si irréel et flou que j’ai du mal à l’appréhender.
Une phrase tourne en boucle dans ma tête comme une rengaine : « Tu t’inventes des problèmes ».
Et s’ils avaient dit vrai, ces gens de toutes sortes qui m’ont servi ces mots chaque fois que, avant, j’évoquais quelque chose au cours de ma vie ?

On en discute beaucoup avec ma thérapeute, de cette sensation que rien n’est vrai, que rien n’est réellement arrivé. Que je n’ai pas de raisons d’aller mal, de me plaindre, puisque tout est « si loin ». C’était hier, mais aussi il y a mille ans déjà. C’est quelque part sur le temps, suspendu entre deux secondes en expansion. Cette sensation que je n’existe pas, donc mes émotions et mes souvenirs non plus… Non, rien n’est vrai. Donc rien n’est arrivé. Sinon, comment j’aurais fait pour continuer à avancer ? Je suis encore là. Alors c’est que je devrais aller bien, et donc être en capacité de gérer plus, et mieux.

Pour elle, c’est le signe que c’était « trop » à gérer, à chaque fois. Que là, en cumulant tout, c’est ‘trop sur trop’, et que c’est pour ça que je trouve tout cela aussi difficile à admettre… aussi difficile de regarder en face les cicatrices que ça m’a laissée.. aussi impossible de faire dire à ma tête que ça s’est vraiment passé.. aussi compliqué de m’avouer que « je ne vais vraiment pas bien, et c’est normal et okay« .

On fait l’exercice d’inversion des rôles. Et si c’était elle, ou n’importe qui d’autre, qui avait traversé ça ? Alors oui. Là, je me demanderai comment la personne tient encore debout. Comment elle se lève chaque matin en s’efforçant de croire qu’un jour tout ira mieux, quitte à creuser encore un peu avant. Oui, j’aurais de la compassion, de la bienveillance et de l’amour pour la personne en face de moi. Oui j’éprouverai le désir de faire montre d’une tonne de douceur envers elle, et de la ménager autant que possible. Alors pourquoi ne puis-je faire de même pour moi-même ?? Pourquoi cette haine de moi qui me poursuit, encore et toujours ??
Peut-être justement parce qu’une part de moi refuse encore et toujours d’accepter tout ce qui a pu se passer. Peut-être aussi parce qu’au fond de moi, je ne suis jamais parvenue à m’estimer digne de ça… Probablement également parce que, même si je ne parle jamais de rien, j’attendais que quelqu’un vienne éprouver ça pour moi, puisque c’était bloqué en moi ? J’ai attendu si longtemps qu’on me dise « ta souffrance est légitime. Tu as le droit de dire que tu ne vas pas bien. Il n’y a pas de honte à pleurer. » Je ne les ai entendu que trop tard.. je n’y croyais déjà plus.

Il y a quelque chose d’ancré en moi qui, en permanence, me susurre le contraire, et m’accable de ne pas réussir plus et mieux. Une petite voix qui depuis toujours me murmure « tu ne seras jamais assez, ni assez bien. Tu ne vaux rien.« . J’ai intégré bien plus facilement les phrases qui me faisaient sentir comme une merde et un boulet, que celles qui me faisaient des compliments. Je n’arrivais pas à les croire, les compliments, et j’ai toujours du mal… Comment croire le bon quand on entend surtout le mauvais ? À la fin, on ne voit que le moins bien. Le négatif, c’est ce qui se voit le mieux de loin.

J’ai toujours « dissocié ». Mon esprit loin là-haut, observant ce corps en contrebas comme s’il n’était pas le sien. Tout est plus facile à encaisser comme ça. Les mots, les coups, les malchances. Tout fait moins « mal » quand ça se passe derrière un écran, même imaginaire. Quelle autre solution quand la situation qui revient le plus, c’est d’être victime et pourtant accusée d’avoir cherché les problèmes ?
Comme cette fois où ce gamin que tout le monde savait « particulier » a été laissé sans surveillance, et qu’il a essayé de m’étrangler simplement parce que j’avais croisé son regard, lui qui n’était pas sensé se trouver là. On m’a dit que c’était ma faute. Comme ce praticien qui m’a dit sans frémir que la perte d’un enfant est toujours du fait de la mère.. Tout a toujours été « de ma faute ».. j’ai mis si longtemps à me défaire – partiellement – de cette impression que tout le négatif du monde venait uniquement de moi.. J’ai bien avancé là dessus, mais pas assez. Aujourd’hui, si quelqu’un trébuche dans la rue sur le trottoir en face du mien, j’aurais quand même l’impression que ma seule présence lui aura porté la poisse…

Il y a encore tellement de chemin à faire dans ma tête et dans mon coeur. Vers moi surtout. Ce petit égo de petite fille que j’ai laissé couler sous une épaisseur de béton il y a longtemps, et qui continue à pleurer, seule dans son obscurité. Je suis une adulte maintenant. Je dois la sortir de là, la protéger et l’aimer comme si elle était l’une de mes filles, parce qu’elle n’avait rien fait de mal, et parce que j’ai besoin d’elle aujourd’hui. Ses failles sont les miennes, et je suis fatiguée de mes fissures. Je suis fatiguée tout court. Ça devient même difficile de garder un discours cohérent et de suivre une pensée sans la perdre dans le fourmillement des autres… Enfin bref.

Je croyais que c’était bon, mais force est de constater que non. J’ai besoin avant toute chose de réaliser et admettre de façon objective mon état actuel. Qu’importe que personne ne le voit ni ne le comprenne. Que, même si mes incapacités qui en découlent blessent des gens autour de moi, ce n’est pas volontaire et donc pas ma faute. Que j’ai le droit de m’occuper de moi. De ma remise en état – comme je peux dès que je le peux en m’occupant des filles. Qu’importe le bordel dans la maison, et le ménage qui traîne. Encrer dans mon propre regard que « si, oui, j’ai morflé« , alors prendre le temps de se remettre : c’est okay. Moralement surtout, mais pas que. Mon corps aussi a pris. Il a d’ailleurs vécu même ce que reniait mon esprit. Et même si quand il s’agit de moi, ça me paraît pas fou, quand j’imagine un proche vivant les mêmes choses, je sens bien que ce n’est pas rien du tout;.. Il y a tant de chemin à parcourir encore…
Aller, en avant. Un pas à la fois. Même tout petit.

Pour cela, aujourd’hui, mon objectif est d’avancer vers l’acceptation d’un seul fait. Avant même de pouvoir faire preuve de douceur envers moi, il faut d’abord que j’admette une chose : je suis en convalescence, et ça va durer un moment. Ce n’est ni bien ni mal, et il faut en passer par là.
Aller courage. Si je peux le faire pour n’importe qui, je dois pouvoir le faire pour moi. Il suffit peut-être de l’écrire noir sur bleu pour que j’y pense :

Le "post-it" où je devais marquer ça pour m'en souvenir

Draw’Ctober

By | Dessins | No Comments

Bonjour,

le temps me file toujours entre les doigts, et je commence des tas d’articles sans jamais les finir… Mais pour une fois j’espère le poster, et avant Décembre celui-ci ! Il s’agit du résumé de mon Draw »Ctober. Une sorte de « Inktober », mais avec un autre non. Le but ? « Essayer » de faire un dessin par jour, et si possible rattraper les jours qu’on a pas fait plus tôt quand on a raté un ou deux, sans pression ni prise de tête. Je me fixe les thèmes que je veux selon l’inspiration du jour, et je vois ce qui vient. Crayonné autorisé, toute technique aussi. Mon objectif ? Tenir au moins Octobre, et si possible une partie de Novembre (bon ça, ça s’est rapidement effondré..).

Je vous partage ça car je suis déjà contente de ce que j’ai pu faire. J’ai la flemme de tout remettre dans l’ordre par contre. On va se contenter de répartir sur Octobre, puis Novembre x’)

Octobre, avec des thèmes au jour le jour. J’ai fait presque tous les jours.

ressenti

migraine, pokémon

Détente

Leia, Fleurs

IGotYB, Halloween

Carapuce, Dague

Pensées, Repro

Tortue, Fleur

Oiseaux, Fleurs

Ensemble

Voler

Musique(, Sarys)

Champignons

Alchimie/Herboristerie

Pêche

Gourmandise

Coccin’Hell

Evoli, Halloween

Lumière

Fleurs, Repro

Hiverner

My Time At Portia

Pont du Diable

Papillon, Avacalligraphie

Chat, Liquide

Style de Sorssora

Hippocampe, Noël

Écureuil, Automne

Hiverner, Automne

Novembre

D’abord les trois-quatre dessins qui se courent après. Après je ne trouvais plus trop le temps. Il faut dire que j’ai passé beaucoup de temps sur les deux du milieu !

Puis aussi… les « couleurs ».
J’avais acheté le calendrier aquarellable de Groonia l’an passé, et en cette fin d’année, je le mets petit à petit en couleur pour m’entraîner à l’aquarelle et maniement du pinceau (que j’utilise toujours comme un crayon xD). Je fais quelques erreurs parfois (notamment un lac devenu herbe et l’herbe devenue rivière sur le mois d’Août…), je mets probablement trop de pigments ce qui fait que souvent on ne dirait pas de l’aquarelle… bref, j’expérimente, mais les dessins sont si beaux que c’est très agréable.
D’ailleurs, si cela en intéresse qui passeraient par là par erreur ou quoi, elle a un calendrier 2024 en vente ici : https://groonia.company.site/Calendrier-2024-p588118900. Moi je me prendrai le mien bientôt, en version de base, pour refaire la même chose l’an prochain ! ^^

Voilà. C’est tout pour cette fois-ci.

À bientôt j’espère, si je trouve le temps.

 

Journal – Actualisation

By | Blabla / News | 2 Comments

J’aurais mis le temps… et ce n’est toujours pas parfait.. mais au moins, c’est actualisé.

Sur tous mes réseaux sociaux, j’ai changé ma photo de profil. Sur ce site aussi. Désormais, voici à quoi je ressemble sur la toile :

Cela n’a l’air de rien, mais ce fut une épreuve.
Changer ma PP pour une représentation de moi plus ronde, et donc plus proche de la réalité, m’a demandé beaucoup d’énergie morale. Il a fallu que je me regarde en face, et que je tente d’apprivoiser ce reflet que je ne reconnais plus du tout (déjà que j’avais du mal avant)… je ne l’aime pas, et pour moi, ce n’est pas « moi », mais il sonne moins comme un ‘mensonge’ que celui d’avant qui était si loin de ma perception de moi-même. Je ne sais pas comment exprimer ça. M’enfin, voilà. Photo changée.

C’est un pas que je fais pour accepter tous ces changements indésirés de mon corps ces dernières années, notamment un important gain de poids..
Un pas en avant pour cesser de lui en vouloir de s’être adapté à ce qu’il vivait, et ré-apprendre à lui être plutôt reconnaissante d’avoir tout encaissé tout en continuant à me porter. C’est vrai qu’on a galéré, mais il n’a jamais vraiment cédé. Il a subi tant de choses, mon pauvre corps, et pourtant il fonctionne encore (même si le paracétamol reste notre meilleur ami pour y aider). Je ne rentre plus dans grand chose. Je m’essouffle vite, j’ai des douleurs que je n’avais pas « avant », etc. Oui ce corps qui est le mien n’est pas celui que je voudrais, et il est terriblement imparfait, toutefois c’est le seul que j’aurai, et il fait son boulot mieux que ma tête, quand ils ont tout subi en même temps..
Rien que la grossesse et la césarienne à elles seules ont été une colossale épreuve… et néanmoins, mes deux bébés sont arrivés bien vivants. Que j’y sois ou non pour quelque chose : mon corps a réussi à porter deux vies pendant sept mois, en dépit de toutes les embûches et incertitudes sur le chemin. J’ai encore du mal à réaliser. Tout me semble encore flou, irréel… je ne suis toujours pas « connectée » à tout ça. J’ai mis trop de distance entre le monde et mon esprit. Alors je me le dis et me le re dis, dès que j’y pense : on a tout affronté, non sans heurt, mais sans abandonner. Peut-être, sans vanité aucune, qu’il serait temps de remettre un peu d’Amour là dedans..

Je sais que ça n’est pas gagné. Cette image que j’ai de mon physique me déplaît plus que je peux l’exprimer.. mais la détester ne mènera à rien de bon. J’ai déjà gâché énormément d’années à avoir honte de mon apparence quand pourtant, avec le recul, ça allait. Ce n’est pas demain que je vais vraiment l’aimer tel qu’il est, mais je peux peut-être commencer par arrêter de me ‘taper dessus’ progressivement. Ré-instiller de la bienveillance, tout petit à petit, en l’apprivoisant là où c’est plus simple pour moi. Un pas après l’autre, tout doucement, et on verra où ça va.

Enfin voilà. Pour une fois, c’est à moi que je dis « regarde moi« . « Actualise toi, mets à jour ce regard qu’on a« . Et j’espère bientôt pouvoir me répondre, sans jugement inadéquat, « oui, je te vois« .

Journal – Plus d’jus.

By | Blabla / News | No Comments

Juste un billet d’humeur exutoire. Après tout, cet espace, c’est chez moi. J’en fais bien ce que je veux. J’ai bien le droit d’y être chiante… sinon c’est toujours les mêmes personnes qui m’entendent me plaindre, alors que je voudrais plutôt leur communiquer des sourires…
Je suis un mélange de fatigue colossale, lassitude, tristesse, frustration, colère aussi.. et sans doute un paquet d’autres trucs non identifiés, noyés dans mes angoisses toujours aussi incomprises…

Je ne savais déjà pas comment je tenais depuis un an, mais là le déménagement m’aura achevée.
J’ai cramé de l’énergie tant et plus, jusqu’à il y a peu pour mettre la maison dans un état fonctionnel et relativement présentable, et boum, c’était fini.

Pourtant, j’ai eu par quatre ou cinq fois 8h à ‘moi’ (enfin, à peu près – et passées à la vitesse de la lumière), mais ça ne va pas mieux. Lui s’inquiète. Difficile de faire comprendre à quelqu’un pourquoi on peut aller si mal au moment où les choses semblent pourtant se calmer. C’est tout simplement parce que depuis un an et demi, voire davantage, je ne me suis jamais laissée aller mal. Vraiment mal. Et pourtant j’étais par moment carrément au delà d’aller vraiment mal… Il faut bien s’autoriser à aller mal à un moment donné, si on veut pouvoir évacuer le tout pour repartir sur du meilleur. Et encore.. on ne peut pas dire que je m’y autorise vraiment, c’est juste que je commence à laisser transparaître ce que je ne peux simplement plus du tout contenir…

Je suis bien placée pour savoir que tôt ou tard la fatigue accumulée se paie, que nos maux enfermés à double tour ne disparaissent pas par magie. Ils s’infectent, et suintent. On les couve en attendant de pouvoir s’en occuper, en espérant le faire dans de meilleures conditions, c’est tout. Plus on attend, plus la plaie est laide, et ça, les gens n’aiment pas. C’est moche la détresse. C’est rebutant la dépression, le mal de vivre… surtout quand on n’est pas autorisé à l’éprouver. Après tout, j’ai un toit sur la tête et deux merveilles en bonne santé, que demander de plus ?

Ce que je demande de plus, c’est de VIVRE, et plus simplement « survivre ».
C’est du temps pour me guérir de tout ce que j’ai pu éprouver ces dernières années, surtout depuis leur arrivée où j’ai du porter à bout de bras plus que je ne dis pour n’accabler personne, à tourner avec des nuits hachées de 4h en moyenne quand il m’en faudrait à minima 8, à assurer les journées – toutes, même les plus chaotiques -. J’ai accumulé tellement de stess et de fatigue, que des choses que je combattais avec succès depuis des années sont tout à coups revenues à la charge format géant – je m’en sens comme une sombre merde, chose qui n’aide absolument pas à mieux accueillir les soucis, les pics d’émotions que je ne choisis pas mais que je subis de plein fouet malgré moi.
Je demande de pouvoir me débarrasser de ce fardeau qui m’écrase depuis des mois au bas mot, et espérer me sentir à nouveau « capable » un peu plus tard. Capable de combattre mes démons intérieurs tout en continuant à lisser l’extérieur pour que personne ne les voit. Capable de rejouer des jours entiers avec mes filles. De supporter leurs cris à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. De ne pas me lasser de devoir relaver et nettoyer chaque jours les mêmes pièces, les mêmes meubles, les mêmes vêtements, encore et encore quand bien même j’ai l’impression de vivre un ‘jour sans fin’. Capable de trouver un peu de valeur à ce que je fais. Capable de sortir de nouveau malgré le temps moisi qui arrive et mes peurs (le coup de tomber sur un gros chien hargneux en liberté et sans son maître à ma première sortie m’a totalement refroidie, déjà que le retour au sud était pour moi un synonyme de retour au danger…). Capable de prendre vraiment le temps de faire ce que j’aime : jouer, dessiner, photographier, écrire… de supporter la pensée qu’aussi nulle que je sois dans ces domaines – et comme on me l’a gentiment fait remarqué que n’importe quelle IA explose mon niveau [IA développée grâce au vol de créations de milliers d’Artistes qui n’ont été ni consultés ni dédommagés, mais passons hein] -, ils me plaisent alors j’ai le droit de ne pas abandonner.
Je demande d’avoir ce temps pour moi de façon régulière, comme je me suis débrouillée pour que tout le monde autour de moi en ait suffisamment pour rester fonctionnel jusqu’à présent. Je demande à pouvoir cesser de m’oublier complètement pour les autres, aussi fort que je puisse les aimer, je suis en train de m’écrouler..

Je continue à faire ce qu’on attend de moi : me lever, m’habiller. Donner des nouvelles par ci par là et écrire aux uns et aux autres, garder le contact quand ça mange sur le peu de temps que je pourrais dégager. Je m’occupe de la maison, de mes filles. Je fais l’administratif qui m’échoit, la gestion du planning familial, ma part de rangement/tri parce qu’on est très loin d’avoir fini. Je prévois les impondérables, car pour leur santé les filles sont toujours suivies à SaintÉ : je programme en fonction des rdv, ce qu’on va prendre, sur combien de temps, si y’a besoin d’un hotel ou non, de restauration, je fais du repérage… Je repousse continuellement mes limites. Je continue à motiver Lui pour qu’il avance aussi parce que sinon, c’est factuel, il a tendance à repousser à demain, et je ne peux plus le laisser faire, même si ça me donne l’impression d’être chiante – ce que je déteste et qui fait que je ME déteste encore plus, je fais ce que je peux à sa place si c’est possible, comme poser les rideaux sur mon temps libre (ça a l’air tout con mais ça veut dire monter sur un escabeau en ayant un vertige carabiné, je m’en serai jamais crue capable avant de l’avoir fait).
Je fais tout ça en souriant quand on me parle même si j’ai envie de pleurer ou faire la gueule, et je ne dis pas souvent grand chose en dehors de « je suis fatiguée » quand je voudrais hurler tellement plus. J’évite de trop me plaindre, surtout face à celles et ceux dont je sais qu’ils sont en train d’encaisser « bien pire ».
Je ne fais payer à personne mes humeurs. Je poursuis coûte que coûte « D’abord ce que je dois, ensuite ce que je veux si je le peux« , sauf que souvent je ne peux pas, parce que j’ai un gouffre dont on ne voit pas le fond à recharger. Alors est-ce que je n’ai pas le droit d’avoir du temps même si c’est juste pour « aller mal » et ne rien en faire, au moins au début ?

Peut être que je demande la Lune. Peut-être pas.
En attendant si je ne demande toujours pas pour moi après tant d’années d’existence sans le faire, qui le fera pour moi ? Personne. Car ce n’est le rôle de personne, c’est le mien.

Enfin voilà. Je suis à plat et plus qu’à plat.
Et cette fois ci, je n’ai pas envie de m’en excuser. Je pense avoir donné, et continuer de donner assez. Non ?

Alors ce blog, bien que je meurs d’envie de le tenir à jour (même si je n’ai presque rien à mettre dessus en termes de créa j’ai commencé des tas d’articles inachevés..), va probablement dormir encore un peu et viendra ce qui vient. Mes réseaux vont demeurer en berne. Et je vais contacter les gens encore moins souvent. Parce que je ne peux plus. Je ne peux juste plus.
Je vais tâcher de résoudre un petit problème à la fois, de recharger ce que je peux petit à petit, tout en continuant à gérer tout ce que je dois gérer, mais là j’avais besoin d’écrire quelque part ma réalité : je n’ai plus de jus, plus rien de plus à donner, alors pitié, qu’on me laisse aller mal dans mon coin et qu’on me foute la paix..