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J’aime..

By | Blabla / News, Poésie / Texte | No Comments

J’ai envie de noter un million de choses sur vous, mais je n’ai pas le temps… Pourtant, il le faudrait. J’ai tellement peur d’oublier.. Le temps passe si vite. Il y a tellement d’informations à gérer sans arrêt..
Mes chères filles, j’aimerais pouvoir tout enregistrer, tout conserver, et ne rien laisser filer… j’aimerais tant de choses que je ne saurais même pas formuler.. Si vous saviez…

Si vous saviez comme « J’aime » nombre de ces instants qui n’existent que depuis votre arrivée.
Je vous observe. Je joue avec vous. J’apprends avec vous. Et j’accumule comme je peux en ma mémoire ces moments empreints d’amour, toutes ces choses que j’aime..

~ J’aime voir tout votre visage s’éclairer quand je sors quelque chose de nouveau, ou que je sors le jouet demandé, ou que je propose une activité qui vous plaît. Chacun de vos sourires, chacun de vos rires, de vos câlins, de vos bisous. Ce pétillement de contentement dans votre regard lorsque vous voyez ma réaction à vos gestes tendres. Toutes ces petites choses pleines d’émotion qui font exploser mon coeur de maman en étincelles de joies et d’émerveillement partagés.

~ J’aime, même si je m’en retrouve souvent démunie, votre ingéniosité et votre créativité. Voir l’usage improbable que vous réservez à certaines choses, parce qu’après tout ça marche ! Découvrir toutes ces choses que vous savez faire d’un seul coup sans que je ne l’ai vu venir. Ces ébauches de mots qui fusent d’un jour à l’autre sans qu’on ait cherché à les amener.. Vous apprenez à chaque instant, et vos méninges turbinent en permanence, et ça a un petit côté magique de vous voir grandir à chaque seconde, alors qu’une partie de moi sait déjà que vous êtes pour toujours mes « petits bébés chats ».

~ J’aime quand, après vous être disputées, parfois même fortement, si l’une de vous pleure pour autre chose, sa soeur va chercher son doudou pour le lui donner. J’aime votre promptitude à aller chercher n’importe quel objet que je vous demande quand c’est pour le donner à votre soeur parce qu’elle a eu peur, ou mal, ou juste un chagrin. Quand vous m’aidez un peu à ranger les yeux brillants parce que vous anticipez les compliments/remerciements, et quand vous le faites spontanément avec un grand sérieux alors que je suis manifestement éreintée. J’y vois de l’empathie et de la douceur, et je trouve ça tellement beau.

~ J’aime quand vous vous faites un gros câlin, comme ça, même sans raison. Quand vous vous prenez la main pour faire trois mètres. Quand vous vous regardez droit dans les yeux et que vous éclatez de rire. Quand vous courrez partout en riant sans que je comprenne pourquoi. Quand vous vous aidez l’une l’autre à faire quelque chose, même quand vous savez pertinemment que c’est une bêtise. Quand allongée dans vos petits lits, vous cherchez le contact l’une de l’autre, et que vous vous apaisez ensemble, ou qu’au contraire, vous repartez pour un tour alors qu’il faudrait dormir ! Cette complicité sera l’une de vos plus grandes richesses.

~ J’aime votre regard pur et le fait, quand après m’avoir fait mal sans faire exprès et que je mendie un « bisou qui guérit », que vous le fassiez presque systématiquement avec toute la délicatesse dont vous êtes capables. Quand vous vous jetez sur votre père en criant « Papa ! ». Quand vous me tendez les bras avec un grand sourire et passez vos bras autour de mon cou puis que vous déposez votre tête sur mon épaule. Quand vous vous allongez à côté de moi pour me regarder ‘dormir’ alors que je grappille 3 minutes les yeux fermés sur le tapis. Je ressens votre gentillesse enfantine, et ça me laisse penser que vous nous aimez à votre façon, et ça me fait terriblement du bien.

~ J’aime vos pas décidés quand vous allez quelque part, votre assurance quand vous tentez quelque chose que je n’aurais pas tenté à votre âge (mais je ne dis rien, car je sais que vous, vous en êtes capables), votre détermination quand un jouet est hors de portée mais que vous cherchez (et souvent trouvez !) tous les stratagèmes possibles pour l’attraper malgré tout. J’aime ce côté confiant dont j’ai l’impression qu’il m’a fait défaut toute ma vie, il me donne de l’espoir pour votre avenir. C’est une chose dont on a trop besoin, et j’espère vous aider à en garder chaque parcelle intacte au cours de votre évolution.

~ J’aime vos petits soupirs de contentement quand, après un micro-réveil dû à un cauchemar ou une évasion de tétine, vous vous tranquillisez sous ma caresse et vous rendormez le sourire aux lèvres, blotties contre doudou. Je sens sous ma main votre dos qui se soulève et s’abaisse à un rythme régulier infiniment réconfortant. Comme si vous me faisiez confiance pour veiller sur vous. Je me sens utile, presque forte, telle une lionne veillant sur sa portée, et j’en oublie mes cernes un instant. J’aime votre souffle berçant la nuit, les positions improbables dans lesquelles vous parvenez à dormir, la multitude de peluches qui vous tiennent compagnie certaines nuits. J’aime cette innocence qui transparaît dans les instants volés au quotidien.

~ J’aime que vous me demandiez des histoires à longueur de journée, même quand j’en ai marre de lire et relire les mêmes livres. J’aime que vous aimez les sons, les images, les odeurs.. J’aime que ce soit vous qui me rappeliez qu’on a oublié de brosser les dents. Que vous vouliez à tout prix tenir la cuillère seules, quitte à en mettre partout à côté. J’aime que vous découvriez le monde en devenant de plus en plus autonomes, car c’est aussi fascinant que terrifiant, mais c’est surtout une preuve que les choses vont dans le bon sens globalement pour vous. Vous grandissez bien, et c’est le plus beau des cadeaux.

~ J’aime votre curiosité, votre malice, votre énergie débordante, vos petites mains qui s’agrippent à mon doigt, votre côté bourrin quand vous vous jetez contre moi, votre insouciance sur tant de sujets, la flamme dans votre regard, la douceur de votre peau, le parfum de vos cheveux, la mignonitude de vos petits pieds de bébé. J’aime jusqu’à la façon dont vous m’imitez parfois – sans même le réaliser – pour me signaler mes défauts..

~ J’aime tant d’autres choses encore dont je sens que certaines m’échappent momentanément.. il est impossible de tout dire..

Mais surtout, SURTOUT, je vous aime VOUS.

Même quand je râle, même quand je pleure, même quand je suis épuisée, même quand je pense à autre chose pendant un instant.. Tout me ramène à vous, et un seul de vos sourires peut faire fondre n’importe laquelle de mes humeurs et me donner de la force..

Il n’y a pas beaucoup de choses dont je sois sûre dans cette existence. Presque aucune en vérité. Et je doute toujours de vous aimer « assez », de vous donner « assez », ou de vous élever comme il faudrait que je vous élève… Je sais les inévitables imperfections de tout ce que je dis, tout ce que je fais ; mais il existe au moins cette certitude là : je vous aime, de tout mon coeur. Et j’espère vous le prouver assez pour que vous ne puissiez jamais en douter.

Il s’appelait Jean-Marie.

By | Blabla / News | One Comment

J’ai vu la nouvelle il y a moins d’une heure …

Elle est tombée comme souvent tombent ces nouvelles, d’un coup, sorties de nulle part…
De ces rappels à la vie auxquels on pense sans cesse tout en les oubliant obstinément…
De ces révélations qui vous heurtent de plein fouet : j’arrive à un âge où il est « normal » de voir mes proches les plus « âgés » mourir…

Lui est parti ce matin. Dans toute la douceur de l’aube j’espère, sous les chants des oiseaux, et les premiers rais de lumière. Dans le calme qui lui allait si bien. J’espère qu’il n’a pas souffert, et qu’il s’est endormi avec le sourire.. je l’aimais bien. Je l’aimais beaucoup même.

Il était prêtre. Étant issue d’une famille catholique et pieuse, j’ai souvent croisé des « curés » au cours de mon enfance et adolescence. Je crois qu’il est le seul avec lequel je ne me sois jamais pris le bec ! Il était humain bien avant d’être quoi que ce soit d’autre, il a toujours respecté mes différences, mes avis, ma vie … Oh pas qu’on échangeait beaucoup, on se voyait peu, mais cela nous est tout de même arrivé plus d’une fois. C’est curieux comme quelqu’un peut se faire une place dans votre coeur avec quelques mots, quelques gestes, quelques regards égrenés sur toute une vie…
J’ai toujours eu plaisir à le voir, et il fait partie de ces rares personnes où je n’ai jamais douté qu’il ait plaisir à me voir également, sans aucune raison particulière.. Il était le seul prêtre à avoir gagné, à mes yeux, le titre d' »Ami de la famille« .
C’est lui qui m’a baptisée. Et je m’étais toujours dit que si un jour je me mariais, ou – bien plus tard – si je devais baptiser mes filles, c’était lui que je voulais voir présider la cérémonie, quitte à être secondé par un autre… Pourtant, je ne suis pas croyante. Mais sa bénédiction morale à lui, je l’aurais volontiers accueillie..
Il était une sorte de « grand père bonus », un puits de savoir et de souvenirs, toujours posé, toujours bienveillant. La même tendresse et la même sagesse dans les yeux et le coeur que ma bien-aimée et regrettée grand mère…

Il avait 99 ans.
Il en aurait eu 100 avant l’Hiver… Il a toujours été là, d’aussi loin que remonte ma mémoire et encore avant cela. Une part de moi avait fini par le croire immortel, intemporel.. La même part de moi qui désormais culpabilisera de ne jamais avoir créé l’opportunité de lui faire prendre mes filles dans les bras au moins juste une fois…
Une autre part de moi s’y attendait pourtant… mais déni ou sottise, même cette part la a été prise par surprise… En tout cas, celle que je suis toute entière se prend à pleurer à chaudes larmes pour cet homme que tous qualifiait – à juste titre selon moi – de « bon ». Je sais déjà qu’il va me manquer..

C’est peut être à cause de son âge avancé que j’écris pour digérer la nouvelle. Parce que je ne peux guère en parler…
Après tout, c’est dans l’ordre des choses… Il était vraiment âgé, il a bien vécu… il y a tant de drames plus percutants, moins « logiques » que celui-ci…
Oui… Mais ce n’est pas pour autant que ça ne fait pas mal… C’est un adieu. Un adieu unilatéral, brusque, irrémédiable… de ceux qui vous laisse un goût d’inachevé, car on n’y est jamais prêt…

Je ne suis pas croyante, mais une fois encore, je me prends à espérer que les âmes perdurent. Que la sienne rejoindra celle de ma grand-mère, celles de mes fils, dans un ailleurs doux, d’où ils pourront être témoins de ce qu’ils n’auront jamais vu de leur vivant… comme une envie enfantine de se dire qu’une part d’eux subsiste auprès de nous…

Peut-être aurait il souri à cette idée.
Il m’aurait sûrement dit que la foi pouvait commencer comme cela. Quelque chose comme ça. Avec cette étincelle pétillante dans le coin de l’oeil.
Nous n’aurions pas poussé le débat plus loin, car il n’y en aurait pas eu besoin. Il n’était pas là pour convaincre, ni moi pour vaincre.

Il aura gagné sur un point, ou peut-être plus que c’est moi la gagnante dans l’histoire. Pas sur le thème de la religion, mais sur celui de l’être. Ce qu’il a légué autour de lui sans le savoir, c’est ce qu’il était : un guide d’humanité de plus sur mon trajet, ancré dans mes souvenirs teinté d’enfance, celle de l’âme.

Je me fiche si tout ceci est abstrait pour quiconque me lirait. J’écris pour moi.
C’est un mini cadeau que je me fais. Accueillir la douleur et en parler. Bercer la perle de douceur que je conserve de ce lien que la Vie m’avait donné…

Attendre que le choc et sa douleur finissent par partir.
Garder le souvenir. Et en y repensant, réussir à sourire..

Un jour, j’aurais du temps !

By | Blabla / News, Dessins | No Comments

Oui, un jour, j’aurais du temps ! En attendant, j’ai de l’acharnement. Épars, certes, mais qui a le mérite d’être néanmoins existant.

Petit rattrapage rapide donc des dernières news & nouveautés.

Entre les jours fériés où Lui a été à la maison, et la nounou qui a pris les filles quelques jours de plus de façon ponctuelle pendant sa formation, j’ai essayé de reprendre du poil de la bête.
Alors globalement, ça a été un échec (parce que Lui s’est absenté 4jours et 4nuits juste après les jours fériés, et que si papa s’en va, c’est la fin du monde pour les bébés chats ! Réveil toutes les 30 à 40 minutes toute la nuit, youpi x’) ), mais j’en ai tout de même profité pour streamer autant & dès que possible – dans la mesure du raisonnable -. Et ça fait du BIEN !!! Je n’ai pas récupéré physiquement ni d’avant ni d’après, mais moralement, vraiment, cet entre deux avec du temps pour moi, ça a été salvateur !
Faire ce que j’aime, sans interruption toutes les 3 minutes, discuter de tout et de rien (mais pas de mon quotidien), rire avec des gens, être de nouveau un peu « une personne »… J’en avais tellement besoin !! Et puis voir que des gens sont toujours là, voire reviennent… la vague de gratitude… J’ai l’habitude d’être vite oubliée, et je pensais devoir tout recommencer, mais finalement, il restait quelque chose à sauver… Et je compte bien me battre autant que possible pour le conserver maintenant que je le sais !
Du coup, entre ça et les beaux jours, j’ai l’impression qu’il y a quand même du mieux moralement, de reprendre un peu forme humaine dans mon esprit… J’ai toujours une brume permanente dans la tête, qui m’emmêle les pinceaux sur tout, mais c’est comme si elle était moins épaisse, moins « lourde »… J’ai aussi un petit peu plus d’énergie, donc j’arrive à faire un poil plus de choses, ce qui aide forcément un peu à aller un peu mieux aussi. Bref, je vais espérer réussir à rattraper un peu mon sommeil en retard et que la tendance du moral se confirme sur la durée, ce serait chouette !

Ça, c’était pour mon état qui donc globalement, lentement mais sûrement, et même si je reste sur mes gardes, s’améliore actuellement.

Côté bébous, ça pousse bien. Elles ont fêté leurs 2 ans, et ça m’a fait quelque chose. On a vu une bonne partie de la famille proche pour l’occasion – ma petite fierté d’avoir réussi à tout organiser pas trop mal, en suivant quand même deux-trois conseils de mes belles soeurs pour les repas -, et voir tout le monde les regarder et les gâter avec autant d’amour, ça m’a fait super plaisir. Peut-être que ça aidera à ce qu’elles grandissent en se sentant voulues et aimées, et que cela donnera du sens au mot « Famille » qui peut s’avérer si important. Je le souhaite en tout cas… Nous verrons bien. En tout cas, j’ai eu envie de déborder d’espoir pendant ces mini festivités à la bonne franquette où elles ont eu l’air très heureuses 🙂
Entre cadeaux & récup, la pièce a vivre a bien changé : c’est autant leur royaume que le nôtre désormais, mais même si ce n’est pas aussi rangé que j’aurais pu le souhaiter, les voir s’y amuser est agréable. On réalise qu’elles grandissent, qu’elles gagnent en autonomie (et en possibilités de bébêtises xD)… Bref, je sais pas trop ce que je voulais dire (la brume, toujours x’D) mais c’était chouette.

Côté nouveautés en termes de créa.

Il y en a peu, mais comme d’hab, on prend ce qu’il y a, c’est toujours ça !

À la mi-Mai 2024, sur la planète Terre, un gâteau s’est promené affublé d’un dessin à moi dessus ! 😀
Alors, je ne l’ai su qu’une fois le gâteau commandé. La personne s’est excusée de n’avoir pas demandé la permission au préalable, et même si j’avoue que j’aurais préféré par principe (je dis très rarement non à ce genre de chose et même globalement à tout usage non commercial de mes dessins), j’ai apprécié qu’elle prenne la peine de me prévenir et accepte de me partager une photo du gâteau, j’ai trouvé ça très sympa ^^
J’ai demandé la permission de montrer la photo « autour de moi », et je l’ai montrée à des proches, mais je ne sais pas dans quelle mesure la personne était ok pour que ça soit éventuellement reposté sur le net aussi, donc comme je savais pour qui c’était, je suis allée voir discrètement la réaction en live de la destinataire (:p) et je me suis permise de screener vite fait – à moins de connaître, ça ne donne pas vraiment d’info en soi, et ce qui a été diffusé en direct live et en totalement public, j’imagine que c’est Ok. Donc voici ci-après le fameux gâteau, avec ma gribouille dessus. Je ne pensais pas la revoir vivre un jour, alors ça m’a fait plaisir 😀
Maintenant, je me demande comment on fait pour reproduire tout un dessin sur un gâteau et combien ça coûte . . . j’aurais bien quelques idées pour faire de même ! 😀

Ensuite, un petit chibi pour un copain du net : Harper_GameArt.
Je ne sais même plus exactement comment on a fini par se croiser sur Twitch, mais de suite je l’ai trouvé sympathique, et j’ai fini par le suivre. Depuis quand je peux, je passe voir, ou même faire coucou. Il est tout choupi (surtout pour un seigneur des enfers), et comme quand j’apprécie les gens, la seule chose que je sache faire, c’est donner des gribouilles, bah.. voilà !
J’ai fait avec ce que je voyais de lui en live, et j’ai mis un rappel à son logo de chaîne, et la référence à RedXIII de FFVII qu’il m’avait demandée (tatouages et bracelets du loup). Je ne maîtrise définitivement pas la lumière, et je suis toujours trop timorée à l’idée d’obscurcir un dessin et qu’on ne voit pas bien ce qu’on est sensé y voir, j’avoue n’être pas réellement satisfaite de ce que j’ai produit là… mais il a dit que ça lui allait très bien comme ça, alors pour le moment, ça restera ainsi. Peut être qu’un jour, quand j’aurais progressé, je le referai, en espérant faire mieux… D’ici là, je vous présente ma vision d’Harper :

Ensuite, j’ai participé au concours de Maliki pour son jeu « Poison of the Past« .
J’ai eu envie de tenter le coup, un élan d’optimisme utopiste sans nul doute, mais bon à prendre quand même. Pas de scènette cette fois-ci puisque je les foire systématiquement, mais juste le personnage de Becky la fermière, parce qu’elle me fait marrer et qu’elle a des animaux (même si j’ai fait les pioupious à ma façon ^^).
J’ai mis un chouilla de « perspective » pour ajouter un poil de dynamisme mais pour tout le reste, j’ai vraiment essayé de faire le plus simple possible, et d’ôter tous les éléments qui m’auraient foncièrement posé problème. J’ai quand même essayé des trucs, mais vraiment, je voulais rendre un dessin devant lequel je me dirais « ouais, franchement ça va, ça passe » !
Je perdrai sans doute comme toutes les autres fois où j’ai pu participer à des trucs comme ça (car vu les autres participants (*), y’en a un paquet qui s’est défoncé plus que moi), mais au moins, pour une fois, je serais vraiment contente de ce que j’aurais rendu ! Elle est pas choupi ma Becky ? Moi, je peux dire que je l’aime bien, et ça aussi bon sang, ça fait du bien ! 😀



J’ai également fait des cartes paon en tradi, quelques « enveloppes » (gribouilles à l’arrache dessus, pour le fun), mais je n’ai pas de photos potables à montrer pour le moment, faudra que je vois si celles prises avec le téléphone sont exploitables ou non..

Et je crois que c’est tout (hélas) depuis la dernière fois… on va dire que c’est déjà ça !

Du coup, je vous laisse là, retour au quotidien ! Et à bientôt j’espère !

Journal – vidange de pensée

By | Blabla / News | No Comments
C’est un de ces jours gris, aujourd’hui.

Ces jours flous dont les variantes sont si peu perceptibles qu’on a l’impression de revivre éternellement le même.

Ces jours où, même sans raison particulière, le moral est dans les chaussettes, et ne se manifeste aucune envie, sauf celles qu’on rejette en bloc. On voudrait pouvoir ne croiser personne et ne rien faire, pas même se lever… mais y’a pas le choix. Où on fait tout par automatisme parce qu’il le faut, et ça fait sentir encore plus vide, et le vide ça fait mal, de plus en plus au fil du temps.
Ces jours où on s’accroche à « demain est un autre jour« , « tout passe« , et un millier de mantra ayant pour but de relativiser, mais là sur l’instant, ça aide pas vraiment… demain peut sembler bien loin par moment. Et puis à quoi bon, si demain tout recommence ?
Ces jours où on voudrait crier un milliard de choses à la face du monde, mais où à la place on se mure dans le silence, en sachant que chaque brique tombe direct au fond de notre estomac… ces jours où on se traîne comme un fantôme trop lourd à travers les pièces, un gouffre béant de trop plein à l’intérieur.

Ces jours gris, où un geste ou un mot serait si précieux pour déposer une once de couleur et se souvenir de ce qu’on aurait tendance à oublier… juste un ptit coup de pouce, pour continuer d’avancer, en attendant d’arrêter de pleurer..

Je suis fatiguée de ces jours gris que j’ai depuis longtemps cessé de compter…
Aller. « Tout passe ».
Et « Demain est un autre jour ».
Je suis toujours là. Chaque jour gris passé est une victoire sur moi-même et mes monochromes blêmes.
Je me souviens que la couleur existe. Et même si j’ai peur de ne jamais la revoir quand la brume enveloppe tout autour de moi, je garde une infime poussière d’espoir dans un coin de l’esprit.
Tant qu’elle reste là, ça ira.

Journal – Anniversaire

By | Blabla / News | No Comments

Une année de plus sans fêter mon anniversaire.

C’est drôle, cette année, j’ai trouvé ça amer…

*

Quand je dis à quelqu’un « Joyeux Anniversaire », il y a souvent bien plus derrière qu’un « je te souhaite une jolie journée car c’est la tienne ! ». Tellement plus.

Cette formule, elle crie  » MERCI ! ».
Merci d’avoir vu le jour à cette date là et de poursuivre ton chemin depuis.
Merci de chaque jour, chaque mois, chaque année, où tu partages des choses avec moi qui comptent à mes yeux parce toi même tu es important·e pour moi.
Merci d’être là, comme tu es, et de faire partie de ma vie.
Merci de me laisser faire partie de la tienne.

Merci d’exister !

J’ai longtemps adoré souhaiter leur anniversaire aux gens que j’aime, même juste avec un tout petit message. J’aime l’idée de contribuer à faire que cette journée est spéciale, pas seulement parce que la personne a vu le jour à la dite date, mais aussi parce que nous la rendons spéciale pour cette personne en lui manifestant plus clairement que d’habitude qu’elle est aimée. Les petits mots, les petites attentions… ça compte tellement..

J’aimerais faire des anniversaires incroyables pour mes filles, avec des décorations, des cadeaux, des gâteaux … mais je m’essouffle rien qu’à l’idée du *faire*. Je sais déjà que je n’aurais pas l’énergie, en tout cas pas cette année… De quel droit je fêterai mon anniversaire, d’une façon ou d’une autre, si elles doivent se contenter d’un gâteaux acheté tout prêt, une bougie, et un petit paquet symbolique ? Elles sont jeunes, elles n’y feront peut être pas attention, mais je culpabilise quand même.. J’espère vraiment que plus tard, je serai en mesure de faire – sûrement pas parfait, mais – mieux.

*

Je me suis quand même fait un petit cadeau, juste pour marquer le coup. Pour moi-même. Une bonne résolution que j’ai prise il y a quelques années. Le but était de m’inculquer que je pouvais le mériter. Je crois pas que ça ait marché;.. en tout cas pas comme je voulais.

D’habitude c’est aigre-doux, parce que d’habitude, une bonne part de moi s’en fout.
Ptêtre que je vieillis mal… mais là ça m’a fait quelque chose de ne faire d’autre du tout.. je vis de plus en plus mal ce décalage intérieur : mon corps et mon âge ne reflètent pas qui je suis. Ce n’est PAS moi. Il y a toujours une erreur quelque part, un problème qui rend tout trop flou..

J’étais tentée pourtant, de dire la date à certaines personnes, mais je sais que j’aurais ensuite espérer qu’elles me le souhaitent, et les attentes ce n’est jamais bon : ça sert juste à mettre la pression aux gens, et être déçu. Et puis je n’aime pas « mendier » d’attention ou d’affection..

Je sais bien que chacun a sa vie et ses envies. On n’a pas tous envie de souhaiter l’anniversaire de tout le monde, ni le temps, ni l’énergie. Souvent on y pense, mais tout file à vive allure, et on se retrouve le lendemain ou le surlendemain. Soit on le souhaite avec un petit mot d’excuse, soit au final on n’en prend même plus la peine. Je n’ai aucun droit d’être déçue quand on me le souhaite avec deux jours de retard, même si pour certains, c’est comme ça depuis près de 25 ans. Je n’ai aucun droit d’être triste qu’on m’oublie carrément quand je sais que maintenant, les amis ont des conjoints, des familles… Je n’ai PAS à avoir d’attente alors que moi même il m’arrive de ne pas me souvenir ni de la date exacte de mon anniversaire, ni de mon âge que je ne connais que lorsqu’il faut le mettre à jour (et bien souvent, je dois le calculer…).
Je sais tout ça. Je le sais par coeur. Alors pourquoi ça commence à me peser si fort ???

Ptêtre que l’adolescente qui persiste en moi m’en veut de n’avoir presque jamais saisi les occasions de revendiquer un peu cette date pour moi… mais ça aurait voulu dire m’imposer, m’exposer … exister. Toujours ce même mot qui me pose tant de difficultés..

J’ai parlé de ce sentiment amer à ma thérapeute.

Elle me dit que, en refusant de communiquer ma date d’anniversaire, c’est moi-même qui me refuse le droit d’exister. Que je m’efface toute seule..
Ce n’est pas faux… j’ai toujours tout gommé de moi, jusqu’à devenir invisible, ou pas loin. Après tout, je suis si insignifiante. Sans importance.. L’inexistence est ce que je connais le mieux. C’est difficile de changer, surtout quand on ne s’en sent pas le droit, qu’on ne se pense pas digne de mieux…
Et puis, je pensais que comme ça, je pouvais juste continuer à me dire que, ne sachant pas, c’était normal que les gens n’y pensent pas… choisir plutôt que subir. Faut croire que cette façon de faire a ses limites. Cela ne fonctionne plus. Au bout du compte, « inexister », ça fait mal.

J’ignore si c’est égoïste ou non mais, à l’avenir, j’aimerais bien commencer à dire aux gens « hey, c’est mon anniversaire ! » et que derrière ils aient envie, d’eux-mêmes, de me le souhaiter avec un grand sourire. Une pensée rien que pour moi, mais qui serait spontanée et non pas par obligation morale/sociale… J’aimerais aussi ne pas me mettre à pleurer si derrière, personne n’y pense…

J’aimerais surtout pouvoir empêcher mon cerveau de toujours trop penser à tout dans tous les sens.
Enfin bref. J’ai encore passé un anniversaire.
Je suis toujours là, toujours sans être vraiment là, et toujours en étant las. Et je commence à me dire – à tort ou à raison – que je voudrais changer ça.

Bilan (très) tardif

By | Blabla / News | No Comments

Bonjour.

Juste un petit (ou pas) bilan – en retard, un peu comme tout et tout le temps ces derniers mois/années * soupir * – sur 2023.
Vous croyez que j’arriverai à trouver du temps plus régulièrement un jour ? Je ne sais pas, mais en attendant, et bien ce sera du post en retard presque systématiquement.
Il faut dire que cet article là aurait du arriver fin décembre, mais le PC ne fonctionnait pas (heureusement que depuis, deux sommets de patience et sur qui j’envoie moult love me l’ont sauvé !), du coup j’avais le moral au trente sixième dessous. J’ai mis un moment à me rasséréner..
Pensez : mon point fixe, mon ancre, mon repère… ma vie un peu en fait. J’ai toujours eu un PC pas loin, et H24 depuis plus de 15 ans. Ils ont accueilli toutes mes joies et toutes mes peines, ont longtemps été le seul ami que je pouvais voir. J’y ai tout mis dessus : mon travail, ma détente, mes souvenirs…  Et là mon PC à l’arrêt, inutilisable… bon sang j’en pleurais tous les jours… Je réalise en 2024 que mon PC a remplacé tant de manques qu’il est devenu *trop* important, car j’en ai un besoin viscéral. C’est presque une question de survie, en tout cas c’en est une de santé mentale..  je ne peux plus vraiment me permettre d’en faire mon unique soupape… Il faudra que je travaille là dessus si je le peux.. Enfin bref.
J’ai tellement d’articles que j’aurais aimé poster et dont la plupart ont finalement terminé à la poubelle parce que pas le temps puis obsolètes… mais j’essaie au moins de conserver un suivi de mes créas & bilans alors allons y.

Enfin bon. 2023… Une année trop remplie, mais pas franchement de créations – il y a plus « urgent » à gérer au quotidien, il y a eu ce déménagement qui a nécessité une énergie colossale aussi…
Alors des mois entiers parfois sans rien ou presque rien. Pour les dessins, principalement en début d’année, avec un rattrapage correct en fin d’année, notamment sur Octobre/Novembre. Pour la photographie, une année presque vide. Photo unique par téléphone sur Mars et  Mai. Quelques rares photos en Avril, Juin et Août. C’est tout…. C’est d’une tristesse… et le pire, c’est que ce n’est pas prêt de changer, le déménagement m’ayant fait repartir des années en arrière… Bref. Voici le récap :

Je vais tâcher de ne pas m’attarder sur ce bilan que je trouve désolant, et je vais plutôt me focaliser – ou essayer – sur le point positif : si l’on excepte Février 2023, j’ai au moins un dessin par mois, quand bien même j’étais déjà à genoux. Le dessin m’aide autant qu’il est une pression parfois. Je n’aime pas ne rien produire, et quand je ne produis rien ça me manque vite…
C’est par moment très difficile de se mettre à gribouiller parce qu’on en a besoin, quand dans sa tête, tout ce qui retentit, c’est à quel point le monde entier semble faire mieux. Finalement, heureusement que le besoin est là, dans une forme qui me pousse en général à mettre ces obscures pensées de côté pour simplement faire ce que je dois comme je le peux.
J’ai toujours la petite voix d’une copine qui résonne dans ma tête, et me dit que – puisque ce n’est toujours pas une priorité de dessiner – je devrais laisser tomber. Des millions de personnes font bien mieux que moi. Une IA (même si elle utilise du contenu volé à des milliers d’artistes) peut créer mieux en l’espace d’une seconde… Alors à quoi bon ? Je m’accroche à l’idée que contrairement à l’IA, moi je mets de l’amour, du temps que je ne consacre à rien d’autre, et mon petit univers bien personnel dans ce que je crée. Par moment je commence à me demander malgré tout si c’est suffisant..
Cela nécessite souvent de mettre des œillères, pour ne plus voir ni entendre tout ce qui me mine, une énergie qui pourrait être dépensée autrement, mais bon.. au moins, ça me permet de faire de tous petits pas.

Bref, je soliloque encore sans fil rouge et ça part n’importe comment, et en pente raide vu que le moral, malgré un léger mieux, reste assez bas. Arrêtons ça ici.

2023, ce n’est pas l’année que j’espérais niveau Art, ni dans aucun domaine en fait. Partir de là où on était a été un crève-coeur, Changer de PC une véritable épreuve… mais mes filles se portent bien, lui et moi sommes toujours là, et il a l’air globalement mieux, c’est déjà ça.

Et puis, je sens que, malgré toutes mes failles et mon exécrable compagnie, des gens adorables sont toujours là pour moi, avec la volonté de me soutenir, comme je suis là, même toute cassée, même dysfonctionnelle, même déprimante. Ça paraît fou… finalement, j’ai peut être réaliser que j’avais ma ‘bande de Winnie l’Ourson’, en étant Bourriquet. Je n’ai pas de mot pour exprimer la reconnaissance que j’éprouve pour cela, mais ça fait partie des choses pas si petites que ça qui me sauvent, et il y en avait besoin… Car il n’y a pas que le dessin que j’ai songé à définitivement abandonner. Ce genre de pensées ne m’avaient pas manqué, et j’ai eu beaucoup de mal à me pardonner de les avoir eues, même juste un instant. J’espère réussir à les chasser de nouveau cette année, définitivement si la chose est possible. Prendre mes marques. Me faire de nouveaux repères ici, en apprivoiser les environs. Conserver un PC fonctionnel et réussir à le garder important, mais moins vital dans mon esprit. Reprendre mes activités au moins un petit peu… bref, continuer l’apprentissage de « Vivre », à la hauteur de mes possibilités. Il ne peut pas toujours pleuvoir, pas vrai ?
Aller. C’est parti pour continuer d’essayer.. à force quelque chose finira bien par réussir un jour, peut-être..

Adieu 2023.
Bonjour 2024..
Et super en retard : bonne année à quiconque lit ceci.
Avec en premier, la santé physique et mentale, sans lesquelles il est si dur de faire quoi que ce soit d’autre.. Avec des petites et grandes joies quotidiennes pour compenser les inévitables déboires, avec de la Chance aussi car mine de rien, elle a souvent son rôle à jouer. Avec un équilibre, de la sérénité. Avec toutes les belles et bonnes choses qu’on est tous en droit d’espérer. Je vous souhaite de « vivre », au maximum de vos capacités. Prenez soin de vous, surtout. Et à bientôt.

Petit post d’avant Noyel.

By | Blabla / News, Dessins | No Comments

Quelques nouvelles avant la frénésie des fêtes.

Pour ma tête, ça ne s’arrange pas. Toujours le brouillard, toujours l’envie de pleurer, toujours la fatigue..
Il y a également fort à parier qu’une fois encore, je passerai les vacances des fêtes malades vu que monsieur est actuellement vraiment pas bien et que ça revient chez les filles aussi… il n’y a pas de mot pour décrire ma lassitude, surtout en sachant que ce n’est que le début.. passons.

Je ne sors toujours pas de chez moi, donc toujours pas de photo. C’est l’année la plus vide de photos que j’ai connue depuis que j’ai eu mon appareil en 2015, ou bien était-ce 2011 ? Je ne suis plus tout à fait sûre. Ma mémoire se transforme petit à petit en bouillie … je ne vais pas m’étaler là dessus, tout cela me remplit d’une grande tristesse. Le PC n’a pratiquement pas bougé, toujours le blocage, idem. Bref, moralement, c’est pas ça, j’attends que ça passe.

Heureusement, il reste les dessins & co. Je ne sais pas comment je ferai sans ça et les quelques jeux que je peux encore lancer.
Petit point de mise à jour sur les maigres créas depuis la dernière fois.

J’ai fait une petite animation pour IGotYB, pour essayer de faire une émote de danse à la demande de l’un de ses viewers. M’est avis que ce n’est pas ce qu’elle voulait, mais hélas, depuis plusieurs mois qu’on est dessus via discussions entrecoupées, n’ayant pas de directives fixes, à la fin j’ai un peu suivi mon idée (celle d’origine) histoire de sortir un truc fini. J’ai donc repris le design de la première licorne qu’elle avait dessinée, les donuts qui étaient un élément de base au départ sur la DA de sa chaîne, et j’ai fait ma tite boucle. Je regarde mon travail et je ne le trouve ni mauvais, ni bon.

J’ai l’impression qu’on sent dedans la chute de motivation… Elle l’a néanmoins mis en usage – probablement pour ne pas me vexer – donc je prends cela pour une validation, même incomplète. Elle ne l’a pas dit, mais j’ai la sensation que c’était la dernière fois qu’elle me demandait de bosser pour elle : je ne suis pas à la hauteur de ce dont elle a envie/besoin, elle est déjà en train de refaire la plupart de ses émotes elle-même, avec un meilleur résultat (est-ce que les logiciels adaptés pour aident, ou est-ce que je suis juste nulle ? Je ne sais pas trop. Ou plutôt, je crois que je ne souhaite pas savoir).
C’est dommage mais c’est comme ça. C’est assez symptomatique de tout ce que je fais en fait….

Par contre, je réalise qu’il semblerait que j’ai oublié de partager plusieurs autres choses que j’avais faites pour elle cette année. J’ai bien envie de faire un rattrapage malgré tout.
Bien sûr que ce n’est rien de fou : j’ai 0 formation dans l’animation, je fais avec les moyens du bord sur mon temps libre, en mode débrouillardise; mais du coup, je trouve ça pas si mal. Pour une fois que je positive, j’espère qu’on ne m’enlèvera pas ça, parce que ça devient vraiment compliqué de pas juste tout abandonner.

Donc. J’ai fait deux animations pour les anniversaires d’abonnement, les 1 & 2 ans. Je ne les ai jamais vu pop en live. Il faut cliquer pour les voir, et normalement, elles ne se jouent qu’une seule fois, ce ne sont pas des boucles.

J’ai également fait deux petites animations pour le fun : un coucou et un « a-bonnet vous ! » suite à un délire sur sa chaîne avec son bonnet. Pareil, je ne crois pas les avoir vu, mais IGot m’a dit que celle avec le bonnet était utilisée.

Et il y a longtemps, je lui avais fait une licorne zombie, pour le fun :

En dehors des animations. Pas grand chose, mais pas rien. Encore & toujours.

J’ai continué le calendrier de Groonia en le mettant en couleur à l’aquarelle, avec en très grande majorité les godets d’Avacalligraphie. Je suis déçue des mois d’Avril & Mai fait sur un même live (un lien avec le fait d’avoir été particulièrement mal ce jour là ? Peut être), mais le reste me plaît bien. J’ai mis du brillant presque sur chaque page. Jcrois que j’ai besoin de paillettes un peu.

 Calendrier 2023

de Groonia

Aquarelles d’

Avacalligraphie

Je vous avais parlé d’un petit chibi de « Tarte », un viewer adorable qui me soutien discrètement par sa présence, et qui m’a fait quelques cadeaux, dont cette fin d’année : le jeu « Plague Tale Requiem » qui me tentait beaucoup, et que j’ai hâte de faire, bien qu’il soit annoncé comme encore plus sombre que l’opus précédent. J’avais donc envie de lui faire plaisir depuis un certain temps, et j’ai enfin eu l’occasion de lui faire un dessin : le tradi de la dernière fois, que j’ai également passé format numérique :

Ensuite, de mes cartes de Paon en traditionnel, la version de Noël en fait, j’ai fait une carte format numérique. Je comptais en faire ma carte de vœux, mais je ne suis que moyennement convaincue par le résultat, et je l’ai fini trop tard pour les envois d’avant Noël, et je ne sais pas si j’aurais le courage de refaire un dessin ou de faire un autre gros envoi de courrier avant le nouvel an donc bon… À voir donc. En attendant, ça donne ça :

Je préfère vraiment celles au format traditionnel pour le coup. D’ailleurs, j’en ai fait une autre, que j’ai envoyé un peu comme une bouteille à l’amer. J’ai le regret d’avoir gâché bêtement une amitié par une succession d’erreurs & bêtises (NB : évitez les serveurs communautaires quand vous allez trop mal, le moindre truc peut devenir une connerie, et vu ma propension à m’auto-flageller… bon ben voilà). J’ai été tellement nulle malgré moi que j’en fais encore des rêves & cauchemars…
Je ne sais jamais comment revenir, surtout quand j’ai malgré moi déçu et blessé une personne. Même sans ça, je n’ai jamais su faire. Alors juste une attention, juste un pas, juste un mot en cette fin d’année, pour signaler en douceur que mon regret et mon affection sont toujours là. Cela ne donnera peut-être rien, tant pis. Cela ne coûtait pas grand chose d’envoyer au moins un dernier signe, voir si la porte pouvait être entr’ouverte ou non, qui sait..; Le Paon aurait dû être rose, mais suite à quelques boulettes (ma marque de fabrique décidément), il est violet. Je l’aime bien quand même. Après ma foi, que sera sera.


Enfin, je continue de ci de là mes vignettes souvenirs sur Stardew Valley. Il y en a plein que j’aimerais faire, mais je manque de temps, certaines idées se perdent en route, mais quand je peux en faire, je m’amuse bien.

! Assez Gros SPOILER !

Et puis voilà, c’est tout pour les dernières nouvelles.

Douces fêtes à tout le monde.
Je vous souhaite de les passer près des gens que vous aimez, dans une ambiance joviale, bienveillante, et avec la santé.

À la prochaine fois.

Les nouveautés (et le sempiternel spleen)

By | Blabla / News, Dessins | One Comment

Dans les premières news, J’ai commandé un nouveau PC, et je l’ai reçu.
Cela aurait du être une joie, et ça l’a été sur le moment, j’étais toute excitée. Mais voilà, je ne vais VRAIMENT pas bien, et il aura suffit d’une seule petite erreur pour que tout me paraisse insurmontable.
Rien que l’assemblage, si je n’avais pas été aidée par l’un de mes êtres humains préférés, probablement le plus patient du monde avec moi, je ne l’aurai pas fait (composants coûteux et fragiles, l’angoisse). C’est bien beau d’avoir une tour, mais j’ai oublié de vérifier les branchements des écrans, et de prendre un clavier temporaire. Débrancher celui du PC actuel, je *pourrais* le faire, mais je n’y arrive pas, ça me semble insurmontable, j’ai besoin de pouvoir utiliser directement mon PC à tout instant parce que c’est LE truc qui m’apaise, le seul. C’est viscéral, ça me rassure de l’avoir accessible et fonctionnel. Je peux même pas vous décrire le truc.. J’ai plus les mots, plus les images. Faut juste qu’il soit là. Si y’a pas son ronron, je vais pas bien (enfin, encore moins bien quoi). C’est mon repère. Un peu le seul qui reste, en fait.
J’emprunte donc le clavier de monsieur pour le moment quand y’a besoin, mais faut aller farfouiller les branchements de son UC et ça me stoppe une fois sur deux : ça me paraît quasi-insurmontable. J’ai ressorti une vieille TV que je n’ai encore jamais vendue pour servir d’écran, mais l’affichage dessus est pas bon. J’ai cherché comment régler ça 15 pauvres minutes, et j’ai renoncé. J’ai tout éteint, et j’ai pleuré. Pousser plus me paraissait insurmontable. Je sais pas comment mieux décrire mon état. Un PC que j’ai attendu plus de deux ans, qui pourrait remplir tous les critères de puissance dont j’ai besoin pour jouer (donc me détendre) et bosser… c’est le Saint Graal à portée de main, et pourtant infiniment LOIN. Je le regarde, j’aimerais m’y atteler sérieusement, et je n’y arrive pas. Je bugue complètement, et je me mets à pleurer sans pouvoir m’arrêter. J’en suis là. Jamais je n’avais eu un dysfonctionnement cognitif aussi sévère. Je me maudis tellement je me sens merdique… Il fallait que je l’écrive quelque part. Si un tel PC, si voulu et attendu, si génial, ne parvient pas à me donner le sourire et la force de m’en occuper, c’est que vraiment, je suis au trente-sixième dessous, et je ne l’accepte tellement pas… Je ne peux pas dire que ça me donne jusqu’à envie de mourir, parce qu’il y a les filles et que je refuse qu’elles grandissent sans Maman à leur côté, mais on en est franchement pas hyper loin tant je me hais et me désespère là.
Alors voilà. J’ai un super nouveau PC dont je ne fais rien, qui a à peine son OS d’installé, son boîtier pas fermé, pas de clavier, pas le bon écran, et j’ai l’impression d’avoir jeté une fortune par la fenêtre seulement pour me prouver que je ne suis qu’une merde. Désolée, faut que ça sorte.

Alors pour essayer de compenser toute cette noirceur qui menace encore et toujours plus de me submerger n’importe quand, je vais tâcher de trouver le positif dans le reste des nouveautés. Je sais pas comment j’ai trouvé l’énergie ou le temps, mais j’ai quand même fait des trucs. Sans ça je crois que j’aurais définitivement pété un plomb.

Je me suis mise à Stardew Valley, un jeu offert par mon amie Leia. Je suis tombée dedans fort fort – même s’il plante régulièrement sur mon PC actuel, j’essaie d’avancer un peu tous les soirs dessus. Comme il s’y passe de petites choses sympas dedans, et inspirée par les « photos souvenirs » de Groonia, j’ai décidé d’immortaliser les moments que j’ai bien aimé moi aussi, à mesure que je joue (et plus ça va, plus j’ai envie de romancer -presque- tout le monde ahah). Du coup, j’ai gribouillé un peu. Du tradi pas trop poussé, juste pour le plaisir et pas perdre trop la main. J’ai un carnet A6 ou je mets 2 à 3 vignettes par page. Il m’en resterait plein à faire, mais ça prend du temps aussi, alors je fais quand je peux. Voici déjà ceux qui sont terminés (attention, y’a des spoilers !).

Vignettes
Stardew Valley

J’ai aussi fait du dessin un peu plus « propre ». Principalement du passage en numérique de dessin tradi, mais pas que.

D’abord, avec du passage en numérique de deux dessins rapides que j’avais fait plus tôt cette année, et qui sont devenus de nouveaux designs dans ma boutique spreadshirt (sur laquelle je n’ai toujours rien vendu depuis quoi, deux ans ? Mais passons – je fais pas de pub après tout, ça va pas me tomber tout cuit dans le bec).

Avec le recul, je me dis que ce petit fantôme en fait, il a surgit de bien plus profond que je ne l’aurais pensé… C’est pas seulement un dessin mignon. Je me demande si ce n’est pas aussi moi, ce fantôme de l’existence, qui aimerait bien – sans mauvaise intention aucune – se mettre à briller un peu, et exister… N’a t on pas tous envie de briller un peu aux yeux de ceux que l’on aime ? Moi pour le moment, j’ai l’impression de n’être qu’un puits sans fond de noirceur…

Ensuite, un Fanart du streameur Marseillais « Hiuuugs » que j’affectionne beaucoup. Ce n’est pas tant les news du monde informatique & des jeux vidéos qui me bottent vraiment que la douceur dont il fait preuve en live.
Alors ouais, j’ai pas l’impression que ça lui ait fait grand chose, c’est clairement pas son style dessin. Je pense aussi qu’il préfère les dessins que les autres lui font d’habitude et qui pètent le style, le représentant comme étant BadAss et souvent déguisé en Batman… Je suis déçue, mais pas surprise. Je le sais que j’ai un style particulier et que je ne vois pas toujours ce que les gens préfèrent chez eux…
Mais voilà, moi ce que je trouve le plus BadAss chez lui, c’est qu’il montre ouvertement son côté pipou, qu’il a un discours bienveillant, ouvert d’esprit, et avec des valeurs qui me sont chères. Alors pour les 4 ans de sa chaîne, bah j’ai fait une gribouille avec ma patte à moi, et la façon dont j’aime le voir. Dommage que ça ne lui ait pas plu. J’espère juste qu’il aura reçu la dose de soutien/merci/love que j’avais mis dedans pour lui, parce que je ne peux pas faire grand chose d’autre de toute façon…

 

Puis un petit chibi traditionnel (avec beaucoup de cafouillages au moment de la mise en couleurs) de Tarte. Cela faisait un moment que je voulais en faire un à ce viewer généreux qui me soutient. Je dois le refaire en numérique prochainement pour essayer d’avoir un meilleur rendu, mais je vais quand même lui envoyer l’original. J’espère que quand il le regardera, ça lui donnera envie d’esquisser un petit sourire. Je suis bien placée pour savoir que ceux qui essaient le plus de s’occuper des autres, c’est souvent parce qu’ils ne se sentent pas le droit de s’occuper d’eux-mêmes, et que peu de gens voire personne ne les y aident…

Ensuite une petite commission. Bon normalement, je ne devrais pas la poster avant que Noël ne soit passé, mais bon, honnêtement : QUI vient me lire ici (à part toi, Nath ♥) ? Personne. Je n’ai parlé de ce blog qu’à 4 ou 5 personnes, alors bon… je me permets. Je doute très très fortement que – même par hasard avec une recherche google sur le nom précis de la personne – quiconque débarque ici et spoile la surprise… J’ai donc réalisé un petit chibi de la streameuse Emmashtream. Je dois humblement avouer ne pas la connaître, et donc avoir eu plus de mal à ressentir son univers, mais j’ai fait de mon mieux pour rendre ce que j’en ai vu pendant mes recherches pour ce dessin. Reste plus qu’à savoir si elle aimera le style…

Et enfin j’ai préparé des cartes de Noël. Pas les 50 que j’aurais aimé faire pour toute la famille et les amis, seulement quelques unes pour des raisons particulières finalement assez éloignées de Noël..

Des cartes toutes simples (enfin, elles m’ont pris du temps quand même !). J’en ai fait plus, mais flemme de scanner, c’est un peu toujours la même chose dessus.

Des cartes moins simples (qui m’ont pris encore plus de temps). Celle version « sapin de Noël » est pour Avacalligraphie, mais je pense en faire une version numérique et l’imprimer pour faire mes cartes de voeux – si j’ai le courage avant Noël… Les autres sont trois essais qui me trottaient dans la tête depuis des années. L’un de ces originaux sera à gagner lors du prochain giveaway de la chaîne, ce mercredi. J’espère qu’il y aura des gens, je stresse à l’idée de me retrouver toute seule en live – c’est tellement pas ma période en ce moment – … m’enfin, nous verrons bien.

Et puis, voilà, je crois bien que c’est tout.

Aller. La flemme de mettre les liens & compagnie. Les journées que j’ai « pour moi » (et pour la lessive, et le rangement, etc.) passent à la vitesse de l’éclair, et constater ma lenteur ne fait que me faire pleurer toujours plus, alors je vous laisse ici pour cette fois.
Bonne journée/semaine. Bon courage à quiconque lit ses lignes, et à bientôt.

Journal – Convalescence

By | Blabla / News | 2 Comments

En ce moment, je recommence. J’aimerais tellement être et faire plus, et mieux, que je me déprécie sans cesse, avec cette sensation que je suis incapable et sans valeur, que je suis juste « de trop » puisque je ne sers à rien..

Alors, comme conseillé, je relativise tous les besoins que je mets en pause pour assurer le quotidien de mes filles (Solitude, Silence, Absence de responsabilité, Envie de jouer, de davantage dessiner, de dormir..), je regarde toutes les limites que je repousse sans cesse comme si mon objectif était qu’elles n’existent plus alors qu’elles sont vitales, et surtout je relis la liste de ce que j’ai traversé ces dernières années..
Sur cette liste, je trouve en même temps qu’il y a beaucoup de choses, et en même temps, qu’il n’y a « rien ». Et tout me semble encore si irréel et flou que j’ai du mal à l’appréhender.
Une phrase tourne en boucle dans ma tête comme une rengaine : « Tu t’inventes des problèmes ».
Et s’ils avaient dit vrai, ces gens de toutes sortes qui m’ont servi ces mots chaque fois que, avant, j’évoquais quelque chose au cours de ma vie ?

On en discute beaucoup avec ma thérapeute, de cette sensation que rien n’est vrai, que rien n’est réellement arrivé. Que je n’ai pas de raisons d’aller mal, de me plaindre, puisque tout est « si loin ». C’était hier, mais aussi il y a mille ans déjà. C’est quelque part sur le temps, suspendu entre deux secondes en expansion. Cette sensation que je n’existe pas, donc mes émotions et mes souvenirs non plus… Non, rien n’est vrai. Donc rien n’est arrivé. Sinon, comment j’aurais fait pour continuer à avancer ? Je suis encore là. Alors c’est que je devrais aller bien, et donc être en capacité de gérer plus, et mieux.

Pour elle, c’est le signe que c’était « trop » à gérer, à chaque fois. Que là, en cumulant tout, c’est ‘trop sur trop’, et que c’est pour ça que je trouve tout cela aussi difficile à admettre… aussi difficile de regarder en face les cicatrices que ça m’a laissée.. aussi impossible de faire dire à ma tête que ça s’est vraiment passé.. aussi compliqué de m’avouer que « je ne vais vraiment pas bien, et c’est normal et okay« .

On fait l’exercice d’inversion des rôles. Et si c’était elle, ou n’importe qui d’autre, qui avait traversé ça ? Alors oui. Là, je me demanderai comment la personne tient encore debout. Comment elle se lève chaque matin en s’efforçant de croire qu’un jour tout ira mieux, quitte à creuser encore un peu avant. Oui, j’aurais de la compassion, de la bienveillance et de l’amour pour la personne en face de moi. Oui j’éprouverai le désir de faire montre d’une tonne de douceur envers elle, et de la ménager autant que possible. Alors pourquoi ne puis-je faire de même pour moi-même ?? Pourquoi cette haine de moi qui me poursuit, encore et toujours ??
Peut-être justement parce qu’une part de moi refuse encore et toujours d’accepter tout ce qui a pu se passer. Peut-être aussi parce qu’au fond de moi, je ne suis jamais parvenue à m’estimer digne de ça… Probablement également parce que, même si je ne parle jamais de rien, j’attendais que quelqu’un vienne éprouver ça pour moi, puisque c’était bloqué en moi ? J’ai attendu si longtemps qu’on me dise « ta souffrance est légitime. Tu as le droit de dire que tu ne vas pas bien. Il n’y a pas de honte à pleurer. » Je ne les ai entendu que trop tard.. je n’y croyais déjà plus.

Il y a quelque chose d’ancré en moi qui, en permanence, me susurre le contraire, et m’accable de ne pas réussir plus et mieux. Une petite voix qui depuis toujours me murmure « tu ne seras jamais assez, ni assez bien. Tu ne vaux rien.« . J’ai intégré bien plus facilement les phrases qui me faisaient sentir comme une merde et un boulet, que celles qui me faisaient des compliments. Je n’arrivais pas à les croire, les compliments, et j’ai toujours du mal… Comment croire le bon quand on entend surtout le mauvais ? À la fin, on ne voit que le moins bien. Le négatif, c’est ce qui se voit le mieux de loin.

J’ai toujours « dissocié ». Mon esprit loin là-haut, observant ce corps en contrebas comme s’il n’était pas le sien. Tout est plus facile à encaisser comme ça. Les mots, les coups, les malchances. Tout fait moins « mal » quand ça se passe derrière un écran, même imaginaire. Quelle autre solution quand la situation qui revient le plus, c’est d’être victime et pourtant accusée d’avoir cherché les problèmes ?
Comme cette fois où ce gamin que tout le monde savait « particulier » a été laissé sans surveillance, et qu’il a essayé de m’étrangler simplement parce que j’avais croisé son regard, lui qui n’était pas sensé se trouver là. On m’a dit que c’était ma faute. Comme ce praticien qui m’a dit sans frémir que la perte d’un enfant est toujours du fait de la mère.. Tout a toujours été « de ma faute ».. j’ai mis si longtemps à me défaire – partiellement – de cette impression que tout le négatif du monde venait uniquement de moi.. J’ai bien avancé là dessus, mais pas assez. Aujourd’hui, si quelqu’un trébuche dans la rue sur le trottoir en face du mien, j’aurais quand même l’impression que ma seule présence lui aura porté la poisse…

Il y a encore tellement de chemin à faire dans ma tête et dans mon coeur. Vers moi surtout. Ce petit égo de petite fille que j’ai laissé couler sous une épaisseur de béton il y a longtemps, et qui continue à pleurer, seule dans son obscurité. Je suis une adulte maintenant. Je dois la sortir de là, la protéger et l’aimer comme si elle était l’une de mes filles, parce qu’elle n’avait rien fait de mal, et parce que j’ai besoin d’elle aujourd’hui. Ses failles sont les miennes, et je suis fatiguée de mes fissures. Je suis fatiguée tout court. Ça devient même difficile de garder un discours cohérent et de suivre une pensée sans la perdre dans le fourmillement des autres… Enfin bref.

Je croyais que c’était bon, mais force est de constater que non. J’ai besoin avant toute chose de réaliser et admettre de façon objective mon état actuel. Qu’importe que personne ne le voit ni ne le comprenne. Que, même si mes incapacités qui en découlent blessent des gens autour de moi, ce n’est pas volontaire et donc pas ma faute. Que j’ai le droit de m’occuper de moi. De ma remise en état – comme je peux dès que je le peux en m’occupant des filles. Qu’importe le bordel dans la maison, et le ménage qui traîne. Encrer dans mon propre regard que « si, oui, j’ai morflé« , alors prendre le temps de se remettre : c’est okay. Moralement surtout, mais pas que. Mon corps aussi a pris. Il a d’ailleurs vécu même ce que reniait mon esprit. Et même si quand il s’agit de moi, ça me paraît pas fou, quand j’imagine un proche vivant les mêmes choses, je sens bien que ce n’est pas rien du tout;.. Il y a tant de chemin à parcourir encore…
Aller, en avant. Un pas à la fois. Même tout petit.

Pour cela, aujourd’hui, mon objectif est d’avancer vers l’acceptation d’un seul fait. Avant même de pouvoir faire preuve de douceur envers moi, il faut d’abord que j’admette une chose : je suis en convalescence, et ça va durer un moment. Ce n’est ni bien ni mal, et il faut en passer par là.
Aller courage. Si je peux le faire pour n’importe qui, je dois pouvoir le faire pour moi. Il suffit peut-être de l’écrire noir sur bleu pour que j’y pense :

Le "post-it" où je devais marquer ça pour m'en souvenir

Journal – Actualisation

By | Blabla / News | 2 Comments

J’aurais mis le temps… et ce n’est toujours pas parfait.. mais au moins, c’est actualisé.

Sur tous mes réseaux sociaux, j’ai changé ma photo de profil. Sur ce site aussi. Désormais, voici à quoi je ressemble sur la toile :

Cela n’a l’air de rien, mais ce fut une épreuve.
Changer ma PP pour une représentation de moi plus ronde, et donc plus proche de la réalité, m’a demandé beaucoup d’énergie morale. Il a fallu que je me regarde en face, et que je tente d’apprivoiser ce reflet que je ne reconnais plus du tout (déjà que j’avais du mal avant)… je ne l’aime pas, et pour moi, ce n’est pas « moi », mais il sonne moins comme un ‘mensonge’ que celui d’avant qui était si loin de ma perception de moi-même. Je ne sais pas comment exprimer ça. M’enfin, voilà. Photo changée.

C’est un pas que je fais pour accepter tous ces changements indésirés de mon corps ces dernières années, notamment un important gain de poids..
Un pas en avant pour cesser de lui en vouloir de s’être adapté à ce qu’il vivait, et ré-apprendre à lui être plutôt reconnaissante d’avoir tout encaissé tout en continuant à me porter. C’est vrai qu’on a galéré, mais il n’a jamais vraiment cédé. Il a subi tant de choses, mon pauvre corps, et pourtant il fonctionne encore (même si le paracétamol reste notre meilleur ami pour y aider). Je ne rentre plus dans grand chose. Je m’essouffle vite, j’ai des douleurs que je n’avais pas « avant », etc. Oui ce corps qui est le mien n’est pas celui que je voudrais, et il est terriblement imparfait, toutefois c’est le seul que j’aurai, et il fait son boulot mieux que ma tête, quand ils ont tout subi en même temps..
Rien que la grossesse et la césarienne à elles seules ont été une colossale épreuve… et néanmoins, mes deux bébés sont arrivés bien vivants. Que j’y sois ou non pour quelque chose : mon corps a réussi à porter deux vies pendant sept mois, en dépit de toutes les embûches et incertitudes sur le chemin. J’ai encore du mal à réaliser. Tout me semble encore flou, irréel… je ne suis toujours pas « connectée » à tout ça. J’ai mis trop de distance entre le monde et mon esprit. Alors je me le dis et me le re dis, dès que j’y pense : on a tout affronté, non sans heurt, mais sans abandonner. Peut-être, sans vanité aucune, qu’il serait temps de remettre un peu d’Amour là dedans..

Je sais que ça n’est pas gagné. Cette image que j’ai de mon physique me déplaît plus que je peux l’exprimer.. mais la détester ne mènera à rien de bon. J’ai déjà gâché énormément d’années à avoir honte de mon apparence quand pourtant, avec le recul, ça allait. Ce n’est pas demain que je vais vraiment l’aimer tel qu’il est, mais je peux peut-être commencer par arrêter de me ‘taper dessus’ progressivement. Ré-instiller de la bienveillance, tout petit à petit, en l’apprivoisant là où c’est plus simple pour moi. Un pas après l’autre, tout doucement, et on verra où ça va.

Enfin voilà. Pour une fois, c’est à moi que je dis « regarde moi« . « Actualise toi, mets à jour ce regard qu’on a« . Et j’espère bientôt pouvoir me répondre, sans jugement inadéquat, « oui, je te vois« .