Il y a quelques temps, j’écrivais ceci. (Le dessin lui date de 2010 je crois). Doucement, mais sûrement, je recolle les morceaux. Je sens grandir en moi la volonté d’assumer toutes ces parts qui me constituent. Un important pas de plus.
J’ai tant redouté la folie… le fait de perdre la tête…
Tous ces morceaux de ‘moi’, éclatée comme une boule à facettes.
Pour me protéger, pour être acceptée, j’ai tout découpé.
Pour chaque bout de moi, une nouvelle identité..
Celle qui écrit, celle qui dessine, celle qui photographie..
Celle qui doute, celle qui pleure, celle qui rit..
Toutes éparses sur la toile, jamais réunies en un même endroit.
Me dire, et communiquer, certes, mais un morceau à la fois…
Dans tous les aspects de ma vie, j’ai procédé ainsi,
J’ai tout sectorisé, et soigneusement choisi avec qui.
Aujourd’hui, j’en paie le véritable prix.
Je suis cette étrangère familière que personne vraiment ne connaît.
J’ai tout enfermé dans des cages séparées pour mieux me cacher.
Je n’avais pas le choix, comprenez-vous ?
Convaincue que personne, jamais, n’accepterait tout…
Mais morceau par morceau, pas après pas, lentement,
il existait une chance pour qu’on accepte mes éléments..
J’ai arrêté. J’arrête. Je veux être vraiment moi, désormais.
Je veux vous laisser une chance de me rencontrer…
Cela m’aura pris tellement de temps.. mais j’y suis, maintenant.
Je rassemble mes facettes éparpillées aux quatre vents…
Un pas de plus vers la vie… ma Vie.
Beaucoup sont partis en découvrant l’un de mes nouveaux aspects.
Ma seule consolation c’est qu’au moins, j’aurais essayé…
Je ne puis leur en vouloir d’être déçus, ou de s’être sentis trompés…
Par omission, mais finalement, je leur ai menti, au moins à moitié…
Des perles de rosées pendues à mes cils, je les laisse s’envoler.
Au moins cette fois, on me quitte pour moi, et c’est ‘vrai’.
Aujourd’hui, je sors la superglue et mon espoir insensé,
je recolle les morceaux et tente d’assumer un “moi” entier.
La “Boule à facettes”, c’est fini…
Tombent les masques et la pluie, me voici…
Un message plein d’espoir!
Un connaissance un jour comparait nos névroses à des planches pleines d’échardes auxquelles un naufragé s’accroche dans l’espoir de survivre: la planche le blesse et lui fait mal, mais c’est sa seule chance de s’en sortir. Une fois à terre, il faut apprendre à lâcher la planche… c’est difficile et effrayant.
Plein de bisous!
Nath
Difficile et effrayant oui, mais petit pas par petit pas, j’y arriverai bien ^^
Bientôt, tous les petits morceaux de moi seront réunis au même endroit, et advienne que pourra. Les mosaïques ont leur charme aussi parfois =)
Plein de gros bisous Nath ! Prends soin de toi !