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février 2024

Juste un mot en passant

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Quelques nouvelles, à défaut de plus… histoire de dire que je suis toujours là.

Ci-après, ma seule création pour le mois de Janvier : un chibi de Tisnapp.
Il s’agit d’un viewer adorable qui a pris beaucoup de son temps en 2023 pour lire quelques uns de mes petits textes et poèmes et me donner un retour construit sur son ressenti à la lecture. J’avais besoin de ça pour prendre un peu confiance en moi et essayer d’apposer un peu de valeur à ce que j’avais fait.. ça m’a quand même pas mal aidée à me sentir mieux à cet égard. Et bien que mon projet à ce sujet soit à nouveau au point mort, ça m’a fait plaisir et du bien.
J’ai donc essayé de glisser ma gratitude dans ce dessin et je me suis un peu emballée au moment de la réalisation ^^ J’espère qu’il n’est pas trop surchargé. J’ai encore fait au feeling et testé des trucs, au final, j’en suis plutôt contente ! Je le trouve suffisamment abouti. En plus, il a eu l’air content du résultat aussi ! ♥

C’est malheureusement tout pour Janvier, de même que pour Février…

J’ai commencé d’autres projets, pour finalement n’en finir absolument aucun.
Aucun dessin. Aucune photo. Aucun texte. Aucun travail manuel. Rien…

Sauf peut-être une infime victoire aux airs ridicules, mais je m’accroche à ce que je peux : j’ai cuisiné un peu. J’ai pris le temps de faire des crêpes, des gaufres, et un essai de cookies (foiré ce dernier, mais ça restait comestible).

J’ai un peu honte de n’avoir rien fait de plus, mais ayant plus de bas que de hauts, je compose comme je peux.. Pour le moment, je ne suis toujours pas celle que j’aimerais être. La patience, l’énergie, la santé, me manquent encore trop pour faire ne serait ce que le dixième de ce que j’aimerais faire, mais je suis toujours là. Je continue à me lever chaque matin, à m’occuper de mes filles, maintenir le minimum syndical dans la maison et dans mes relations sociales. Je continue à bosser, encore et toujours, sur moi-même, même si je suis manifestement dans une phase stagnante pour le moment. À consolider si possible ce qui tend vers le mieux.. Je combats mon propre mental à chaque seconde, même la nuit souvent. J’encaisse les moments où mon corps décide d’être douloureux. Etc.
Globalement, il y a un léger mieux. Niveau moral, et niveau physique : j’ai un peu moins souvent mal. Avec les beaux jours qui reviennent, je pense que cela ne peut qu’aider. Je m’autorise plus de choses, même si certains jours j’ai beaucoup de mal. Je fais à mon rythme, même s’il est trop lent, quand j’ai l’énergie, même si ce n’est pas assez souvent ni assez longtemps. Je m’aère la tête dès que possible, tant pis si c’est sans réelle modération pour le moment (je me fixe tout de même la limite de tout stopper à minuit).
J’essaie de me dire qu’il serait vain de m’en demander davantage à moi-même actuellement, et qu’il n’y a pas mort d’homme. On accueille. On évite de juger. On apprend à accepter qu’une convalescence, c’est compliqué, et un minimum égocentré.
Prendre un peu soin de moi, un tout petit pas à la fois…

Encore un peu de patience. Je vais bien finir par y arriver, non ?

Journal – Anniversaire

By | Blabla / News | No Comments

Une année de plus sans fêter mon anniversaire.

C’est drôle, cette année, j’ai trouvé ça amer…

*

Quand je dis à quelqu’un « Joyeux Anniversaire », il y a souvent bien plus derrière qu’un « je te souhaite une jolie journée car c’est la tienne ! ». Tellement plus.

Cette formule, elle crie  » MERCI ! ».
Merci d’avoir vu le jour à cette date là et de poursuivre ton chemin depuis.
Merci de chaque jour, chaque mois, chaque année, où tu partages des choses avec moi qui comptent à mes yeux parce toi même tu es important·e pour moi.
Merci d’être là, comme tu es, et de faire partie de ma vie.
Merci de me laisser faire partie de la tienne.

Merci d’exister !

J’ai longtemps adoré souhaiter leur anniversaire aux gens que j’aime, même juste avec un tout petit message. J’aime l’idée de contribuer à faire que cette journée est spéciale, pas seulement parce que la personne a vu le jour à la dite date, mais aussi parce que nous la rendons spéciale pour cette personne en lui manifestant plus clairement que d’habitude qu’elle est aimée. Les petits mots, les petites attentions… ça compte tellement..

J’aimerais faire des anniversaires incroyables pour mes filles, avec des décorations, des cadeaux, des gâteaux … mais je m’essouffle rien qu’à l’idée du *faire*. Je sais déjà que je n’aurais pas l’énergie, en tout cas pas cette année… De quel droit je fêterai mon anniversaire, d’une façon ou d’une autre, si elles doivent se contenter d’un gâteaux acheté tout prêt, une bougie, et un petit paquet symbolique ? Elles sont jeunes, elles n’y feront peut être pas attention, mais je culpabilise quand même.. J’espère vraiment que plus tard, je serai en mesure de faire – sûrement pas parfait, mais – mieux.

*

Je me suis quand même fait un petit cadeau, juste pour marquer le coup. Pour moi-même. Une bonne résolution que j’ai prise il y a quelques années. Le but était de m’inculquer que je pouvais le mériter. Je crois pas que ça ait marché;.. en tout cas pas comme je voulais.

D’habitude c’est aigre-doux, parce que d’habitude, une bonne part de moi s’en fout.
Ptêtre que je vieillis mal… mais là ça m’a fait quelque chose de ne faire d’autre du tout.. je vis de plus en plus mal ce décalage intérieur : mon corps et mon âge ne reflètent pas qui je suis. Ce n’est PAS moi. Il y a toujours une erreur quelque part, un problème qui rend tout trop flou..

J’étais tentée pourtant, de dire la date à certaines personnes, mais je sais que j’aurais ensuite espérer qu’elles me le souhaitent, et les attentes ce n’est jamais bon : ça sert juste à mettre la pression aux gens, et être déçu. Et puis je n’aime pas « mendier » d’attention ou d’affection..

Je sais bien que chacun a sa vie et ses envies. On n’a pas tous envie de souhaiter l’anniversaire de tout le monde, ni le temps, ni l’énergie. Souvent on y pense, mais tout file à vive allure, et on se retrouve le lendemain ou le surlendemain. Soit on le souhaite avec un petit mot d’excuse, soit au final on n’en prend même plus la peine. Je n’ai aucun droit d’être déçue quand on me le souhaite avec deux jours de retard, même si pour certains, c’est comme ça depuis près de 25 ans. Je n’ai aucun droit d’être triste qu’on m’oublie carrément quand je sais que maintenant, les amis ont des conjoints, des familles… Je n’ai PAS à avoir d’attente alors que moi même il m’arrive de ne pas me souvenir ni de la date exacte de mon anniversaire, ni de mon âge que je ne connais que lorsqu’il faut le mettre à jour (et bien souvent, je dois le calculer…).
Je sais tout ça. Je le sais par coeur. Alors pourquoi ça commence à me peser si fort ???

Ptêtre que l’adolescente qui persiste en moi m’en veut de n’avoir presque jamais saisi les occasions de revendiquer un peu cette date pour moi… mais ça aurait voulu dire m’imposer, m’exposer … exister. Toujours ce même mot qui me pose tant de difficultés..

J’ai parlé de ce sentiment amer à ma thérapeute.

Elle me dit que, en refusant de communiquer ma date d’anniversaire, c’est moi-même qui me refuse le droit d’exister. Que je m’efface toute seule..
Ce n’est pas faux… j’ai toujours tout gommé de moi, jusqu’à devenir invisible, ou pas loin. Après tout, je suis si insignifiante. Sans importance.. L’inexistence est ce que je connais le mieux. C’est difficile de changer, surtout quand on ne s’en sent pas le droit, qu’on ne se pense pas digne de mieux…
Et puis, je pensais que comme ça, je pouvais juste continuer à me dire que, ne sachant pas, c’était normal que les gens n’y pensent pas… choisir plutôt que subir. Faut croire que cette façon de faire a ses limites. Cela ne fonctionne plus. Au bout du compte, « inexister », ça fait mal.

J’ignore si c’est égoïste ou non mais, à l’avenir, j’aimerais bien commencer à dire aux gens « hey, c’est mon anniversaire ! » et que derrière ils aient envie, d’eux-mêmes, de me le souhaiter avec un grand sourire. Une pensée rien que pour moi, mais qui serait spontanée et non pas par obligation morale/sociale… J’aimerais aussi ne pas me mettre à pleurer si derrière, personne n’y pense…

J’aimerais surtout pouvoir empêcher mon cerveau de toujours trop penser à tout dans tous les sens.
Enfin bref. J’ai encore passé un anniversaire.
Je suis toujours là, toujours sans être vraiment là, et toujours en étant las. Et je commence à me dire – à tort ou à raison – que je voudrais changer ça.

Bilan (très) tardif

By | Blabla / News | No Comments

Bonjour.

Juste un petit (ou pas) bilan – en retard, un peu comme tout et tout le temps ces derniers mois/années * soupir * – sur 2023.
Vous croyez que j’arriverai à trouver du temps plus régulièrement un jour ? Je ne sais pas, mais en attendant, et bien ce sera du post en retard presque systématiquement.
Il faut dire que cet article là aurait du arriver fin décembre, mais le PC ne fonctionnait pas (heureusement que depuis, deux sommets de patience et sur qui j’envoie moult love me l’ont sauvé !), du coup j’avais le moral au trente sixième dessous. J’ai mis un moment à me rasséréner..
Pensez : mon point fixe, mon ancre, mon repère… ma vie un peu en fait. J’ai toujours eu un PC pas loin, et H24 depuis plus de 15 ans. Ils ont accueilli toutes mes joies et toutes mes peines, ont longtemps été le seul ami que je pouvais voir. J’y ai tout mis dessus : mon travail, ma détente, mes souvenirs…  Et là mon PC à l’arrêt, inutilisable… bon sang j’en pleurais tous les jours… Je réalise en 2024 que mon PC a remplacé tant de manques qu’il est devenu *trop* important, car j’en ai un besoin viscéral. C’est presque une question de survie, en tout cas c’en est une de santé mentale..  je ne peux plus vraiment me permettre d’en faire mon unique soupape… Il faudra que je travaille là dessus si je le peux.. Enfin bref.
J’ai tellement d’articles que j’aurais aimé poster et dont la plupart ont finalement terminé à la poubelle parce que pas le temps puis obsolètes… mais j’essaie au moins de conserver un suivi de mes créas & bilans alors allons y.

Enfin bon. 2023… Une année trop remplie, mais pas franchement de créations – il y a plus « urgent » à gérer au quotidien, il y a eu ce déménagement qui a nécessité une énergie colossale aussi…
Alors des mois entiers parfois sans rien ou presque rien. Pour les dessins, principalement en début d’année, avec un rattrapage correct en fin d’année, notamment sur Octobre/Novembre. Pour la photographie, une année presque vide. Photo unique par téléphone sur Mars et  Mai. Quelques rares photos en Avril, Juin et Août. C’est tout…. C’est d’une tristesse… et le pire, c’est que ce n’est pas prêt de changer, le déménagement m’ayant fait repartir des années en arrière… Bref. Voici le récap :

Je vais tâcher de ne pas m’attarder sur ce bilan que je trouve désolant, et je vais plutôt me focaliser – ou essayer – sur le point positif : si l’on excepte Février 2023, j’ai au moins un dessin par mois, quand bien même j’étais déjà à genoux. Le dessin m’aide autant qu’il est une pression parfois. Je n’aime pas ne rien produire, et quand je ne produis rien ça me manque vite…
C’est par moment très difficile de se mettre à gribouiller parce qu’on en a besoin, quand dans sa tête, tout ce qui retentit, c’est à quel point le monde entier semble faire mieux. Finalement, heureusement que le besoin est là, dans une forme qui me pousse en général à mettre ces obscures pensées de côté pour simplement faire ce que je dois comme je le peux.
J’ai toujours la petite voix d’une copine qui résonne dans ma tête, et me dit que – puisque ce n’est toujours pas une priorité de dessiner – je devrais laisser tomber. Des millions de personnes font bien mieux que moi. Une IA (même si elle utilise du contenu volé à des milliers d’artistes) peut créer mieux en l’espace d’une seconde… Alors à quoi bon ? Je m’accroche à l’idée que contrairement à l’IA, moi je mets de l’amour, du temps que je ne consacre à rien d’autre, et mon petit univers bien personnel dans ce que je crée. Par moment je commence à me demander malgré tout si c’est suffisant..
Cela nécessite souvent de mettre des œillères, pour ne plus voir ni entendre tout ce qui me mine, une énergie qui pourrait être dépensée autrement, mais bon.. au moins, ça me permet de faire de tous petits pas.

Bref, je soliloque encore sans fil rouge et ça part n’importe comment, et en pente raide vu que le moral, malgré un léger mieux, reste assez bas. Arrêtons ça ici.

2023, ce n’est pas l’année que j’espérais niveau Art, ni dans aucun domaine en fait. Partir de là où on était a été un crève-coeur, Changer de PC une véritable épreuve… mais mes filles se portent bien, lui et moi sommes toujours là, et il a l’air globalement mieux, c’est déjà ça.

Et puis, je sens que, malgré toutes mes failles et mon exécrable compagnie, des gens adorables sont toujours là pour moi, avec la volonté de me soutenir, comme je suis là, même toute cassée, même dysfonctionnelle, même déprimante. Ça paraît fou… finalement, j’ai peut être réaliser que j’avais ma ‘bande de Winnie l’Ourson’, en étant Bourriquet. Je n’ai pas de mot pour exprimer la reconnaissance que j’éprouve pour cela, mais ça fait partie des choses pas si petites que ça qui me sauvent, et il y en avait besoin… Car il n’y a pas que le dessin que j’ai songé à définitivement abandonner. Ce genre de pensées ne m’avaient pas manqué, et j’ai eu beaucoup de mal à me pardonner de les avoir eues, même juste un instant. J’espère réussir à les chasser de nouveau cette année, définitivement si la chose est possible. Prendre mes marques. Me faire de nouveaux repères ici, en apprivoiser les environs. Conserver un PC fonctionnel et réussir à le garder important, mais moins vital dans mon esprit. Reprendre mes activités au moins un petit peu… bref, continuer l’apprentissage de « Vivre », à la hauteur de mes possibilités. Il ne peut pas toujours pleuvoir, pas vrai ?
Aller. C’est parti pour continuer d’essayer.. à force quelque chose finira bien par réussir un jour, peut-être..

Adieu 2023.
Bonjour 2024..
Et super en retard : bonne année à quiconque lit ceci.
Avec en premier, la santé physique et mentale, sans lesquelles il est si dur de faire quoi que ce soit d’autre.. Avec des petites et grandes joies quotidiennes pour compenser les inévitables déboires, avec de la Chance aussi car mine de rien, elle a souvent son rôle à jouer. Avec un équilibre, de la sérénité. Avec toutes les belles et bonnes choses qu’on est tous en droit d’espérer. Je vous souhaite de « vivre », au maximum de vos capacités. Prenez soin de vous, surtout. Et à bientôt.