Récemment, j’ai mis en dessin une image qui me trottait dans la tête depuis quelques temps. Le résultat n’est pas exactement ce que je visualisais à l’origine, mais l’idée est là. Je vais partager cette gribouille avec un mot autour de ça, parce que j’en ai envie.
J’ai intitulé ce dessin « Doute », car c’est ce que j’ai voulu représenter. Plus précisément, la forme ‘douloureuse’ du Doute, car ce dernier ne l’est pas systématiquement.

Le Doute en lui-même est souvent sain, salvateur même. Il est bon de douter de temps en temps. Et il est normal et souhaitable de remettre en question le monde et soi-même pour pouvoir évoluer . . .
Mais il existe une forme où le Doute s’insinue sournoisement en nous à force de questions et où il prend de plus en plus de place – trop de place -, perdant de son intérêt premier, et pouvant aller jusqu’à nous paralyser. Et ce Doute là est juste invivable.

C’est par exemple cette petite voix intérieure qui nous souffle insidieusement que nous ne sommes pas ou plus capables, pas légitime, que nous allons au devant d’un échec, qu’il vaut mieux ne même pas tenter, que ce n’est pas pour nous… Il sape notre confiance et fait obstacle à nos projets, nos relations… à notre vie tout simplement.
C’est aussi cet enchaînement sans fin de questions sans réponses qui bloque toute certitude, et qui nous interdit de nous projeter, nous embourbant dans un présent où nous ne sommes pas à l’aise.
C’est tellement de choses… il a tellement de visages, change si souvent de forme pour ne pas se montrer tel qu’il est et nous empêcher de le regarder en face.

Il est ce lent tourbillon qui met nos pensées en vrac, nous empêchant de réfléchir, d’avancer. Il est comme une vague obstinée qui revient sans cesse lécher les mêmes plaies, érodant tout sur son passage. Il est cette cruelle absence de faits tangibles auxquels se raccrocher ou dont il balaie les fondations sans vergogne, nous étouffant dans notre besoin non comblé de certitudes, d’une base solide. Il est le fantôme de la conscience qui hante nos moindres décisions, et ce néant glacé qui anesthésie nos gestes et notre volonté…

Ce doute, j’ai toujours dû lutter contre, avec force, dans tous les aspects de ma vie. J’ai donc eu envie de mettre « un visage », ou en tout cas une image, sur cet ennemi redoutable, d’où ma gribouille. C’est ma vision personnelle de ce fléau.

Heureusement, j’ai un « mémo » qui m’aide quand je traverse une période où le Doute se manifeste trop… Lorsque ce Doute s’empare de moi pour me ronger, je m’accroche au fait qu’il n’est que lui-même: le Doute n’est pas Certitude. De fait, soit il s’écroule quand vient la Certitude (et je la guette si je ne peux carrément partir à sa recherche), soit il ne peut totalement cacher l’étincelle d’espoir qui scintille, aussi loin soit-elle…
Alors dès que je peux, dès que je le sens, «dans le Doute », je tente, et j’avance.

Et vous ? Comment combattez vous le doute ?

 

À très bientôt avec des photos « à l’arrache ».
Belle journée et bonne semaine à tous.

 

 

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