Aujourd’hui, un article sur la saga de livres du « Sorceleur » d’Andrzej Sapkowski, en 7 volumes.
Je n’ai pas souvent l’occasion de reprendre mes travers de bibliophage, mais j’ai fait une petite rechute dernièrement avec cette série, et cela m’a donné envie de donner rapidement mon avis dessus – avec des apartés et peut être des digressions ^^.
Les péripéties détaillées dans les livres constituent le matériau de base des jeux vidéos « The Witcher » – et je pense vraiment que j’en parlerai un jour ici car j’ai aimé y jouer, surtout le trois (dont je trouve au final qu’il utilise avec brio cette base pour lui offrir une véritable fin assez épique) -. Étant devenue fan de cette trilogie de jeux, j’ai donc voulu en connaître les origines, et me voici devant les livres de Sapkowski, ne sachant pas franchement à quoi m’attendre . . . et bien je n’ai pas été déçue ^^
L’ensemble se compose de « nouvelles » puis d’évènements tournant autour des aventures de Géralt de Riv, Sorceleur de son état : c’est à dire un ‘mutant’, dont la tâche est de protéger les humains des « monstres » qui ont envahit le monde au cours d’un évènement appelé « La Conjonction des Sphères ». Mais au fil des rencontres, c’est toute une Destinée qui va se présenter à lui …
NB : Bien qu’il soit le « héro » de l’Histoire et que tout semble tourner autour de lui, ce n’est pas totalement « son » histoire, mais bien celle de sa ‘Destinée’, car c’est cette dernière qui pourra sauver le monde, et non le sorceleur, ce que je trouve assez intéressant : ses actes ont une influence sur la vie de cette personne, mais au final, c’est toujours Elle qui sera l’élément clé du Futur.
La lecture peut dérouter au départ car il s’agit d’un récit d’aspect « décousu ».
En effet, les différents évènements décris ne se suivent pas toujours, mais sont souvent entremêlés, dans le temps et dans l’espace, et dont le point « central » varie de temps à autre, s’intéressant à l’un ou l’autre des personnages, ou à un quidam ayant ou non un rôle important à jouer.
Aparté : Ce dernier point m’a un peu agacée dans le dernier tome où je voyais la fin du livre se profiler et où l’auteur s’attachait à suivre des personnages dont je n’avais, personnellement, rien à faire. Heureusement, les lignes ne se sont pas interrompues avant de m’avoir offert la version originale du pogrom de Rivie, et j’espérais bien que la série irait jusque là car le premier jeu débute en fin de compte relativement peu après cette fin du tome 7. Le second jeu, lui, me semble quelque peu « à distance » de l’histoire originale sur certains points, moins « ancré » dans le matériau de base.., et le trois quant à lui est tout simplement génial : pour moi, il respecte l’histoire originale, renoue avec les intrigues laissées en suspens, et leur offre une très bonne conclusion.
Le premier tome est le plus fin, et se lit extrêmement vite, mais il est essentiel. Il nous fait surtout découvrir le personnage du Sorceleur au travers de petites anecdotes : son caractère, sa façon d’agir, etc. mais surtout, il pose les deux premiers jalons du Destin de Géralt : Son voeu et sa « Surprise ». De fait, ce volume offre entre autres une rencontre que j’estime majeure du sorceleur avec l’un des personnages forts de « The Witcher », histoire que j’avais vraiment très envie de connaître !
Les autres volumes vont en présenter bien davantage, notamment en termes de rencontres – très attendues pour moi -, et lever le voile sur nombre d’évènements évoqués dans les jeux ou dévoiler certains détails d’histoire qui ne bénéficiaient pas d’explications dans les jeux. Lors de ma prochaine partie, je comprendrais nombre de choses qui m’avaient échappé jusque là =)
Au final, livres et jeux sont presque à prendre comme un tout – mais revenons à nos livres !
Les 2 premiers tomes sont surtout une suite de « nouvelles », plus que des romans, mais la lecture ne s’en trouve pas vraiment modifiée par rapport aux autres volumes qui sont bien romancés, mais dont le style reste du « décousu entremêlé ». Le tout est bien géré je trouve, on s’y retrouve assez vite lorsque c’est nécessaire, et la plume de Sapkowski se lit globalement bien – j’ai personnellement appris des mots de vocabulaire que je ne connaissais pas avant en cours de lecture notamment pour pouvoir ‘suivre’ les combats -.
Dans l’ensemble, j’ai trouvé les livres très prenants, sûrement de par mon affection pour le dernier jeu je l’avoue, et j’ai donc eu du mal à en décrocher. Du coup, j’ai soufflé le premier tome en 1 jour, le 2e sur 3 soirs, et ainsi de suite … au final, ils n’ont pas fait long feu ! Pourtant, les volumes s’épaississent progressivement, le dernier faisant un peu plus du double du premier.
Et comme chaque fois qu’un univers a réussi à m’emmener loin, j’ai eu ce petit pincement du coeur lorsque j’ai réalisé que c’était fini. ^^
Bonus non négligeable pour moi : c’est l’un des rares univers où, lorsque j’aime un personnage, il ne meurt pas systématiquement avant la fin ! x)
Je me permets néanmoins de regretter certaines choses :
– Certaines phrases, sensées être en elfique ou autres langages, sont tout naturellement incompréhensibles et ne possèdent pas de traduction en bas de page ou entre parenthèse, et j’ai tendance à être un poil titillée quand je ne comprends pas quelque chose :p
– Certaines rencontres ou évènements manquent, à tout le moins de détails en plus. J’aurais aimé en apprendre encore davantage sur l’univers, et le passé du personnage, voire même des personnages.
– Je vais le répéter juste après, mais l’univers est sombre : assez « médiéval » dans le sens archaïque et bestial du terme, si je puis m’exprimer ainsi. Néanmoins, ce point donne aux livres l’intelligence de ne pas « décorer » l’horreur de la guerre, de la misère, et des comportements qui en découlent.
Cette atmosphère n’est pas très présente au début des livres. Elle devient de plus en plus noire, du moins me l’a t il semblé, à mesure que l’aventure avance, et on notera la présence de certains passages qui peuvent être qualifiés de « durs » ou « dérangeant », notamment lors de batailles sanglantes ou d’actes du même genre issus de la bassesse humaine. D’ailleurs l’image donnée des humains est souvent lamentable. Les hommes sont souvent violents, abusifs, lâches, et j’en passe. Les nobles d’âme ne sont pas légion … Quant aux femmes leur image est globalement dans la lignée du premier jeu : celles qui ne sont ni objets, ni stupides sont généralement mauvaises et manipulatrices… Et tous sont facilement aveuglés par une xénophobie maladive.
Mieux vaut le savoir avant de commencer à lire si vous n’avez pas côtoyé les jeux : l’univers de The Witcher est globalement sombre.
En dehors de cela, j’ai vraiment apprécié me plonger dans les aventures de Géralt, donc si des fans du jeux se posaient la question de savoir si les livres valaient le coup, je leur réponds oui sans problème ! ^^ C’en est presque à déplorer que la totalité des jeux n’existent pas au format écrit, car quand bien même cela aurait représenté dix ou vingt tomes de plus, je crois que j’aurais tout pris à la première occasion ! 🙂
Et j’en profite pour exhiber un peu sur le goodies que l’on peut voir sur les photos et que j’ai longtemps attendu : le médaillon de l’école du Loup !
Vu que je manque de place, je finirais certainement par revendre les livres, mais ce petit pendentif là, je le garderai ! ^^
Je craignais beaucoup de recevoir une copie de piètre qualité, voire un article qui n’aurait rien à voir, comme c’est souvent le cas lorsqu’on ne peut pas y mettre le prix, mais finalement je ne regrette pas d’avoir pris le risque : Il me plaît bien ! =)
Un poil plus petit que je ne me le figurais (pas grave, ça prendra moins de place encore ! ^^), et creux au verso, donc bien plus léger qu’imaginé. Il possède de la résine rouge semi transparente à l’emplacement des yeux, qui luit un peu à la lumière, lui donnant un air fort sympathique ! La longueur de la chaîne est bien plus courte qu’elle ne le devrait, et de facture juste moyenne, mais je m’y attendais un peu. En revanche, le point le plus important : la tête de loup est fidèle aux jeux (surtout le 3), et les finitions sont correctes. A mon humble avis, mieux vaut ne pas le faire tomber ou le mouiller, mais pour l’usage que j’en aurais – car cela reste du gros pendentif pas évident à porter ^^ – , je pense qu’il sera suffisamment robuste pour me rester en bon état très longtemps.
Au final, le médaillon a de l’allure et est un bon goodies The Witcher ! ^^
Voilà !
Bonne journée et à bientôt 🙂