Un article que j’ai voulu poster il y a peu… J’ai préparé, puis hésité, ensuite renoncé, puis finalement, le voilà. Il a l’air plus sombre qu’il n’est, mais je n’ai pas su comment mieux le tourner.

Encore une image qui s’est imposée à moi, et que j’avais dessinée et postée il y a quelques temps sur mon DeviantArt, accompagné d’un poème (en anglais, ou en tout cas j’ai essayé, vu que la plateforme est majoritairement anglophone). Cette image est le fruit d’une réflexion posée sur une « accumulation ».

Ce qui a provoquée cette image ? Un tout petit rien.

Un petit rien par dessus une multitude d’autres petits riens, et de trucs plus gros, moins récents ou à venir, mais présents malgré tout.
C’est fou hein. C’est si souvent « un petit grain de sable qui fait pencher la balance », « la goutte d’eau qui fait déborder le vase » comme on dit…  Un grain de sable, une goutte d’eau… si insignifiants et pourtant..

Pourtant à l’instant où la limite est franchie, ils sont tout.
Pourtant, il faudra bien plus de contrepoids qu’un grain ou une goutte, pour revenir à l’équilibre.
Avant cela, il faudra ramer, lutter, se débattre. Et encore avant, il faudra probablement se laisser couler un moment, car il n’y a que comme ça qu’on exorcise ce qu’on avait renié, enfermé, contrôlé, et parfois même, oublié.

Momentanément, nous voici accablés par des œillères, réduisant notre champ de vision aux sales coups du Sort.
C’est ainsi. La Vie semble parfois vouloir s’acharner avec une cruauté sadique.

A chaque nouvelle épreuve, on se dissous un peu plus sous une pluie de malchance que l’on ressent comme presque acide. On la dilue dans nos larmes, versées ou non, et on s’y laisse noyer.
On finit par se débattre pour s’extirper de ce miasme, réflexe archaïque d’un instinct de survie dont on doute parfois.

On ressort de là essoufflé, marqué, écorché, blessé, effondré. C’était le premier pas, mais ce n’est pas encore fini. Enraciné dans nos problèmes, il faut une volonté de fer et une énergie immense pour s’accrocher à la surface… Alors on réalise que les œillères sont restées au fond, et on a le déclic..

Chaque coup, on peut se demander combien de fois encore nous aurons le courage, la force, de nous relever.

Et pourtant, nous sommes bien toujours là : Pourquoi ?
Qu’est-ce qui nous fait tenir face à l’injustice, face à l’insensé, face aux peurs, aux chagrins …?

C’est cette minuscule tâche de lumière… Cette frêle flammèche vacillante, mais que nul ténèbre ne semble pouvoir éteindre. Même si l’on se perd dans des profondeurs obscures, elle nous montre le chemin. Aussi ténue soit-elle, elle vibre. Aussi lointaine soit-elle, elle brille. Immanquable pixel clair sur un écran noir.

Coups sur coups, on se redresse, tant bien que mal, et on avance. Chacun son rythme, même s’il paraît dérisoire. Sans perdre de vue l’Essentielle : On y accroche son regard et son coeur. Notre seul but : la rejoindre, et l’entretenir. Afin que jamais elle ne cède. Consciemment ou non, nous connaissons sa valeur. Elle est la raison pour laquelle nous supportons tout ça, la raison pour laquelle on avance, envers et contre tout. Cette flamme, c’est l’Espoir.

 »   Overwhelmed by a rain of bad luck,
    Laying in a puddle of troubles, Stuck
in the middle of roots, Flayed
by a Life in ruins, wrecked,
Tiny Flame, ‘Hold on’ tight,
The slightest light can pierce the night.  « 

C’est elle qui mérite qu’on rampe, à s’en faire saigner les genoux s’il le faut, pour aller la protéger,

Car tant qu’elle existe, on existe aussi.

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