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juillet 2024

J’aime..

By | Blabla / News, Poésie / Texte | No Comments

J’ai envie de noter un million de choses sur vous, mais je n’ai pas le temps… Pourtant, il le faudrait. J’ai tellement peur d’oublier.. Le temps passe si vite. Il y a tellement d’informations à gérer sans arrêt..
Mes chères filles, j’aimerais pouvoir tout enregistrer, tout conserver, et ne rien laisser filer… j’aimerais tant de choses que je ne saurais même pas formuler.. Si vous saviez…

Si vous saviez comme « J’aime » nombre de ces instants qui n’existent que depuis votre arrivée.
Je vous observe. Je joue avec vous. J’apprends avec vous. Et j’accumule comme je peux en ma mémoire ces moments empreints d’amour, toutes ces choses que j’aime..

~ J’aime voir tout votre visage s’éclairer quand je sors quelque chose de nouveau, ou que je sors le jouet demandé, ou que je propose une activité qui vous plaît. Chacun de vos sourires, chacun de vos rires, de vos câlins, de vos bisous. Ce pétillement de contentement dans votre regard lorsque vous voyez ma réaction à vos gestes tendres. Toutes ces petites choses pleines d’émotion qui font exploser mon coeur de maman en étincelles de joies et d’émerveillement partagés.

~ J’aime, même si je m’en retrouve souvent démunie, votre ingéniosité et votre créativité. Voir l’usage improbable que vous réservez à certaines choses, parce qu’après tout ça marche ! Découvrir toutes ces choses que vous savez faire d’un seul coup sans que je ne l’ai vu venir. Ces ébauches de mots qui fusent d’un jour à l’autre sans qu’on ait cherché à les amener.. Vous apprenez à chaque instant, et vos méninges turbinent en permanence, et ça a un petit côté magique de vous voir grandir à chaque seconde, alors qu’une partie de moi sait déjà que vous êtes pour toujours mes « petits bébés chats ».

~ J’aime quand, après vous être disputées, parfois même fortement, si l’une de vous pleure pour autre chose, sa soeur va chercher son doudou pour le lui donner. J’aime votre promptitude à aller chercher n’importe quel objet que je vous demande quand c’est pour le donner à votre soeur parce qu’elle a eu peur, ou mal, ou juste un chagrin. Quand vous m’aidez un peu à ranger les yeux brillants parce que vous anticipez les compliments/remerciements, et quand vous le faites spontanément avec un grand sérieux alors que je suis manifestement éreintée. J’y vois de l’empathie et de la douceur, et je trouve ça tellement beau.

~ J’aime quand vous vous faites un gros câlin, comme ça, même sans raison. Quand vous vous prenez la main pour faire trois mètres. Quand vous vous regardez droit dans les yeux et que vous éclatez de rire. Quand vous courrez partout en riant sans que je comprenne pourquoi. Quand vous vous aidez l’une l’autre à faire quelque chose, même quand vous savez pertinemment que c’est une bêtise. Quand allongée dans vos petits lits, vous cherchez le contact l’une de l’autre, et que vous vous apaisez ensemble, ou qu’au contraire, vous repartez pour un tour alors qu’il faudrait dormir ! Cette complicité sera l’une de vos plus grandes richesses.

~ J’aime votre regard pur et le fait, quand après m’avoir fait mal sans faire exprès et que je mendie un « bisou qui guérit », que vous le fassiez presque systématiquement avec toute la délicatesse dont vous êtes capables. Quand vous vous jetez sur votre père en criant « Papa ! ». Quand vous me tendez les bras avec un grand sourire et passez vos bras autour de mon cou puis que vous déposez votre tête sur mon épaule. Quand vous vous allongez à côté de moi pour me regarder ‘dormir’ alors que je grappille 3 minutes les yeux fermés sur le tapis. Je ressens votre gentillesse enfantine, et ça me laisse penser que vous nous aimez à votre façon, et ça me fait terriblement du bien.

~ J’aime vos pas décidés quand vous allez quelque part, votre assurance quand vous tentez quelque chose que je n’aurais pas tenté à votre âge (mais je ne dis rien, car je sais que vous, vous en êtes capables), votre détermination quand un jouet est hors de portée mais que vous cherchez (et souvent trouvez !) tous les stratagèmes possibles pour l’attraper malgré tout. J’aime ce côté confiant dont j’ai l’impression qu’il m’a fait défaut toute ma vie, il me donne de l’espoir pour votre avenir. C’est une chose dont on a trop besoin, et j’espère vous aider à en garder chaque parcelle intacte au cours de votre évolution.

~ J’aime vos petits soupirs de contentement quand, après un micro-réveil dû à un cauchemar ou une évasion de tétine, vous vous tranquillisez sous ma caresse et vous rendormez le sourire aux lèvres, blotties contre doudou. Je sens sous ma main votre dos qui se soulève et s’abaisse à un rythme régulier infiniment réconfortant. Comme si vous me faisiez confiance pour veiller sur vous. Je me sens utile, presque forte, telle une lionne veillant sur sa portée, et j’en oublie mes cernes un instant. J’aime votre souffle berçant la nuit, les positions improbables dans lesquelles vous parvenez à dormir, la multitude de peluches qui vous tiennent compagnie certaines nuits. J’aime cette innocence qui transparaît dans les instants volés au quotidien.

~ J’aime que vous me demandiez des histoires à longueur de journée, même quand j’en ai marre de lire et relire les mêmes livres. J’aime que vous aimez les sons, les images, les odeurs.. J’aime que ce soit vous qui me rappeliez qu’on a oublié de brosser les dents. Que vous vouliez à tout prix tenir la cuillère seules, quitte à en mettre partout à côté. J’aime que vous découvriez le monde en devenant de plus en plus autonomes, car c’est aussi fascinant que terrifiant, mais c’est surtout une preuve que les choses vont dans le bon sens globalement pour vous. Vous grandissez bien, et c’est le plus beau des cadeaux.

~ J’aime votre curiosité, votre malice, votre énergie débordante, vos petites mains qui s’agrippent à mon doigt, votre côté bourrin quand vous vous jetez contre moi, votre insouciance sur tant de sujets, la flamme dans votre regard, la douceur de votre peau, le parfum de vos cheveux, la mignonitude de vos petits pieds de bébé. J’aime jusqu’à la façon dont vous m’imitez parfois – sans même le réaliser – pour me signaler mes défauts..

~ J’aime tant d’autres choses encore dont je sens que certaines m’échappent momentanément.. il est impossible de tout dire..

Mais surtout, SURTOUT, je vous aime VOUS.

Même quand je râle, même quand je pleure, même quand je suis épuisée, même quand je pense à autre chose pendant un instant.. Tout me ramène à vous, et un seul de vos sourires peut faire fondre n’importe laquelle de mes humeurs et me donner de la force..

Il n’y a pas beaucoup de choses dont je sois sûre dans cette existence. Presque aucune en vérité. Et je doute toujours de vous aimer « assez », de vous donner « assez », ou de vous élever comme il faudrait que je vous élève… Je sais les inévitables imperfections de tout ce que je dis, tout ce que je fais ; mais il existe au moins cette certitude là : je vous aime, de tout mon coeur. Et j’espère vous le prouver assez pour que vous ne puissiez jamais en douter.

Comme un goût de cendre…

By | Non classé | No Comments

Comme un goût de cendre dans la bouche, et dans le coeur.

Une immense difficulté à comprendre, à ne pas me laisser engloutir par la peur..

Dehors la colère et la haine brûlent sur les murs, le ciel devient sombre dans l’esprit des gens.

Certains sont dans le brouillard, d’autres ont l’âme dans le goudron..

Ils observent le retour d’un passé dur, en croyant punir des « méchants ».

Les conséquences de ce traquenard échappent totalement à leur raison..

J’ai peur.                 Je suis terrorisée.                    Impuissante à en pleurer…

Je pense à tous ces gens que j’aime et qui tremblent plus encore que moi aujourd’hui..

Verra-t-on demain la fin de nos droits, la fin de nos libertés ?

Mes filles grandiront elles dans un monde dépourvu d’empathie et de Vie ?

J’aimerais que tout ceci ne soit qu’un mauvais songe. .

Que le monde se reprenne, et voit clair dans les mensonges..

Bon sang. Verra-t-on un orage sans fin ainsi fondre sur la nation ?

Y aura-t-il, demain, un goût de cendre sur tout notre horizon ?