Parlons jeux vidéos aujourd’hui ! Avec une saga que j’apprécie personnellement vraiment beaucoup (principalement grâce à la sortie de son troisième opus en fait) : la saga des « The Witcher ».
Il s’agit d’une trilogie de RPG « médiéval fantastique » basée sur les romans d’Andrzej Sapkowski dont je vous ai parlé dans un précédent article. Ils sont sortis en 2007, 2011 et 2015 et ont pour titres respectifs « The Witcher », « The Witcher II – Assassins of Kings » et « The Witcher III – Wild Hunt ». Chaque opus a eu sa propre petite histoire et son type de gameplay, etc. Donc je vais parler un peu des trois et donner mon avis et mon ressenti personnel (donc qui n’engage que moi une fois de plus) dessus – En faisant bien attention de ne rien spoiler – ou le moins possible – pour ceux qui voudraient découvrir cet univers ! –
J’ai découvert le premier volet à la sortie du troisième ! En fait, j’ai découvert la saga avec Wild Hunt grâce au frangin (merci frangin ❤), et j’ai eu envie de jouer depuis le début pour avoir toutes les informations possibles. Il faut savoir qu’en réalité, jouer aux volets précédents, c’est comme avoir lu les livres, ce n’est pas réellement requis pour profiter de ceux d’après, mais tout de même, pouvoir comprendre les références et associer des infos précises à un nom ou un visage etc., c’est quand même vachement plus sympa (surtout si comme moi, vous aimez toujours tout comprendre et savoir). Évènements, personnages, les références aux livres sont extrêmement nombreuses dans les jeux, et on en compte quelques unes également entre les jeux. Donc sans être obligatoire, je vous encourage quand même vivement à tout expérimenter si vous le pouvez.
Petit mot rapide sur des trucs cools et utiles qui seront présents dans les trois jeux. On aura la possibilité de récolter des ingrédients (ou d’en acheter) et de faire de l’alchimie. On pourra choisir des compétences pour notre personnage. Et on pourra utiliser des « signes » de magie. Je ne m’étendrais pas dessus, mais ce sont trois points intéressants qui agrémentent bien les jeux (mais comme ça, je ne le dis qu’une seule fois :p).
Aparté : Transition entre les livres et les jeux. (⚠️ Méga SPOIL cliquez pour afficher ou masquer)
À la fin du dernier livre, Géralt a été mortellement blessé lors du pogrom, et Yennefer s’est tant épuisé à tenter de le sauver qu’elle est tombée inconsciente et vidée de toute force. Ciri est à leur côté, ainsi que nombre de leur compagnon : Jaskier, Yarpen, Zoltan, Triss… Géralt semble s’être vidé de son sang, la magie n’a été d’aucun secours, et Ciri ayant rejeté son pouvoir assiste impuissante à ses derniers instants.
C’est à ce moment-là que Ihuarraquax, une licorne que Cirilla a rencontré au cours de ses aventures, fait son apparition, entourée d’un voile épais de brouillard. Sa magie à elle est infiniment plus puissante, et elle laisse Ciri s’en servir sur Géralt, avant de se volatiliser. Ciri demande alors de l’aide pour transporter les deux amoureux sur une barque qui vient d’apparaître. Personne d’autre ne comprend vraiment ce qu’il se passe. L’atmosphère est surréaliste, et tous et toutes pourraient jurer que des amis à eux qui sont pourtant déjà morts font des apparitions subreptices dans la brume pendant qu’on déplace Yennefer et Géralt, toujours inconscients sur le bateau.
Cirilla emmène alors ses parents adoptifs, et tous trois disparaissent dans le brouillard. Pour tout le monde, le couple est mort, et Ciri a disparu avec eux.
Géralt se réveille aux côtés de Yennefer sur une île aux pommiers en fleurs, dans une sorte d’entre deux mondes. Loin des pogroms, et de la violence des humains, loin de la haine, de la cupidité… Seul avec la femme qu’il aime.
Ciri est partie peu après leur avoir sauvé la vie et les avoir amenés ici. Elle sait que son pouvoir retrouvé a attiré des ennemis : la Chasse Sauvage, et elle ne souhaite pas les exposer. Il semble qu’elle ait voulu leur offrir la vie dont ils rêvaient ensemble, enfin réunis après tant d’épreuves. Pendant un temps, ils vivront heureux tous les deux. Bien que séparés de Ciri, ils restent une famille de coeur.
Cirilla quant à elle se retrouve dans le monde du roi Arthur où elle deviendra la dame du lac, au moins pendant un temps.
Ce qui est plus ou moins expliqué au cours des jeux, c’est que malgré tout, dans le but d’atteindre Ciri, la chasse sauvage a retrouvé les amants sur leur île. Ils y ont tout saccagé avant d’enlever Yennefer. Géralt, ignorant leur projet mais ne pouvant perdre Yen, s’est alors lancé à leur poursuite.
Lorsqu’il finit par les retrouver, et les affronter, il comprend qu’il ne pourra pas gagner. Il échange donc sa vie contre celle de Yennefer. Le chef de la chasse accepte. Que ce soit un sort de la chasse ou autre chose, Yennefer est rendue sans sa mémoire. C’est le sorceleur Letho et ses acolytes qui s’occuperont d’elle, jusqu’à ce que les services secret de l’empire de Nilfgaard ne les attrape.
Si je me souviens bien, on comprendra par la suite que Ciri a su que Géralt était prisonnier la chasse. Elle aura donc pris tous les risques pour le leur arracher. Ne sachant où était Yennefer, elle le téléporte près du seul endroit sûr qu’elle connaisse : la forteresse des sorceleurs, et se retrouve condamnée à voyager de monde en monde dans l’espoir de semer la chasse qui la poursuit avec acharnement. Dans la manoeuvre, Géralt a lui aussi perdu la mémoire. Et le premier jeu débute.
Refermer l’apparté.
Eskel. Un autre sorceleur que l’on croise un peu dans le 1 et un peu plus dans le 3, et probablement l’un des personnages les plus charismatiques à mes yeux.
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The Witcher.
Alors, sur ce premier volet, je précise que j’ai l’
Enhanced Edition, laquelle aurait apporté pas mal d’améliorations au jeu de base. J’ai un ressenti assez mitigé sur le jeu, rien n’est tout blanc ou tout noir, mais voyons cela point par point.
Histoire & Choix : Version courte : vous incarnez Géralt, connu pour ses nombreux exploits passés en tant que « sorceleur » (« Witcher » en anglais). Un sorceleur, c’est un homme ayant subi des mutations dans sa jeunesse, afin de devenir une sorte de super guerrier, dont la vocation est de tuer les monstres qui menacent les humains. En ce début de jeu, vous êtes aussi et surtout amnésique (et vous allez devoir tout ré-apprendre), débarquant de nulle part aux portes de Kaer Morhen, la forteresse de vos amis sorceleurs qui vous y accueillent. Hélas, rapidement, la forteresse est attaquée. Les assaillants semblent s’intéresser particulièrement aux mutagènes des sorceleurs, et vous allez tenter de comprendre pourquoi, partant ainsi en quête du réseau de la salamandre…
À titre d’info, une autre intrigue va se jouer en parallèle & tâche de fond autour d’un enfant, Alvin, que Géralt va prendre sous son aile et qui se révèlera être une source : une personne aux pouvoirs magiques très puissants. Ce dernier aspect à dire vrai est quand même globalement très ‘délaissé’ dans le jeu. On supputera plusieurs fois sur l’importance et l’identité du gamin, mais cela ne sera jamais réellement mis en avant… il y a eu là, je trouve, une assez mauvaise gestion de cette partie de l’histoire…
On notera de mini incohérences par rapport aux livres comme par exemple la présence du « professeur » qui est sensé être mort et dont on voit mal comment il pourrait bien être encore en vie… mais bon, pourquoi pas (ou théorème du TGCM), ce n’est pas gênant outre mesure.
En termes de scénario, globalement il se laisse suivre, mais est finalement, à mon goût, assez peu approfondi. On finirait presque par en oublier par moment pourquoi on est là où on est et pourquoi on fait ce que l’on fait… Pourtant, j’étais plutôt bien dans le jeu. Soit il y a des choses où je n’ai pas accroché comme il fallait parce que j’ai du mal à me laisser simplement porter, soit il y a des loupés dans le déroulement de l’histoire…
À plusieurs reprises dans le jeu, on doit faire des choix. Accepter d’aider telle personne, ou non, ou telle autre. Chaque choix aura potentiellement ses propres conséquences, souvent difficilement prévisibles, ce qui met un peu de surprise dans le jeu, j’ai trouvé ça chouette. Les plus importantes seront illustrées par une scènette dont le mode de narration est assez sympa d’ailleurs. Cependant quoi que l’on fasse, la trame globale et la toute fin reste les mêmes, et cette dernière fait un poil bâclée à mon goût. D’ailleurs, à aucun moment notre personnage ne semble percuter qui il avait en face de lui, et quelles étaient réellement ses motivations (qu’il ne cherchera pas à découvrir). Il est fort possible que ce soit voulu étant donné la suite de l’histoire dans les opus 2 et 3, mais j’ai trouvé le tout globalement « flou », et c’est assez particulier. Pour autant, j’ai bien aimé suivre l’histoire quand même.
Au niveau de quelques personnages ou évènements notables, il y a une zone de flou beaucoup plus appréciable : il n’y aura pas réellement de tout mauvais ou tout bon, et certains choix devront être faits en fonction de notre ressenti subjectif sur ce qui semblera être « le moindre mal ». L’univers du jeu n’est pas franchement manichéen, et c’est bien.
Jouabilité & Graphismes : qu’on soit clair sur une chose : le jeu a quand même pris un sacré coup de vieux ! Pour l’époque, c’était sûrement bien, mais aujourd’hui, bon, c’est pas fou-fou. Il m’a fallu plusieurs heures de jeux, 1) pour m’habituer aux graphismes (après ça va, c’est pas sensationnel, mais ça passe franchement), 2) me plonger dans l’intrigue (un peu plus laborieux), et surtout 3) pour apprivoiser la façon de jouer (là vraiment, ouch !). Je l’ai trouvée contre-intuitive au départ, et relativement « lourde ». Pourtant, ce n’est pas mal pensé, mais disons que j’avais l’habitude d’autre chose… de toute façon, je peste souvent en début d’un nouveau jeu tant que je n’ai pas les commandes bien en tête.
C’est passé dix heures de jeu, – une fois rodée quoi -, que j’ai finalement commencé à prendre plaisir à jouer (et à arrêter de grogner après la façon dont mon héros tenait son épée), ça peut faire long. Peut-être que cela aurait été plus facile à l’époque où il est sorti… j’ai quand même été bien contente d’y jouer, et j’ai réussi sans trop de mal à faire une deuxième partie, afin de tester chaque côté des gros choix qui sont proposés dans cet opus, sans plus me sentir gênée ni par l’interface, ni le reste – preuve que ces éléments une fois intégrés n’empêchent pas de jouer. Faut rien lâcher au début quoi.
Pour la faire courte, in fine, j’ai aimé l’alchimie, l’utilisation des pouvoirs de sorceleur, l’arbre de compétences, le fait de devoir adapter ses attaques et son arme au type d’ennemi qu’on a en face de soi. J’ai aussi aimé les quêtes secondaires et la gestion globale des dialogues. Je n’ai pas aimé les déplacements, le jeu de dès, et la gestion des combos d’attaques.
Ambiance Globale : C’est compliqué à décrire. Niveau jeu en lui-même, bon, j’y ai joué y’a un bail déjà. J’aurais tendance à dire qu’il est globalement en accord avec l’univers de base. On pourra noter dans le jeu le même regard sur les humains que dans les livres au travers des personnages, hommes comme femmes : charognes manipulateurs ou imbéciles, parfois les deux, et majoritairement xénophobes au dernier degré. Le monde de The Witcher, c’est clairement pas mon petit poney. Cet aspect là est bien rendu. Bien que toujours assez raccord, on pourra déplorer un aspect assez misogyne quand même, en grossissant un peu le trait, j’avais l’impression que les femmes étaient soit des cruches soit des garces, et principalement là pour servir de sextoys, bonjour l’image. Pourtant on pourra apprécier les thèmes soulevés plus ou moins clairement dans le jeu (et les suivants) : la sexualité des femmes (certaines savent ce qu’elles veulent et n’ont pas peur de le dire, beaucoup sont assez « libres »), être ou ne pas être un monstre (qu’est-ce qui fait qu’un homme est ou non un monstre), le prix de la neutralité, la xenophobie et ses conséquences, la notion de moindre mal, etc. Un univers bien plus profond qu’il n’y paraît et qui fait réfléchir si on en prend le temps.
Niveau direction artistique, c’est différent. Ça fait ‘un peu’ sombre (même si ça reste vraiment bien gentillet), on devine qu’il ne fait pas toujours bon vivre dans le coin, mais le rendu est un peu « plat » – un peu morne. Chaque ambiance de lieu ou de moment important était pas trop mal pensée (design, sons) mais largement perfectible (éclairages, détails). En somme, rien de réellement « prenant » et pleinement immersif. Surtout par moment où ça fait quand même un peu vide et longuet, notamment quand on tient à voir et faire un maximum de choses et qu’il faut fouiller les maps ou ‘farmer’ (ça joue sur le rythme du jeu, forcément). D’ailleurs, sorties des quelques maps qu’on peut visiter un peu, le jeu fait assez linéaire, et « couloir »… un biais de beaucoup de jeux de l’époque qui, bien que notable, reste ici assez modéré.
L’ambiance est correcte pour un jeu un peu daté, il n’y a pas réellement de gros ‘décrochage’ de l’aventure, mais disons que j’ai déjà connue bien meilleure immersion, et donc je suis un peu plus exigeante dans mes expériences de jeu.
Les musiques & sons servent bien leurs propos et sont de qualité convenable à bonne. Certaines pistes audios sont bien plus sympas que d’autres, mais l’ensemble est cohérent. Si je n’ai rien noté de transcendent qui m’ait particulièrement marquée, je n’ai pas mémoire d’avoir reproché quoi que ce soit au jeu à ce niveau là, ça reste soigné. Ce qui est curieux, c’est que je trouve les musiques les plus intéressantes finalement assez « effacées » dans le jeu, un poil trop discrètes peut-être. Certaines auraient mérité d’être mises un peu plus en valeur je pense.
On notera en revanche que les doublages du jeu sont de qualité juste correcte, et manquent souvent cruellement de conviction à mon sens. Ils sont « suffisants » pour lui donner un peu de consistance, mais sans plus.
En fait, au niveau de tout ce qui est « ambiance », sans donner le sentiment d’être « poussé », c’est « suffisant ». Juste globalement suffisant. C’est vraiment le mot qui me vient le plus. Même si l’investissement du joueur n’en demeure pas moins assez limité, on reste « dans le jeu » malgré tout sans trop de soucis. On sent par contre clairement qu’une grande partie de l’univers nous est pour le moment inaccessible et incompréhensible, et c’est un peu agaçant.
Personnages : on ne jouera que Géralt, mais on pourra rencontrer toute une panoplie de protagonistes de l’univers de The Witcher. Cet aspect n’est pas mal. Si beaucoup auraient mérité d’être davantage creusés, on notera que les plus importants sont dans l’ensemble assez construits – en tout cas suffisamment pour avoir un peu de crédibilité. Ils ont un design et un doublage à eux et un caractère relativement manifeste, ce qui est toujours appréciable.
Romance : Ici, le jeu vous donne la possibilité d’établir une « romance » avec Triss, une magicienne, ou Shani, une jeune médecin. Bien que cela ne mène pas bien loin, c’est un point qui est sympa quand on découvre le jeu. Après, j’ai trouvé que ça n’avait pas franchement grand intérêt… Je ne suis pas sûre qu’on puisse réellement parler de « romance ». Même si certains textes ou bout de narration évoquent les sentiments, ce n’est pas hyper bien rendu.
À côté de ça, le jeu offre la possibilité d’être – passez moi l’expression – un véritable « queuetard ». Géralt peut coucher un coup avec bien une vingtaine de personnages féminins. Les trouver et les séduire vous rapportera une « carte » érotique. Bien que certaines cartes soient jolies (d’autres sont singulières dirons nous), le concept est spécial. On est potentiellement inciter à littéralement « collectionner » les conquêtes pour découvrir toutes les cartes. Alors c’est un style dirons-nous, mais le point qui est pénible, c’est que certains choix à priori anodins pourront conduire à ces « micro-romances », qu’on le veuille ou non (comme demander à ‘connaître’ une personne alors qu’on cherche à se forger une opinion sur sa personnalité, donner de la nourriture à une elfe qui crève de faim, ou confier Alvin à Triss ou à Shani)… Bref, il faut presque faire attention à pas être trop sympa et ne pas voir des quêtes secondaires cachées quand un personnage réclame quelque chose : ce n’est pas le cas, y’en a pas.
Conclusion pour cet opus : Un bilan en demi-teinte. Alors oui, le jeu a plutôt mal vieilli, pour autant, il m’est impossible de vous dire que le jeu est mauvais car ce n’est pas le cas. Il permet de découvrir un peu tous les éléments du monde de la saga, quelques personnages, se familiariser avec l’univers. Il faut un peu de volonté pour s’y lancer quand on l’habitude d’un travail à l’allure plus aboutie et aux graphismes plus récents, mais ça se fait assez bien, et sa durée de vie est correcte (je ne me souviens plus combien d’heures par contre – entre 60 et 80h je dirais). J’ai vraiment apprécié y jouer au final, et je ne regrette pas mes parties, juste le tout m’a laissé un goût d’inachevé assez regrettable, c’est un peu dommage.
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The Witcher 2 – Assassins of Kings.
Ici aussi, j’ai l’Enhanced edition.
Curieusement, au début, ce Witcher m’a en quelque sorte fait l’effet d’une histoire « en marge de l’histoire » je dirais. Pourtant, il n’a rien d’anecdotique et pose un jalon important pour la suite, mais mon détachement à l’histoire fait que sur le coup, je n’ai pas eu l’impression que l’aventure avait eu un réel intérêt. Seule la fin du jeu m’a semblé vraiment dans la lignée de l’histoire principale. Après lecture des livres, je vois surtout des sortes de clins d’oeils à certaines scènes de l’histoire d’origine. Il m’a fallu une seconde partie avec un parti pris différent, pour m’y investir un peu plus et l’apprécier.
Pour moi, il est évident que ce deuxième opus justifie déjà à lui tout seul qu’on ait lu les livres, sinon il y a moyen de ramer complet par moment ou de rater beaucoup de clins d’oeil.
Histoire, Choix, Fins & Continuité : Après ses aventures dans The Witcher 1, Géralt a sauvé le roi Foltest de Téméria d’une tentative d’assassinat. L’assaillant à terre, il a découvert que l’assassin était un sorceleur. Peu après, Demavend, roi d’Aedirn, est assassiné sur son navire par ce qui semble être un autre sorceleur…
Le jeu démarre sur Géralt en prison qui va devoir raconter ce qu’il s’est passé un peu plus tôt. Embauché par le roi Foltest pour le protéger et l’aider à récupérer les enfants qu’il a eu avec une baronne, Géralt a participé à l’assaut de la forteresse où les enfants étaient retenus. Hélas, le roi est assassiné peu après les avoir retrouvés, et Géralt étant le seul témoin, il est accusé du meurtre.
Parvenant à s’enfuir, Géralt, désireux de laver son honneur, se retrouve donc à enquêter sur ces assassins de rois et sur leur lien avec les sorceleurs.
Honnêtement, la première fois, j’ai eu du mal à suivre l’intrigue de The Witcher 2. Non pas qu’elle soit compliquée (
encore que, ça dépend), mais j’avoue qu’elle m’a semblé assez creuse sur le coup, et peu intéressante ou pas assez mise en avant, je ne sais pas trop. J’ai trouvé que certains personnages apparaissaient ‘comme un cheveu sur la soupe’, et une fois encore, le monde entier semble en savoir plus que vous sur vous-même…
Outre l’amnésie du héros, je pense que ça vient du fait qu’au début, on ne comprend pas grand chose à ce qu’il se passe, et j’ai horreur de ça. Du coup, pour ma première partie, je n’ai pas accroché à l’histoire en elle-même. Quelques passages m’ont un peu plus fait sentir concernée en milieu de jeu, et j’ai commencé à la trouver digne d’intérêt sur la toute fin, quand tombent les réponses (
un sacré mic-mac quand même cette affaire), et j’ai pris plaisir à jouer lors de la deuxième partie avec un choix différent (
et clairement plus d’infos).
Ceci étant, cela ne m’a pas empêchée de faire deux parties complètes, et comme dans le premier volet où il fallait choisir un camp au bout d’un moment, ici j’ai testé les deux camps possibles aussi. Ce choix change assez radicalement l’angle de vue sur l’histoire, et ma deuxième partie a été clairement plus prenante que la première ! Donc je pense que les gens pourront trouver un intérêt dans l’un ou l’autre des scénarios en fonction de leurs goûts et affinités avec les personnages.
Plusieurs « fins » sont possibles, dont une plutôt « gore », mais le gros point négatif, c’est que quel que soient nos choix, qui que l’on sauve ou non, cela ne change pratiquement rien à l’opus trois, du moins dans les grandes lignes. La continuité n’est donc pas évidente entre les jeux.
Car elle ne l’est pas non plus entre le 1 et le 2 : le deux débutera de la même façon quoi qu’on ait fait dans le 1, et les personnages croisés et aidés dans le premier volet n’apparaîtront pas dans le second. Pour moi qui raffole des choix/conséquences qui se poursuivent entre deux opus d’une même saga, c’est un coup dans l’eau que je regrette assez. Cela a sûrement joué sur mon (non-)intérêt de départ pour Witcher 2.
Ici aussi, on pourra noter quelques incohérences mineures comme par exemple (⚠️ Attention danger, spoil ) << le fait qu’ils sont sensés être trois sorceleurs tueurs de rois, qu’on croisera les trois, alors qu’on est déjà supposé en avoir tué un lors de la première tentative d’assassinat contre foltest… >> ce sont de petits pas grand chose, maaaaais…. voilà.
Jouabilité & Graphismes : Quelques bugs, notamment un particulièrement frustrant de CTD en début et fin de l’acte 2 chez moi, mais rien de trop grave ou handicapant pour le jeu en dehors de ça. Les contrôles sont plus intuitifs que dans le volet 1, mais leur gestion reste parfois encore un peu lourde et demande un temps d’adaptation (j’ai personnellement foiré le tuto avec les armes de jet & pièges par exemple – alors que c’est le tuto quoi). Bon au pire de toute façon, je bourrinais à l’épée tout du long et ça passait. Gros point noir : le système de prise des potions, bien que ‘logique’, est complètement nul. En dehors de ça, on s’approche assez du style de jeu qu’on trouvera dans TW3 par la suite, et c’est plus fluide que dans le premier jeu. Du QTE fait son apparition dans les combats à mains nues (notamment), et on retrouve le jeu de dés. J’ai trouvé les deux assez pénibles surtout au début, car sans réel intérêt, mais l’idée était intéressante on peut saluer l’effort.
Les Graphismes ont connu une évolution flagrante entre le précédent opus et celui-ci. Bien que comptant encore des défauts, il faut reconnaître qu’ils sont pas mal, et vieillissent de façon correcte. Après je ne dirais pas qu’ils sont « plus jolis », juste mieux réalisés. Je dois bien avouer que quelque chose dans le design me dérange (je suppose que je suis peu fan du style dans son ensemble, sans avoir toutefois quoi que ce soit de constructif à lui reprocher). C’est vraiment un ressenti personnel, qui n’empêche pas du tout de jouer, c’est juste que les graphismes ont eu tendance à me gêner tout au long du jeu.
Ambiance : On est toujours dans un univers relativement sombre, peut-être plus mis en avant que lors du premier witcher par le choix des couleurs, éclairages, etc. Le rendu graphique donne davantage corps à l’ambiance du jeu. Je l’ai encore trouvé globalement moins sombres que les livres, mais elle n’en est pas moins relativement dans le ton avec des passages particulièrement noirs.
Les musiques sont plus marquantes, avec une dimension un peu plus « épique » pour certaines à mon sens. Je les trouve plus « consistantes », plus « profondes », je pense que ça vient du fait qu’elles sont plus présentes en général que dans l’opus précédent. La qualité reste bonne. Le doublage aussi a été un peu amélioré par rapport à avant : on sent plus d’intonations, d’émotions, d’investissement en fait.. c’est plus appréciable, mais cela reste très perfectible et manque toujours de conviction.
Personnages : On retrouve ici peu de personnages du premier volet, mais on en découvre pas mal de nouveau, au moins aussi construits que ceux du volet un, bien que toujours aussi peu mis en valeur à mes yeux. Encore une fois, on aura assez peu de personnages manichéens, et on aura la possibilité d’en apprendre plus sur certains d’entre eux en fonction des choix que l’on fera. Les découvrir est assez intéressant (même si je reste toujours sur ma faim). J’ai personnellement eu un coup de coeur à la toute fin pour le personnage de Letho, qui en une phrase a réussi à dissoudre toute animosité de ma part… si je me tâtais encore un peu quant au sort que je lui réservais, après ça il n’y avait qu’un seul choix possible pour moi. J’apprécie ce genre de surprises !
Romance : ici la seule réelle romance possible est avec Triss. Il y a toujours possibilité d’avoir une aventure d’une fois avec des personnages féminins pouvant différer suivant la voie choisie, mais sans lendemain (sans gain de carte érotique pour les petits curieux). Il y en a toutefois clairement moins que dans le un. On pourra donc éventuellement croiser (en plus de Triss) : une humaine (Cyn) ou une elfe et une succube, une sorcière (Cynthia), et des prostituées.
Conclusion sur cet opus : Un épisode où l’intérêt grandit au fil de l’aventure, et en fonction des choix effectués. Le fait d’avoir deux voies possibles en allonge la durée de vie qui est correcte (35 à 40 heures pour une partie). La fin surtout présente un intérêt majeur pour la suite bien que le dernier opus ait lissé certaines possibilités. C’est un assez bon jeu ma foi, divertissant et assez bien réalisé, mais qui – pour moi – se cherchait encore un peu et tournait un peu autour du pot.
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The Witcher 3 – Wild Hunt.
Là, on entre dans le sujet sérieux. Cet opus là est l’un des meilleurs jeux auxquels j’ai joué jusqu’ici ! Tout simplement. J’ai adoré en bloc, du début à la fin.
Histoire : Géralt a retrouvé toute sa mémoire. Il a reçu une lettre assez intrigante de son ancienne amante et amie Yennefer qui lui demande son aide et le presse de la rejoindre à un point de rendez-vous. Il décide donc de partir à sa rencontre avec son mentor, Vesemir. Mais la guerre fait rage, les armées du Nilfgaard sont partout ou presque, celles de Radovid aussi, et Géralt perd la trace de la sorcière.
L’introduction du jeu, servant aussi de tutoriel, revient à diriger Géralt qui cherche à retrouver la piste de Yen. Mini-Spoil : À la fin de cette première partie, Géralt retrouve Yen qui aussitôt lui demande d’écouter la requête d’un vieil ennemi : Emhyr. Celui-ci lui demandera de partir à la recherche d’une personne toute particulière : sa fille Ciri. La fille de coeur de notre héros, sa « Surprise » qui après avoir disparu pendant des années, est finalement reparue, et est en danger, poursuivie par la terrible chasse sauvage…
Dans ce jeu là, j’ai été tenue en haleine pratiquement tout du long ! Je me suis régalée ! Si les plus gros climax scénaristiques sont assez prévisibles, ils n’en demeurent pas moins bien trouvés et déroulés. J’ai pris un plaisir fou à suivre l’intrigue du début à la fin.
Choix & Fins : une fois encore, il faudra parfois prendre parti, ou prendre des décisions qui pourront être lourd(e)s de conséquences. Certains de ces choix auront un impact direct sur les fins possibles du jeu, et la destinée de Ciri. À ce jour, j’ai eu deux fins, toutes les deux positives, mais il en existe des bien plus sombres sur internet d’après ce que j’ai vu. (À bien y penser, je crois que j’ai eu de la chance, car j’ai fait au feeling la première fois, et j’ai testé des trucs la seconde, et je m’en suis bien sortie. Si j’avais inversé certains choix, possible que l’issue aurait pu être totalement différente…)
Ici, la plupart des choix donnant lieu à conséquences sont plus tangibles je trouve. Si le système de scènettes est toujours présents pour illustrer les plus importantes, il sera aisé de constater les autres aussi le moment venu. Il y aura donc un réel intérêt à suivre son instinct et réfléchir avant d’agir.. quand vous en aurez le temps ! Certaines décisions devront être prises dans un laps de temps limité (clairement indiqué). C’est très intéressant ! Mon investissement dans les actions & aventures de Géralt était pour moi presque toujours maximal, j’avais du mal à m’arrêter !
Continuité : il est possible de poursuivre l’histoire avec la plupart des paramètres de nos choix précédents. Normalement, cela passe par l’importation d’une sauvegarde, hélas, celle-ci n’a jamais fonctionné pour moi. Il m’est resté l’option de « simuler » la sauvegarde (ouf), même si tous les choix ne figurent pas dans le questionnaire*, ça fait le gros du job. Malgré ce couac sur une intention louable mais partiellement loupée, cela reste un excellent point. Pouvoir choisir de recroiser certaines personnes ou non notamment est très appréciable.
* Cela consiste en une série de questions posées par un personnage en fin de prologue, juste après avoir retrouvé Yennefer. L’homme de main de l’empereur vous interroge sur ce qu’il s’est passé après la mort de Foltest. Libre à vous de répondre à ce moment là ce que vous voulez. ⚠️ Attention, spoil par rapport à The Witcher 2 << : En gros, de mémoire, vous pourrez décider : de la voie suivie dans TW2 Iorveth ou Roche, de la survie ou de la mort du fils La Valette, de Sheala de Tancarville, et de Letho. >>
Ambiance & Univers : je l’ai trouvé globalement moins sombres que les livres là encore, mais elle n’en est pas moins relativement dans le ton avec des passages particulièrement malaisants plus ou moins ‘visibles’ et d’autres absolument charmants. Le rendu des différentes scènes est impeccable. Ici, j’ai trouvé l’univers plus consistant aussi, et crédible. Les quidams qui vivent leur vie, les morceaux de dialogues que l’on peut écouter à la volée (ce qui est parfois très utile). Cela avait beau être présent avant, je ne sais pas pourquoi, j’ai trouvé ça plus cohérent et plausible dans cet opus que dans les autres. D’ailleurs, les doublages sont supers dans cet opus ! Les voix sont très bien choisies, et bien ‘vivantes’. Un léger bémol sur les voix d’enfants en anglais jusqu’ici, et sur la disparition des accents dans la VF, mais sinon vraiment du beau travail de qualité comme on l’aime ! Les musiques sont franchement cools aussi, et sont mises en valeur autant que les moments qu’elles soulignent. Tout est travaillé : les sons, les éclairages, les couleurs, les décors etc… C’est super immersif. Ce jeu est du bonheur en barquette !
Graphismes : là je vais faire court, mais c’est dit avec le coeur qui pleure de joie des paillettes et des arc-en-ciels : bon sang le jeu est beau !!! Il est magnifique ! Il est impressionnant ! Je ne suis certes pas particulièrement exigeante, mais là vraiment, c’est juste super beau. Et il y a tellement de lieux différents que c’est juste un plaisir de se balader dans tous les décors du jeu. Gros coup de coeur d’ailleurs pour Skellige et Toussaint (qui me rappelle la Provence d’ailleurs). C’est beau, c’est beau, c’est beau ! Voilà !
Jouabilité : Alors déjà, soyons honnête, j’ai compté quelques bugs, même dans le jeu patché. Assez mineurs, mais je ne vais pas les nier. Notamment dans trois cas assez précis : Géralt ou Ablette qui se coince dans un coin de décor et refuse d’en bouger, une quête qui refuse de valider une étape et déclencher celle d’après (vive la sauvegarde rapide), et écran noir qui freeze à la fin d’une cinématique (surtout en fin de prologue). Par contre, sur la totalité des heures de jeu que j’ai sur TW3, c’est globalement rarissime. Vraiment pas de quoi se plaindre, le jeu a été très bien codé.
Aller chipotons, y’a un point qui pêche : les sauts d’Ablette. C’est parfois une purge pour sauter les muret même hauts de vingt centimètres. Et je pense que les développeurs le savaient vu le dialogue qu’on peut avoir avec elle (oui oui) qui est juste ma-gique ♥ (Quête dans l’extension Blood & Wine – à faire absolument xD).
Niveau gameplay, alors là par contre, mais quel plaisir ! D’une manière générale, je trouve que la plupart des contrôles, possibilités, menus, pouvoirs, etc. sont très bien pensés. Cela a du être complexe à mettre en place, et certains petits points sont sûrement encore perfectibles, mais on est vraiment dans du jeu agréable et assez rapidement intuitif. On peut trouver de quoi pinailler (Le coup de l’arbalète sous l’eau par contre, j’avoue, j’ai mis un moment à piger, et à aucun moment le tuto ne me l’a expliqué ahahah – ou le départ d’une course ‘en ville’ qui bloque le grand galop jusqu’à ce qu’on soit sorti…) mais à côté de tout le reste, c’est limite anecdotique quoi.
Le seul truc vraiment agaçant, c’est quand Géralt bute sur un mur imaginaire parce qu’on n’est pas sensé allé par là (genre, sur plein de toits, bah oué, c’est pas Assassin’s Creed.. Zut ! xD ), sinon, ils ont toujours une astuce pour barrer le passage qui fait pas mal crédible.
Niveau combat à mains nus, on a de nouveau la main avec la possibilité d’user de coups rapides, de coups forts, et de parer, c’est assez sympa. Plus sympa encore, le mini jeu « à la mode » n’est plus celui hasardeux des dès, mais un jeu de cartes nommé le « gwynt », et je suis bien fan ! Je crois qu’il n’y a pas un joueur de tout l’univers de The Witcher à qui je n’ai pas mis sa pâté x)
Personnages : Un super morceau là encore qui mérite qu’on s’y attarde. Les personnages sont nombreux, ils sont variés, avec un chara design excellent, et pour beaucoup d’entre eux, ils sont aboutis et soignés. On voit qu’ils ont été pensés. Tous ont leurs défauts et leurs qualités, tous peuvent avoir une utilité ou un but à poursuivre… ça renforce la crédibilité de l’univers, l’immersion du joueur, et engage l’affectif : c’est juste tellement appréciable !! On s’attache aux personnage même quand ils agacent, ou on aime les détester, même s’ils sont stylés. Certains ont tellement de charisme que c’est limite illégal x). Mention spéciale (et personnelle) pour Yennefer, Eskel, Géralt et Ciri qui sont juste incroyablement classes. C’est limite impossible de rester indifférent face aux personnages clés du jeu; Il y a d’ailleurs un travail assez impressionnant qui a été effectué sur les personnages principaux et aussi, j’ai trouvé, sur de nombreuses expressions faciales pendant les dialogues. Les personnages des livres sont de mon point de vue grandement respectés, et les autres très bien ajoutés. Il y a, toujours selon moi, un réel respect de nombres de points de l’oeuvre, sans s’en sentir prisonnier.
Mon seul regret concernera le personnage de Ciri dont on ne découvrira pas les péripéties vécues avant de ré-apparaître, ce qui pourrait laisser le champ libre (pourquoi pas ?), à un autre jeu dédié à ses aventures (bon s’il allait jusqu’à rejoindre The Witcher 3, on connaîtrait la fin et le boss final mais quand même, ce serait cool – Aller, un jeu sur elle, et un sur Eskel svp ! x) ).
Romance : Une fois de plus, Géralt a principalement un double choix de romance, ici : Triss ou Yennefer. On peut également retrouver Shani dans l’extension « Heart of Stone », mais (mini spoil) l’histoire sera sans avenir. À côté de cela, en plus des trois femmes déjà citées, Géralt a toujours moyen de s’envoyer en l’air avec au moins quatre femmes différentes (Keira, Sasha, Jutta, et Syanna dans Blood & Wine), et les filles des maisons closes.
Extensions : il en existe plusieurs. Pas mal de petites choses sont gratuites comme des apparences alternatives pour Ciri, Yen et Triss (cette dernière n’est pas en accord avec les livres par contre pour les puristes), ou des quêtes supplémentaires. Il y a également les deux gros morceaux : Heart of Stone, et Blood And wine. Je ne m’étendrai pas dessus, mais sachez que les deux valent largement le détour. Il y en a pour des heures et des heures de jeux : entre quête principale captivante et quêtes secondaires parfois fort sympathiques, nouvelles zones à découvrir, caméos, etc. Je me suis régalée tout le long. Blood & Wine offre aussi une sorte de « fin » supplémentaire, lui offrant un autre foyer en alternative à Kaer Morhen. Dans le cas d’une romance avec Yennefer, cette fin d’extension est particulièrement cool.
Conclusion sur cet opus : Probablement l’un des meilleurs auxquels j’ai joué depuis toujours, et l’un des plus rentables niveau prix (je l’amortis, je vous dis même pas ! J’ai du passé 300 heures rien que sur la première partie xD). Si vous aimez les RPGs, les grandes belles maps où on est libres, les scénarios pas piqué des hannetons, les univers riches et soignés, les personnages variés et attachants ou complexes, jetez-vous dessus !
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Géralt & Yennefer. Un lien qui s’est construit au fil de (trop) nombreuses épreuves…
Aparté 2 : Sur les romances dans les jeux et sur Yennefer. (⚠️ SPOIL)
INTRO : Dans ma première partie, j’avais commencé à romancer Triss dans The Witcher 1 et the Witcher 2. Je ne connaissais pas Yennefer, et j’aimais bien notre sorcière rousse. Mais arrivée à The Witcher 3 et à la rencontre avec Yennefer, j’ai tout de suite eu un problème : j’ai ressenti que la romance avec Triss n’allait pas, et que c’était Yen, et pas une autre. Pourtant, je n’avais encore jamais lu les livres ni rien… c’était plus instinctif, un gros coup de coeur et le sentiment que je comprenais déjà ce personnage si mal aimé.
Fidèle jusque dans mes gameplays, je me sentais un peu « obligée » de poursuivre ma romance avec Triss en me disant que sinon, ce n’était pas juste pour Triss. Je l’ai donc menée jusqu’au bout. Cette romance m’a laissée mi-figue mi raisin… pour plusieurs raisons, mais je vais limiter les méga spoils. Sachez seulement que Géralt ne sera jamais sa priorité, et qu’il n’aura limite pas son mot à dire sur leur avenir – c’est du moins l’impression que ça m’a laissé chaque fois que les personnages discutaient.
J’ai voulu recommencer une partie pour romancer Yennefer. J’ai refais les deux premiers opus en attendant l’arrivée des bouquins, sans romancer Triss. Avant la partie du 3, j’ai lu les livres pour avoir vraiment toutes les infos. Cela n’a fait que confirmer mon impression de départ sur le fait que Yen était la bonne. Alors oui, par moment surtout au départ, elle est vraiment pénible, mais rapidement, on la comprend, on la voit changer et elle est géniale (c’est devenu mon personnage favori d’ailleurs). Sa romance dans le jeu m’a clairement beaucoup plus plu également, et j’ai trouvé sa finalité clairement plus « équilibrée » à mes yeux et plus douce (Extension Blood & Wine). Inutile de dire que depuis, je n’envisage même plus de romancer qui que ce soit d’autre que Yen. Mais il peut être intéressant de préciser en partie pourquoi.
DONC : Je vous ai dit plus haut qu’on avait le choix donc, en gros, entre Triss et Yennefer. Le fait de laisser cette possibilité au joueur est très bien selon moi, mais j’aurais un énorme bémol à poser dessus… simplement parce que tout est mis en oeuvre dans les jeux pour pousser le joueur vers Triss au détriment de Yennefer. Et même si c’est probablement voulu et pas totalement dépourvu de sens (une Yen ça se mérite), c’est franchement moyen. Je m’explique.
Au départ du premier jeu, Géralt est amnésique, et ne se souvient pas qu’il était en couple avec Yennefer (or à la fin, ils étaient enfin heureux tous les deux et n’aspiraient à rien de plus). D’ailleurs, Yen n’est pas là, elle n’apparaît pas. Il n’y a donc, pour un aspect « romance », que Triss (ou Shani mais bien que plus mignonne, elle est un choix moins logique – car la romance dépend d’un choix tout autre et rationnel – et c’est manifestement voué à l’échec avec la jeune médecin – jusque dans le 3 d’ailleurs).
Triss, la « meilleure amie » de Yennefer, mais qui à aucun moment ne la mentionne à Géralt (sauf pour dire « alors tu l’as vraiment oubliée ? » et elle n’expliquera jamais rien après – très classe). Alors oui, on peut se dire qu’elle « l’aime », et saisit une opportunité d’être avec lui, mais maintenir son ignorance dans ce but, est-ce bien réglo ? Perso, je ne trouve pas.
Quoi que l’on fasse, au départ du deuxième jeu, Géralt est « en couple » avec Triss. Yennefer n’apparaîtra pas dans cet opus non plus sauf dans de vagues « flash-back » (les amours de Géralt et Yennefer y sont cités, l’air de rien, comme étant « délétères », point), et même si Géralt commence à se souvenir, on peut choisir de poursuivre la romance avec Triss, la seule romance possible ici.
Triss qui ne donne que sa version des choses et fait au final peu de choses pour aider Géralt à se rappeler ou partir à la recherche de Yen jusqu’à Flotsam (après ça, elle pourra plus faire grand chose de toute façon). Tout ce qu’elle dira, si on la romance, c’est que quand il aura retrouvé la mémoire il verra les choses « d’une toute autre façon » et qu’elle pourrait donc le perdre. Sauf que Géralt la romance, et donc il ne se pose pas plus de questions que ça.
Au début du troisième opus, parce que Géralt se souvient enfin, ils se sont séparés d’un commun accord (donc Triss n’aide pas Géralt à retrouver Yennefer après la fin du 2 – bon là, à la rigueur, suivant la fin obtenue et vue la chasse aux sorcières qui suivra, je veux bien comprendre). À noter que dans les parties « par défaut », Triss aura toujours la rose de souvenance chez elle, signe qu’elle a été romancée dans le deux.
C’est donc dans le troisième volet que tout va se jouer.
Or jusqu’ici, chaque fois que Yennefer aura été mentionnée, les gens auront dit à Géralt qu’elle le traite comme un chien, et qu’elle est détestable – et tout sous-entend qu’il ne l’aime que parce qu’il a fait un voeu.. (sauf que non, il a fait ce voeu parce qu’il était déjà amoureux malgré tout – merci les livres, c’est dit nulle part ailleurs). Leur romance n’est toujours citée que comme incompréhensible ou toxique. Et quand enfin on la rencontre, elle est encore un peu blessée d’avoir appris que Géralt était avec Triss jusque là, et qu’il n’était pas partie à sa propre recherche (on peut comprendre, les émotions ne sont pas supposée être rationnelles). Donc elle garde ses distances, et contient comme elle peut son dépit sans s’en cacher pour autant, ce qui donne une impression de froideur et de mauvais caractère (alors que c’est raccord avec une Yen vulnérable et meurtrie, qui se protège et fait passer Ciri avant elle, d’autant plus qu’il y a urgence ici et que Ciri est tout ce qu’il lui reste si Géralt choisit Triss). Rien n’est franchement fait pour permettre au joueur de comprendre le personnage de Yennefer, et de lire en elle.
En gros, le joueur part d’emblée avec un immense à-priori négatif sur Yennefer (qui n’est encore rien pour le joueur à ce moment-là), et un passif plutôt « agréable » (mais faussé) avec une Triss au caractère plus abordable en surface. Je trouve cela parfaitement injuste, et plus encore depuis que j’ai lu les livres (Triss est mignonne, oui, mais c’est tout, elle merde carrément plus que Yen au final).
De plus, lors de la quête principale, on est obligé de passer par une rencontre avec Triss, laquelle amorcera une quête secondaire certes facultative, mais relativement essentielle (certaines quêtes importantes pour l’histoire ne se débloqueront que si on l’a accomplie – par exemple l’une de celles impliquant Dijkstra, Philipa et Radovid( – et donc l’une des fins aussi)). Dans ce passage obligatoire, Triss aura un comportement relativement héroïque puisqu’elle semble prête à tout pour Géralt, pour Ciri et les autres. Elle s’y pose en personnage fort et admirable (ce qu’elle est plus d’une fois au demeurant, je ne le nie absolument pas). On renforce encore l’impression positive autour d’elle de manière inloupable, elle a le beau rôle – pas forcément simple, mais le beau rôle -.
Et que se passe-t-il quand on effectue sa quête secondaire ? Un personnage, relativement important qui est sensé toujours tout savoir, tentera de convaincre le joueur que Géralt aime réellement Triss, et ce même si le joueur n’a flirté à aucun moment avec elle… D’ailleurs, le seul et unique moyen de faire « rester » Triss (même si on ne la voit plus nulle part en dehors de la quête principale où elle est de toute façon après), c’est de la romancer (ce qui nécéssite des actions précises : faire sa quête, l’embrasser quand on peut, lui dire les mots qu’elle attend…).
Yen n’aura jamais de quête semblable – sa quête personnelle vise à briser le lien magique entre elle et Géralt afin de s’assurer qu’ils soient l’un et l’autre réellement libres de leurs émotions. Elle veut savoir si elle aime réellement Géralt, et si Géralt l’aime en retour. En somme, rien de grandiose et une quête facilement interprétable autrement si on ne se pose pas de questions. Et ses seuls rôles notables à Kaer Moren et Skellige, et même s’ils sont essentiels et démontrent sa puissance et sa détermination, je ne les trouve pas particulièrement mis en valeur.
Fidèle à elle-même, elle camouflera tout derrière un masque qui ne sera jamais mis en évidence et chacune de ses apparitions (jusqu’à ce qu’on puisse la romancer) elle fera ce qu’elle doit faire sans montrer la moindre faille ou émotion (faut être un peu attentif pour les repérer). Il ne sera pour ainsi dire pas fait mention de tout ce qu’elle a déjà enduré pour Ciri et Géralt.
Il faut vraiment être empathique pour réussir à comprendre son personnage et voir ses émotions (là dessus, je trouve qu’il y a quand même eu un gros boulot sur les subtiles expressions faciales de Yen et son doublage).
La romance avec Yen, la plus naturelle, la plus saine aussi finalement, celle qui devait être entre ces personnages, est finalement la moins accessible. S’il y a une certaine logique là dedans, je trouve que la jolie façade de la relation avec Triss est bien trop appuyée en comparaison. Le déséquilibre est hallucinant.
Alors oui, la « protection » mise en place par Yennefer de Vengerberg en fait une femme trop fière, parfois trop rude, mais en creusant, c’est celle qui a la personnalité la plus poussée, la plus loyale pour Géralt et Ciri, et probablement la plus douce au fond aussi. C’est la seule qui a accepté et accepte encore de changer par amour pour eux, même si c’est dans la limite de ses moyens. Elle est prête à tout pour eux. Je la vois vraiment comme le personnage incompris par excellence. Et je trouve vraiment dommage qu’on ne lui ai pas laissé les mêmes chances qu’à Triss, alors qu’elle le méritait finalement au moins tout autant.
Aparté 3 : sur les livres dans le contexte des romances (= dérouler plus de spoil !) :
Ni Géralt ni Yen ne sont des oies blanches au départ, et pendant les premières années de leur relation. Ils se séparent régulièrement, mais se remettent toujours ensemble. On n’a pas en détails ce qu’il s’est passé, mais il est écrit que Triss, «
jalouse du lien » de Yennefer avec le sorceleur, va le séduire «
avec l’aide d’un peu de magie » pour coucher avec lui pendant l’une de leurs premières séparations. Géralt gardera un temps un certain malaise vis à vis de cela, mais dira n’avoir aucun regret et ne niera jamais sa part de ‘responsabilité’ sur ce point. À partir de là, Triss dira aimer Géralt, et Yennefer deviendra assez excessivement jalouse pendant des années.
Triss est la « meilleure amie » de Yennefer, et vice-et-versa. Elles se connaissaient depuis bien avant la rencontre avec Géralt. Leur lien et son origine ne sont pas connus, et c’est bien dommage d’ailleurs. Il y a de l’amitié entre elles, indéniablement, mais dans les livres c’est vraiment particulier (« on est amies, je veux être avec ton chéri, mais c’est que pour toi que je risque ma vie à la fin… »). Quand on voit leur relation, je trouve que ça en dit assez long sur combien de personnes sont dignes de confiance pour Yennefer et surtout à quel point. En réalité, Yen est seule. Elle l’a toujours été, et pense d’ailleurs qu’elle le sera toujours. Elle le sait, l’a accepté, et fait avec. Elle passe donc son temps à se protéger et garde une distance avec les autres. Son égoïsme et son amertume des débuts viennent de là.
Un autre point important, c’est le voeu qu’a fait Géralt peu après leur rencontre et qui a magiquement « lié leurs destins ». Une formulation vague et interprétable à souhait. Yen ignore que si Géralt a formulé ce voeu, c’est parce qu’il était déjà tombé amoureux, et qu’il voulait la sauver en dépit du bon sens à ce moment là. Ce voeu l’a émue et a percé sa carapace. Seulement le voeu est tel que tous les deux s’interrogent en permanence : s’aiment-ils à cause du voeu ? Leurs sentiments sont-ils réels, ou magiquement simulés ? Il leur sera donc extrêmement difficile d’admettre qu’ils s’aiment, surtout pour Yen pour se refuse à paraître vulnérable et rechigne à baisser sa garde. Géralt l’admettra le premier, mais pendant des années, en pensée seulement, et principalement chaque fois qu’il se pensera sur le point de mourir, avec des retours en arrière réguliers. Si ses actes commencent à le prouver assez tôt aussi, Yen quant à elle ne l’admettra que le jour où Géralt lui aura formulé les mots avec sa voix.
En à côté, Yen ne peut avoir d’enfant, et cela semble irréversible. Quant à Géralt, il est sorceleur et donc stérile. Leur relation ne mènera donc jamais à une famille (dont Yen aurait cruellement manqué vu le peu qu’on sait sur sa relation avec ses parents). Yen en souffre à en crever. Cela jouera un rôle dans son lien à Géralt : il lui faudra beaucoup de temps pour faire le deuil de son voeu d’avoir un enfant, après avoir tout tenté. C’est finalement la venue de Ciri dans sa vie qui lui permettra de devenir mère dans son coeur et d’avancer.
Il est dit au moins une fois au début que Yennefer « refuse de souffrir« . Elle ne veut pas souffrir, pour rien ni personne, jamais. Et pourtant, pour Géralt et Ciri, progressivement, elle va accepter (au début malgré elle, puis volontairement) de souffrir, parce qu’ils sont devenus plus importants que tout.
Elle pourra dire qu’elle ne pardonnera jamais, et finalement, elle pardonnera toujours aux gens qui lui sont chers. Elle ne dira presque jamais qu’elle les aime, mais ses faits & gestes, s’ils ont parfois besoin d’être compris, prouvent toujours que c’est le cas. Elle va même subir beaucoup, jusqu’à de la torture, et endurer sans un mot la trahison des membres de la loge (à laquelle elle n’a finalement jamais été réellement intégrée). Tout ce qu’elle fera de bon, ce sera par des moyens détournés pour qu’on ne sache pas que ça vient d’elle. Yen est un personnage fort, plus discret qu’il n’y paraît, volontaire, loyal, et désespérément seul.
Pour tenter de sauver Ciri, à un moment Yen risquera gros, sachant qu’elle risque notamment de passer pour une traîtresse aux yeux de Géralt (ça arrive d’ailleurs plusieurs fois). Quand elle demande à la loge la faveur de bien vouloir laver son honneur auprès de Géralt si elle venait à mourir pendant sa mission, la loge le lui refuse. Philipa aura d’ailleurs décidé qu’il vaudrait mieux supprimer Géralt aussi, Ciri n’en sera que plus facilement manipulable, or lui ne les laisserait pas faire. Yennefer, relatiment impuissante dans sa situation, tentera alors de négocier pour le sauver. Philipa refusera direct. Triss qui se tient alors à côté de Philipa, ne lèvera pas le petit doigt. Elle se contentera de dire à Yennefer : « Pardonne-moi. », ce à quoi Yen répondra : « jamais » (Moi aussi, j’ai mis un moment à digérer… ).
D’ailleurs au passage, Ciri est la personne la plus importante du monde aux yeux de Géralt – et tout le monde le sait. Elle est comme sa propre fille. Triss dit la considérer comme « sa petite soeur ». Pourtant, au moins à ce moment là, Triss ne sera pas spécialement réticente à l’idée de laisser la loge utiliser Ciri dans son intérêt…ou en tout cas, ne s’opposera pas à leurs projets.
Pour moi, il est évident que Yen est celle qui aime réellement Géralt au delà de tout. La seule personne plus importante que lui à ses yeux, c’est Ciri, qu’elle considère comme sa fille. Ils sont sa famille. Ils sont ceux qu’elle aime et pour qui elle est prête à tout, quoi qu’il lui en coûte, et quoi qu’il en coûte tout court. Oui c’est probablement parfois extrême, mais ils sont sa seule raison de vivre.
Pendant le pogrom Triss et Yen suivront Ciri qui part retrouver Géralt. Elles se retrouveront face à la foule en furie. Triss demandera à fuir, et Yen la laissera libre de partir mais refusera d’abandonner Ciri et Géralt. Triss la suivra pour ne pas laisser seule son amie, et la sauvera, puis lui insufflera à son tour le courage de rester (c’est là qu’on voit le plus leur lien). Mais sans cela, elle aurait laisser mourir Géralt pour la seconde fois. Elle n’est pas un mauvais personnage, loin de là, mais ce n’est pas elle qui a sa place aux côtés de Géralt. Ce n’est que mon petit avis qui vaut ce qu’il vaut, mais je ne pense pas qu’elle l’aime réellement.
Refermer l’apparté 3 (inclus dans le 2)
Refermer l’apparté 2
Conclusion sur la saga des jeux The Witcher :
Et bien c’est une bonne saga. En tout cas, une saga qui s’est incroyablement améliorée au fil des jeux à tous les niveaux, et qui dans son dernier opus est hyper prenante. Elle respecte globalement très bien l’univers dont elle est issue, et l’enrichit. Elle joue, je dirais avec brio, avec le matériau d’origine, et j’ai apprécié l’aventure globale (surtout le dernier jeu, vraiment de vraiment, j’étais à fond !). Je trouve à titre personnel que c’est une suite et une conclusion géniale aux livres dont la fin, certes plus ‘ouverte’, était finalement assez limitée et ‘triste’ (c’était un happy end en demi-teinte).
Autant les deux premiers opus sont corrects et intéressants mais assez ‘oubliables’, autant il faut jouer au moins à ce dernier volet (si vous n’avez pas peur de louper des références, sinon vous pouvez lire les bouquins surtout). C’est un must-have. ♥
Je crois qu’en termes d’heures de jeu, The Witcher 3 est en train de pulvériser mes records, que ce soit sur Skyrim, Fallout ou Mass Effect… Je passe un temps de malade dessus, ne serait-ce qu’à me balader dedans tant le jeu est beau !
Bien qu’elle ne joue pas réellement dans la même cours, la saga The Witcher (3) a très largement détrôné les Dishonored dans mon petit coeur, et c’est uniquement parce que je prends en compte les deux premiers en plus du troisième opus que mon top 3 de jeux favoris est flouté. Avec Mass Effect et les Dragon Age, les The Witcher sont des perles ! Le dernier jeu est magistral. Il n’y a rien à jeter dedans, je suis vraiment très fan ! Je suis presque hyper triste que ce soit fini, et je ne peux que le recommander à tout fan de RPG et de médiéval-fantasy.