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Dessins

Bien installés (ou presque) :p

By | Blabla / News, Dessins, Photos | 2 Comments

Quelques nouvelles en passant avant de poster les nouveautés ! Le déménagement est passé, l’emménagement pratiquement aussi. Ce fut intense et sportif, mais grâce à un ami et ma famille, on a réussi ^^ Nous sommes désormais dans notre nouveau foyer, dans une location très mignonne. Il y a un paquet d’aménagement à faire, quelques problèmes à résoudre, et plein de paperasse (première fois que nous n’anticipons pas assez, bonjour le bazar lol), mais on s’y sent déjà bien. La région est jolie, et j’ai eu le bonheur de constater qu’il y avait pas mal de papillons un peu partout quand je mets le bout du nez dehors !! Espérons que ce nouveau départ me permette de me dépasser =)

Ensuite, j’ai reçu un petit cadeau : Un mini Garrus au crochet, fait exprès pour moi !!! 😀
Je ne résiste pas à partager ça avec vous ! Il fait environ 12cm de haut, donc c’est juste parfait pour moi qui manque de place ^^ Et il est tellement mignon que je l’ai photographié sous toutes les coutures ! :3 Petit aperçu de mon nouvel ami :

Et quelques temps avant l’arrivée de Mini-Gaga, j’ai eu droit à une petite Licorne trop choupi ! J’étais tellement surprise que sur le coup, je n’ai pas su réagir, mais je l’adore ! ♥ ^^ Et puis comment résister à son regard ??


Bon par contre, je commence à me dire qu’il faut vraiment que je me calme avec les peluches lol. J’en ai vraiment beaucoup maintenant ^^’

Voici maintenant quelques photos prises récemment ou il n’y a pas si longtemps, et que je n’avais pas encore postées.

Les photos qui suivent ont été photographiés à la ferme aux crocodiles où je suis retournée avec mon Prince et un ami, en Juillet. J’envisageais de refaire un article sur le sujet (car nous avons vu bien plus de choses cette fois-ci que la fois précédente), mais je n’ai pas encore pris le temps. Bientôt je pense, vite fait. En attendant, voici les jolies plantes que nous avons observées là bas 🙂 :

 

Ensuite un papillon (oui, encore, j’adore les papillons ^^). Celui-ci s’est posé sur la voiture d’un ami. Je lui ai demandé s’il pouvait ouvrir les ailes et prendre la pose (sans trop y croire lol), et il s’est exécuté pour mon plus grand plaisir ! ^^ Le point ne s’est pas fait comme j’aurais voulu, et le zoom n’est pas génial, mais on voit bien ses superbes couleurs (je remercie au passage Monsieur Papillon pour son amabilité xD).

Enfin, pour finir avec les photos, trois petites prises du lieu où nous avons fait du parapente : L’aire d’atterrissage, le chemin qui y menait, et un morceau du Lac d’Aiguebelette.

On termine avec une mini carte pour mes parents. L’étoile est en origami. Elle et la robe du personnage sont collées sur la carte : ainsi, tout n’est pas dessiné directement. Je voulais un rendu un peu différent de d’habitude, et je suis presque satisfaite. Je déplore seulement que le fond jaune se distingue très mal de la couleur de la peau du personnage (et encore sur l’image ici, la différence est plus nette qu’en vrai). De même, le papier utilisé était de moins bonne qualité que d’habitude, et la carte n’est pas rigide… J’espère qu’elle ne s’abîmera pas pendant le voyage… Nous verrons bien ! J’espère surtout qu’elle plaira à ses destinataires ^^

Voilà !

Bonne journée à tout le monde, et à bientôt =)

Bientôt un nouveau départ.

By | Blabla / News, Dessins, Photos | No Comments

C’est que sans bouger vraiment, ça bouge quand même pas mal en ce moment ici.

La grosse « nouvelle », c’est que le déménagement arrive ENFIN, et c’est un joyeux bazar dans tous les sens !
Perso, j’avais commencé à ne plus y croire, et du coup sur la fin, ça va finalement très vite. On nage dans l’Univers de Tetris (ou de Minecraft) avec des cartons dans tous les sens. On essaie de penser à tout, surtout niveau paperasse. On n’oublie pas de prévenir les ‘coupains’ de mettre à jour leur agenda… C’est un poil la panique, mais ça va. On est contents de partir.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, je crois que j’attendais vraiment ce grand saut… ce nouveau départ. Repartir sur du neuf, du sain.. Et puis bon, c’était prévu depuis longtemps, ça aide. Tous les repères seront à reprendre, et c’est une grande page qui se tourne, mais je veux croire que c’est pour le mieux.
J’avoue que tout ce chamboulement requiert tellement d’énergie que je me languis que l’on soit un peu posés pour pouvoir dormir toute une semaine !
En attendant, on ne sait plus trop où donner de la tête !

Je prends tout de même le temps de poster quelques petits trucs récents avant d’oublier (et avant qu’on ait plus internet, car j’ignore combien de temps va mettre ma ligne a bouger). ^^

Et je commence avec deux dessins : un « quickdraw » (=dessin ‘rapide’, sans gommage, et non achevé), parce que j’ai eu envie, et une petite carte que j’ai faite pour Diane, la personne qui m’épaule depuis si longtemps dans mon cheminement vers moi-même (et vers les autres). Je sais que rien ne s’arrête, néanmoins j’ai tenu à lui exprimer un peu de ma reconnaissance avant de partir, à ma façon.

Ensuite, un petit dessin sur une photo prise récemment. C’était une mini mante religieuse qui se dorait la pilule sur notre poubelle, que nous avons visiblement dérangée, et qui s’est enfuie pour échapper aux photos x).
La photo que j’ai utilisée pour le dessin n’est pas tip top, mais elle se prêtait pas mal à une idée que j’ai trouvé rigolote. J’avais déjà imaginé des bonhommes sur des dragons, des dinosaures, des dauphins, des panthères… enfin bref sur pleeeeiiiin d’animaux et créatures fantastiques… mais avant ce jour, je n’avais jamais pensé à faire des Mantes religieuses des montures pour mini fée/lutin/autres. Il était temps de réparer cet oubli ^^

Enfin, je partage une petite photo d’un Papillon qui a dansé pour mon chéri et moi dans un Jardin avant de prendre la pose. Comme s’il avait voulu nous offrir un sourire. J’ai trouvé ça émouvant, et le Papillon très beau, alors puisqu’il prenait la pose, je n’allais pas passer à côté.

Voilà, actuellement c’est tout, mais j’espère revenir (bientôt ?) avec du neuf.
Je vous dis à je ne sais pas quand, et d’ici là, prenez soin de vous.

 

Différente

By | Dessins, Réflexions | No Comments

Si je devais résumer le Sentiment qui m’a le plus habitée tout au long de ma vie, je le ferais avec ce mot : « Différente ».

Aussi vague qu’il soit, il est celui qui me définit le mieux, celui dans lequel je me retrouve le plus. Le seul aussi, peut-être.
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu ce sentiment d’être un « alien », une « anomalie ».  Quelque chose qui n’était là que par hasard, par erreur.  Cette sensation qui picote l’âme, comme si je m’étais trompée d’époque, trompée de planète, trompée d’espèce, trompée de genre parfois aussi. . . comme si ce Monde n’était tout simplement pas le mien.

Je suis une étrangère dans un Monde qui marche sur la tête.
Une goutte d’eau qui cherche le Soleil au milieu de l’Océan.

Où que j’aille, où que je regarde, je ne me retrouve dans rien, ou si peu.
Les cases ne sont pas faites pour moi (le sont elles seulement pour quiconque ?), et ma vision du monde tient à mes propres filtres, que j’ai plus ou moins choisis. Elle et moi, on « est »… mais comment nous définir ?
Les mots que les autres posent sur moi me semblent la plupart du temps hors de propos. Nous n’avons pas le même point de vue, pas la même image, et même sans cela, nous manquons de vocabulaire. Il faut dire que les dictionnaires sont épais car il faut des milliers de mots pour exprimer une personne, et pourtant, il manque encore bien des pages.

Toujours la tête dans les nuages, l’Esprit dans la Lune, et l’Âme parmi les étoiles,
j’ai pourtant les pieds sur Terre, bien trop consciente parfois de ce qui m’entoure.

Mes pensées fusent en tous sens à chaque seconde. Elles ne s’arrêtent que le temps que j’accorde à mes passions ou le temps d’un émerveillement, pour repartir aussitôt de plus belle. Elles sont un puissant maelström sans fin qui bouillonne quasiment en permanence, un in-maîtrisable tsunami de concepts, de questions, de mots, d’images, d’émotions, de perceptions, de souvenirs, de spéculations, de rêves…
Cela me rend difficile à suivre, et difficile à ‘captiver’. Je reste difficilement concentrée sur autre chose que ce qui me plaît, et je n’enregistre pas toujours très bien les infos qu’on me donne (d’où notamment la présence chez moi de mémos partout et le besoin vital d’un agenda x) et pourtant globalement j’ai une bonne mémoire).

Et puis il y a ce côté ‘à fleur de peau’ chez moi. Je vis mes émotions de façon assez intense (et parfois à retardement). Aussi, je doute sans cesse de tout, suis facilement dépassée ou découragée, mais pour autant, je ne lâche jamais réellement le morceau et me révèle assez opiniâtre. D’ailleurs, des paradoxes comme celui-ci, j’en fais ‘collection’…

J’admets que déjà rien que cela puisse être pénible pour la personne en face de moi. Mais à mon sens, ce n’est pas ce qui pêche le plus.

Le principal problème que je rencontre, c’est la communication.

Je l’avais déjà vaguement évoqué dans un précédent article et légèrement développé dans un autre, mais « parler » est très compliqué pour moi, pour une multitude de raisons.

La principale, c’est que je n’ai de contrôle que sur une chose à la fois : soit je maîtrise mes pensées et suis en capacité d’analyser, soit je parle et tout vole en éclats.
Pourquoi ? Déjà parce que la société a des tas de codes incongrus qu’il faut appliquer et qui rendent les conversations trop complexes : Entre ce qui « ne se dit pas » même si c’est la vérité, ce qu’il faut enrober dans trois tonnes de détours inutiles, ce qu’on doit deviner ou que « n’importe qui aurait pu comprendre », etc… Sans compter qu’un refus est toujours mal perçu, même si cela n’a rien à voir avec notre interlocuteur. Pour moi, c’est juste n’importe quoi.

En temps normal, j’ai également une propension à être tatillonne sur les mots et un peu ‘cash’. J’ai tendance à vouloir m’assurer régulièrement que j’ai bien compris ce que vous vouliez dire, et que de votre côté vous allez bien comprendre mon propos et les mots que j’emploie… sauf qu’à l’oral, je n’ai pas le temps de bien choisir les mots ni même d’analyser ce que vous me dites, et cela va trop vite pour moi.

Ajoutons à cela que lorsque je parle, j’essaie de prendre en compte tout ce que j’ai appris à traiter, et ça devient un gros bazar dans ma tête : faire des phrases construites et accessibles sans trop tarder à répondre, essayer d’utiliser les bons mots, manifester de l’intérêt « visible » pour la conversation, penser à regarder dans les yeux, essayer d’y voir une trace d’émotion qui indiquerait si  je saoule la personne en face, guetter les signes qui me disent quand je dois la fermer ou pas, ne pas trop utiliser les mains, cesser mes mouvements machinaux, éviter les carambolages de mots, etc, etc.
Et le problème, c’est que bien souvent, je n’y arrive pas. Mais alors pas du tout. C’est juste « trop » pour moi.

Je lutte pour rester concentrée et je suis envahie de pensées. Alors, je me retrouve impuissante face au flot de paroles qui jaillit de ma bouche – soit parce que je suis passionnée et que donc vous n’aurez pas l’occasion d’en placer une (et après j’ai honte de mon comportement), soit parce que je suis paniquée à l’idée de *devoir* parler et que je perds tout contrôle de la situation, jusqu’à oublier de respirer normalement… Là je me mets à parler plus fort, et plus vite…et c’est parti.
Le moindre son, même ma propre voix, devient du « Bruit » (ce qui m’a toujours fait perdre mes repères, c’est presque un supplice). De même, je ne vois plus arriver les questions trop « personnelles », et je réponds avant d’avoir eu le temps de me dire « non, je ne veux pas répondre », le stress monte d’un cran, je me sens acculée, tout devient « intrusion », et je lutte alors aussi pour ne pas repousser l’Autre, car je sais que pour lui, poser ce genre de questions est normal… même si moi je ne le supporte que très mal –  Et plus je lutte, plus je deviens agressive ou faussement euphorique malgré moi. Je me mets à totalement paniquer, et je n’ai plus qu’une envie : fuir, et aller pleurer dans un coin.

Je mets des heures, littéralement, pour me rasséréner après une « discussion » mal vécue.
Et il me faut parfois des jours entiers pour récupérer de l’énergie derrière.

Alors, heureusement pour moi, j’ai quand même appris au fil des années à « faire la conversation » un minimum, mais cela reste coûteux et compliqué avec de (très) nombreuses personnes. C’est plus simple avec les proches dont je sais qu’ils ne se formaliseront de rien, parce que je n’ai pas besoin de contrôler quoi que ce soit ou si peu. Ils me diront les choses directement et simplement au besoin, et je pourrais corriger le problème. Ce n’est pas le cas avec les autres hélas, même si globalement, je fais tout pour faire ‘bonne figure’ (ce qui est encore plus coûteux, mais fait moins de vagues).

Pour éviter tout cela, je préfère être seule, ou alors demeurer en silence dans un coin des pièces où je suis. Je suis plus « présente » aujourd’hui qu’avant, mais je reste souvent à regarder les gens sourire et à écouter la conversation en cours s’il y en a une (et une seule – s’il y en a plusieurs, en général, vous me perdez).

Depuis ma bulle, j’observe le monde, depuis toujours. En retrait. Comme un fantôme.

Je vis à côté de moi, et à côté des autres. Spectatrice de la Vie et auditrice de ses mélodies. En fait, je ne vis que dans ma tête, mon Univers à moi, là où j’exerce un semblant de maîtrise sur quelque chose, et le seul, souvent, où je me sens à ma place. Nombreux sont ceux qui ont trouvé ça « bizarre » ou « ridicule » au fil du temps. Pourtant c’est simple :

Dans l’intimité de mon esprit, je suis Libre.

De mes yeux de petite fille à mes yeux d’adulte, c’est le Monde extérieur qui m’a toujours semblé étrange. J’ai du mal à le saisir, et même à l’atteindre. Il est si proche et si lointain à la fois.

Même si le monde entier ou presque semble tomber d’accord sur le fait que le problème vient de moi, je ne vois pas où je me trompe, ni comment, ni pourquoi. Je ne vois pas ce que je fais ‘mal’.
C’est sans doute un peu orgueilleux, mais mon monde à moi m’a toujours semblé plus logique, plus Juste, plus simple, plus « tel qu’il devrait être »…

Je sais bien que je ne peux pas continuer à toujours vivre hors du Monde « Réel », mais il y a toujours un gouffre entre lui et moi.

J’ai essayé de le comprendre, véritablement. Depuis toute petite, j’essaie régulièrement de lui « tendre la main ».  Pendant longtemps, j’ai même essayé de me ‘changer’ pour mieux m’intégrer, parce que j’avais fini par croire que c’était vraiment moi le problème.. que c’était à moi de faire tout le chemin..
J’ai souvent dû lutter contre mes émotions, et contre et mes perceptions. J’ai repoussé mes envies, et mes limites (principalement ma résistance aux stimulis extérieurs tels que le bruit ou ma tolérance pour la proximité physique). J’ai caché mes « bizarreries », mes « inacceptables » aux yeux du monde. Tous ces dénis se sont entassés jusqu’à former cet immense « trop-plein » qui me faisait sentir horriblement « vide ».
Et cela a finalement débordé, sans que j’y puisse rien, et la vague est revenue s’abattre une fois de plus sur ma route déjà difficilement praticable. J’ai appris ma leçon.

On ne peut pas être quelqu’un d’autre que soi.
On peut seulement chercher à devenir une meilleure version de qui l’on est déjà.

Depuis je ne souhaite plus changer pour le monde, seulement pour moi, et je tente tant bien que mal de reconstituer le puzzle de mon « Moi » effrité au fil du temps.
Qu’est-ce qui m’a toujours appartenu ? Qu’est-ce qui est le fruit de ce que la Vie a brisé ? Des années que je m’analyse avec du soutien, et que je repositionne mon être. Aujourd’hui je me sens plus légère, plus complète, mais toujours pas entière, et toujours « à côté ». Toujours « Différente ».

C’est aussi compliqué pour moi que pour les autres. Déchirée entre la partie de moi qui retourne à la source, et celle qui, dans la direction opposée, continue d’avancer vers vous. J’affronte les contradictions de l’Autre, que je ne comprends pas, et j’enchaîne les miennes, dont je me sens prisonnière. Et vice-et-versa.

Autrefois j’ai gommé tant de moi-même pour être « moins différente », sculptant le paraître à l’excès, créant tant d’automatismes, portant tellement de masques, qu’aujourd’hui encore, j’ai parfois du mal à savoir qui je suis.

Tout ça pour tenter de vivre « avec » le Monde, sans y parvenir… J’ai dépensé tellement d’énergie dans ce but… sans jamais obtenir le résultat escompté. Ce monde me reste incompréhensible la majeure partie du temps, et je ne m’y sens pas à ma place.
Aujourd’hui, si on m’enlevait mes quelques repères, les quelques personnes qui sont vraiment « là pour moi », je serais pratiquement aussi paumée qu’avant.

A force d’entendre certaines choses et d’en ressentir d’autres, je me suis souvent demandée « Suis-je ‘anormale’ ? ».
On pourrait débattre des heures durant de ce qu’est la « Normalité » – un mot que je n’aime pas particulièrement du reste, il veut tout et rien dire, mais on saisit l’idée -. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ? Qu’est-ce qui ne fonctionne pas comme tout le monde ??  J’ai beau chercher, je ne trouve pas de réponse…

Pourtant, à la base, je suis comme vous tous, et je n’ai rien contre ce Monde. Je n’y suis juste « pas adaptée ». Est-ce un crime ? Ce n’est pas parce que je suis très bien avec moi-même que je refuse d’établir des liens avec d’autres êtres vivants ou que je ne les aime pas. Seulement j’ai tendance à le faire à ma façon (un peu ‘chaotique’), à mon rythme (fortement variable), selon mes valeurs, mes humeurs, mes coups de coeur…
C’est un peu plus facile avec les très jeunes enfants, ou parfois avec les animaux de compagnie. Je crois qu’on se comprend mieux, ou qu’on fonctionne un peu pareil : simplement, sans détour, sans mauvaise intention… Avec les autres, surtout avec les « adultes »,  c’est plus  compliqué. Et contrairement à ce que l’on me reproche, ce n’est pas faute de Volonté, du moins de mon côté.

Depuis très jeune, j’ai lu et observé, expérimenté et analysé, corrigé et appliqué.
Lorsque je ne fuyais pas le monde, j’ai vécu mon simulacre de Vie comme un scientifique de l’Existence.

Le genre de scientifique un peu fou qui est son propre cobaye. Il teste toutes les approches possibles, soigne les archives de ses études empiriques et adapte ses méthodes…
J’ai remis en question mon Monde et le votre, notre Univers tout entier, moi-même inclue, et souvent. J’ai exploré le champ des possibles et cherché des indices, pour tenter d’y voir plus clair dans mon sentiment de décalage entre le ‘vrai’ Monde et moi, dans cette sensation de ‘désappartenance’, et de distance d’avec le Réel et ses codes. Afin de créer un pont entre nous, ou à défaut, un camouflage parfait..

J’ai tant appris par cœur. Autant que je pouvais emmagasiner dans ma petite tête, et bien plus que je ne me serais jamais crue capable d’enregistrer, mais une vie ne suffirait pas à tout intégrer…  Le valable, le non valable, et aux yeux de qui. Le « Bien », et le « Mal ». Les émotions, et leurs expressions. Les sens cachés, et les degrés. Les mots, et les sourires, les regards, et les gestes. Les tenues, et les attitudes. Les priorités, les attentes aussi… La liste est longue, et tout reste relatif.

Au final, j’ai bien compris que tout n’était pas binaire, « oui/non », « ok/pas ok ». J’ai appris les nuances, la multitude de couleurs. J’ai appris à aimer cet arc-en-ciel de teintes et demi-teintes qui rendent le Monde plus riche encore, même s’il nous le complique au passage, et que chacun perçoit à travers ses propres filtres. J’ai accepté qu’un même mot peut avoir plusieurs sens, et que ce que l’on dit (comme ce qui en est compris) n’est pas forcément ce que l’on souhaitait exprimer. J’ai pris énormément de recul sur beaucoup de choses.
Mais c’est tout. Je ne me sens pas moins « hors contexte » qu’avant, et pas plus à l’aise. C’en est désespérant.

Alors le plus souvent, je reste seule dans mon coin. Il est toujours plus commode de choisir la facilité.

Seule tout est plus simple. Je me laisse être car je n’ai à me soucier de rien ni de personne. Pas moyen que je blesse ou dérange, et donc pas besoin de faire attention à ce que je dis, fais, ou suis. « Faire » et « Être » vont ensemble ici. Tout y est vrai. Pas de « Bien » ou de « Mal » puisque je n’agis ni « pour » ni « contre ». Pas de prix à payer pour être soi, pour être différent. Pas de honte à avoir de mes « excès d’émotions » provoqués par « trois fois rien »…
Dans mon monde, je suis intégrée sans avoir à renier des parties de moi, ou à réfléchir à des milliers de paramètres aléatoires à prendre en compte…
Dans le vrai Monde…. je ne veux pas faire de vague, mais je ne veux pas non plus me perdre ou me noyer… Comment faire, quand je ne peux être « moi » sans y réfléchir que lorsque je suis dans ma bulle ?? J’essaie de m’aider de mes retours d’expériences : j’analyse la situation autant que possible avant de m’y impliquer. Histoire de savoir où je mets le pied…

On m’a souvent dit « arrête de chercher à comprendre. ». Mais c’est impossible pour moi. En dehors de mon monde, j’ai besoin d’éléments pour me guider.

Je sais que chaque personne est unique, qu’il n’est pas obligatoire de comprendre pour accepter un Être avec ses particularités, et ça, ça me plaît. Seulement cela ne marche que pour l’ « être ».
Parce que pour ce qui est de  « Faire » les choses, comme mes théorèmes de Mathématiques, je ne vois pas de raison d’appliquer quoi que ce soit sans avoir d’abord compris « comment » et « pourquoi »…
Alors je cherche ou je demande les explications dont j’ai besoin, parce que oui, j’ai besoin qu’on m’explique un peu toujours tout, et c’est vrai, parfois il faut m’expliquer plusieurs fois – pour diverses raisons –, et de différentes façons (J’ai toujours été un peu longue à la détente, bien malgré moi je vous assure). C’est nécessaire pour que je puisse m’adapter, puisqu’on me demande plus souvent de « faire » ceci ou cela que d’ « être » moi-même.

La plupart des gens l’ont oublié, il ne s’en rendent même pas compte…  mais ils ne se voient plus les uns les autres. Ils ont des idées qu’ils se projettent et auxquelles ils s’attendent à ce que l’on se conforme pour ne pas être obligés d’ajuster l’image et le son. Parfois, j’ai l’impression que le monde entier « regarde la télévision ». Moi je préfère regarder par la fenêtre… Ce n’est pas encore tout à fait la Rencontre, mais au moins, c’est une ouverture vers son possible.

Depuis ma fenêtre, chaque jour je fais les tentatives que je peux avec le courage dont je dispose pour cette tâche ardue. Chaque jour j’annote mes archives mentales et je mets à jour ma base de données : j’ajuste ma configuration. Chaque jour, je suis lasse et fatiguée, parce que sortir de ma Bulle constitue une dépense d’énergie quotidienne immense, et que cela m’épuise, parfois bien au-delà des mots. Au point que souvent, si j’ai trop forcé ou que je me suis laissée dépasser, en plus de ressentir une détresse morale, les répercussions sont physiques. Chaque jour, j’ai cette sensation que je vais finir par laisser tomber…

Pourtant, je continue, car au fil du temps, il y a quand même eu de petits et grands « Miracles » qui en valaient la peine, et aussi parce que
je suis « la Pessimiste la plus optimiste du monde », que je suis têtue, et que j’ai encore envie d’y croire.

Y croire. Je sais que j’ai souvent ce petit côté un peu ‘naïf’ pour les choses de « la Vie », mais je m’y accroche quand même, parce qu’il fait partie de moi, et que sans lui je n’en serai pas là. C’est cet incorrigible Espoir qui a maintenu une ouverture au Monde réel possible. C’est lui qui m’a permis de rencontrer toutes ces personnes merveilleuses qui sont des étoiles dans mon Ciel (et pour qui j’espère en être une dans le leur).
Ces personnes vers qui, la plupart du temps je n’ai pas fait le moindre « premier  pas » conscient, et qui m’ont aidée à parcourir la route vers la Rencontre, afin que l’on s’apprivoise…  sans que je comprenne pourquoi ou comment, car je n’avais rien à « faire » pour cela, je n’ai eu qu’à laisser « être » le lien qui se tissait de lui-même… dans un respect mutuel.

Ces personnes à qui je n’exprimerais jamais suffisamment ma Reconnaissance, parce que je ne sais pas le faire, ni le dire, même si mon cœur en déborde. Je ne peux que l’écrire.. J’espère qu’elles savent à quel point elles sont importantes à mes yeux, et à ma vie.
Ce sont elles qui atténuent un peu mon sentiment de ne pas appartenir à ce monde, ni même à cette humanité dans laquelle, bien souvent, je ne me reconnais pas. Elles aussi qui m’ancrent dans le réel et donnent de la consistance à mon Existence diaphane. Elles enfin qui ont permis d’adoucir la Douleur qui découlait de cette discordance.

Car, au fond aujourd’hui, je ne suis pas « malheureuse ». Déçue de ne pas être plus régulièrement comprise ou acceptée, certes, désorientée de ne pas comprendre pourquoi, et très Triste parfois de l’image déformée que l’Autre se fait de moi. Oui, je pleure souvent car je suis peinée de tout ça, mais pas de me sentir différente, plus maintenant en tout cas.
Et à vrai dire, à part lors des « crises », je crois que j’en ai même toujours été presque un peu fière, inconsciemment. Je n’ai jamais voulu changer ça. M’intégrer oui, mais modifier ce qui, à moi, me semblait tellement plus ‘normal’… non.

Je ne suis pas la plus mal lotie. Au final, je ne m’en suis pas si mal sortie.

Et puis j’ai quand même de la Chance. . . Je passe le plus clair de mon temps avec moi-même ou avec mon Prince, et là les choses coulent globalement de source, cela me suffit généralement à aller bien. Notre demeure est mon havre de Paix, notre intimité est ma digue salvatrice sur laquelle ma détresse n’est plus qu’une vague passagère qui va et qui vient. Sans compter mes Amitiés, amarres toujours fidèles, et n’ayant pas peur des mots que l’on pose en couleur, sur papier ou dans le coin d’un ordinateur.

Ce défaut, cette difficulté à communiquer surtout à l’oral, cela reste gênant, pesant, et fatigant (tellement fatiguant !)… mais c’est tout. Enfin, « presque » tout….

Plus le temps passe, plus j’ai comme un sentiment d’urgence qui me tiraille, par moment, qui me hurle de le comprendre… Je ressens le besoin d’expliquer ce décalage. Difficile de laisser pareil mystère sans explications, surtout quand on se l’entend reprocher continuellement.

Je cherche peut-être seulement une justification à mes quasi-inaptitudes sociales et à mes bizarreries, ou à me rassurer sur ma santé mentale. Peut-être. Peut-être pas. Pour moi c’est plus que ça. Beaucoup plus.

Il me manque un morceau. Un vide que je comble par un mot qui me ressemble. Mais que je ne peux toujours pas définir.

Parfois, je voudrais savoir, poser des mots, les vrais mots (s’ils existent), sur cette dissonance dénuée de raison apparente. Pour ne plus me débattre dans le flou. Pour me sentir juste « Moi », et plus seulement « Différente ».

Un peu d’été !

By | Dessins, Photos | No Comments

Aujourd’hui petit partage !

Déjà avec deux gribouilles faites récemment.  La première parce qu’elle était dans ma tête, la deuxième pour le plaisir de laisser faire mon crayon et ça a donné 1 petite « Pause Thé » 🙂

Et ensuite, avec des photos en vrac, prises à la volée !

En gros, on passait devant des champs en voiture, et on s’est arrêté un peu, quelques minutes à peine (parce qu’en roulant, ça ne donnait vraiment rien xD), pour me permettre de prendre des clichés rapides.
Parce que je ne me lasse pas des champs de blé, des champs de lavandes, des champs de tournesols… Je crois que j’aime les champs en général en fait xD Dommage, je n’ai pas trouvé de vaste étendue d’oliviers et ce n’est plus la période des coquelicots ! :p *Ahem*. Donc quelques petites photos vite fait pour le plaisir du petit concentré d’été qu’elles représentent ! 🙂
J’ai rajouté une photo de chardon aussi, parce que je l’ai prise y’a pas longtemps et que j’avais envie de la mettre quelque part x)

L’éclairage n’était pas toujours idéal (pour les tournesols et le blé) – entre midi et deux, en général on évite xD – mais pour les lavandes c’était le soir et ça allait mieux ! ^^ Tadaa :

 

Sinon, j’ai récolté les fleurs d’une des lavandes de la maison, et j’ai maintenant un beau bouquet ! Je suis super contente ! ^^ Elle a eu un peu de mal au début, mais finalement, elle se plaît dans ce jardinet. Elle va me manquer ^^

J’espère que la chaleur n’est pas trop rude par chez vous et que les beaux jours vous apportent de la Joie ! 🙂

Lumineuse journée à tous, et à bientôt ! 🙂

Au coeur du Silence

By | Blabla / News, Dessins, Réflexions | No Comments

Quand pour moi, « Le Silence est d’Or »…

Depuis toujours, j’ai ce goût prononcé pour les lieux tranquilles, à l’écart, silencieux…  et déserts. Ces lieux, réels ou imaginaires, ont construit mon Univers, façonné mon être.
Sans doute, ma maladresse et ma pudeur dans mes relations avec autrui viennent-elles de là. Je n’ai pas appris ce qu’il fallait, ou je ne l’ai pas intégré.. Pourtant je me souviens avoir essayé, ardemment, longtemps.. en vain.

Comme tout le monde, j’ai connu des moments dans la Vie où tout silence devenait insoutenable, oppressant… Ces moments sont bien rares pour moi, car bien souvent, le « Silence » est sans prix à mes yeux.
Il n’a pas besoin d’être absolu. Le vent, la pluie, les vagues, les chants d’oiseaux … tous ces bruissements légers sont autant de mélodies naturelles qui apaisent le cœur et l’esprit.
Loin des rumeurs de la ville et des êtres humains, qui ne s’est jamais arrêté un instant, les yeux fermés, pour respirer profondément en savourant le silence alentour, le calme ? Il est parfois un besoin au même titre que Respirer, Aimer, Manger, Dormir…

J’admets que chez moi, ce « Silence » – sous ses nombreuses facettes – a une grande place, bien plus grande… Une place souvent incomprise et/ou mal acceptée. Mais comment expliquer ?

Ce n’est pas pour rien que je préfère le courrier ou les emails. Je ne sais pas manier les mots à l’oral, je n’ai jamais su. Ils font bien trop de bruit qui saturent le flot des pensées. Je les préfère dans une forme de silence qui leur laisse toute la place : à l’écrit, les mots qu’on a eu le temps de choisir coulent sereins vers les yeux qui veulent bien les accueillir. On peut y revenir pour vérifier qu’ils sont bien là, et prendre le temps d’apprivoiser leur message.

Et pour ce qui ne saurait s’exprimer ..? Il existe tant de choses pour lesquels nous n’avons pas réellement de mots. Un simple geste peut supplanter toutes les paroles du monde. Un seul regard peut contenir une éternité d’émotions, un sourire une infinité de sens. Y mettre des mots sur l’instant, c’est déjà les dénaturer.
Il devient alors plus simple pour la personne en face de se tromper lorsqu’elle va l’interpréter, car les mots que l’on prononce se voient toujours attribuer le sens qu’on veut bien leur donner. Et les maladresses de vocabulaire, ou les formulations malheureuses, ne sont pas aisément ‘pardonnées’. Il est si simple de se déchirer pour des mots là où un regard aurait suffi sans engendrer de conflit.

Ces mots me font peur parfois.

Je n’ai pas les bons outils, je n’ai pas les ‘codes’. Je n’ai pas souvent l’énergie, et je n’ai même plus l’envie. C’est trop compliqué pour moi, et souvent trop loin de la façon dont je fonctionne au naturel.
Je n’ai pas envie d’être « quelqu’un d’autre » que moi. Juste moi, avec défauts et mes qualités, mon passé et mes rêves d’avenir. Je n’attends pas qu’on les comprenne, seulement qu’on les accepte comme faisant partie de moi, sans chercher à les changer, à me changer.
Je n’ai pas envie de sourire quand mon cœur pleure, de devoir justifier pourquoi il pleure, ou de m’entendre dire que je ne dois pas pleurer, et de voir ma douleur / mes émotions minimisée(s) ou niée(s), quelles que soient les intentions de l’autre.
Je  ne veux plus répondre aux questions dont la réponse ne regarde que moi, et devoir ‘payer’ le droit à mon intimité en acceptant docilement la mauvaise humeur de l’autre face à mon refus pourtant légitime.
Si l’on m’exprime une préférence, je tâche de la prendre en compte, et j’attends la même chose en retour. Mais je ne souhaite pas que l’autre se force pour se conformer à ce qu’il *pense* que je peux attendre de lui, car je n’ai pas l’intention de devancer ses désirs, de m’oublier pour lui faire plaisir, ou de me forcer à quoi que ce soit quand je ne me sens pas de le faire.
Le ‘bruit’, les incompréhensions, le ‘jeu’ du relationnel, tout cela m’épuise. J’ai besoin d’un droit au silence sans que nous soyons mal à l’aise mon interlocuteur ou moi, et j’ai besoin, même avec les êtres les plus proches de moi, de distance au bout d’un moment, pour plus ou moins longtemps, pour me recentrer sur moi et du calme. J’ai besoin parfois d’attendre qu’une personne me manque pour souhaiter la revoir. J’ai besoin parfois, d’être dans un océan de silence pour me retrouver face à moi-même… C’est si récent pour moi, ce « moi-même » que je ne connaissais pas bien, et que j’ai lentement découvert dans un silence sous forme de solitude, là où j’avais un peu de place. J’ai besoin de m’évader de tout dès que je me perds.

Seulement ces périodes d’évasion peuvent être longues, très longues. Je peux facilement passer un mois complet sans voir personne – à l’exception bien sûr de mon Prince, seul être humain au monde à m’avoir toujours donné la sensation qu’il faisait partie de moi, et moi de lui.

Cette « solitude » m’est familière, connue, et bien souvent très agréable. Elle est ma compagne de toujours, avec elle je suis chez moi, je m’y ressource. Avec elle, je ne suis pas perdue, mal jugée, malmenée. Elle ne présume jamais rien de mes silences, ne spécule pas sur mes mots. Elle ne me prête pas ses émotions, ne me confond pas avec mon reflet dans l’eau de son regard. Elle n’attend rien que je ne puisse donner.

J’ai conscience qu’il y a une part de fuite là dedans, et surtout je sais l’image que cela renvoie. J’ai lutté contre elle pendant des années, sans jamais qu’elle ne bouge, ou jamais dans le bon sens. Je me suis détruite à vivre pour les autres, à vouloir prouver que je n’étais pas cette statue de marbre, froide, ne sachant pas aimer, qui se fiche de tout, qui ne tente rien …
Oui je sais cette image, je la connais par cœur. Aujourd’hui encore, je la vois dans leurs regards, je l’entends dans leurs reproches …et elle paralyse régulièrement ma vie.

Aujourd’hui, je fais un pas de plus pour l’accepter. Je décide d’agir « avec » elle, et non plus « contre » elle. Je fais des efforts quand je le peux, comme je le peux et s’il me faut passer pour la méchante le reste du temps, alors soit.

Aujourd’hui, je vis pour moi, autant que je le peux. Cela ne veut pas dire que j’oublie les autres, non. Seulement que je ne m’oublie plus « Moi » au passage. Je me donne la priorité lorsque je suis cette priorité, car personne d’autre ne le fera à ma place, et que je n’ai que ma vie à vivre. Je suis Moi, ni plus, ni moins.
Je commence à savoir ce que je suis réellement et pourquoi mon Prince m’a choisie. Nombre de mes amis le savent aussi, et sont toujours là. Certaines personnes de ma famille aussi, sûrement. J’éprouve beaucoup de gratitude pour leur bienveillance. Eux le savent : j’Aime. Énormément, et sans fard, mais à ma façon, et je le montre dans la limite de mes aptitudes qui ne s’éveillent (un peu au moins) que dans la liberté d’être pauvres au départ. Dans le respect du Silence qui vaut de l’or ;

 

Doute

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Récemment, j’ai mis en dessin une image qui me trottait dans la tête depuis quelques temps. Le résultat n’est pas exactement ce que je visualisais à l’origine, mais l’idée est là. Je vais partager cette gribouille avec un mot autour de ça, parce que j’en ai envie.
J’ai intitulé ce dessin « Doute », car c’est ce que j’ai voulu représenter. Plus précisément, la forme ‘douloureuse’ du Doute, car ce dernier ne l’est pas systématiquement.

Le Doute en lui-même est souvent sain, salvateur même. Il est bon de douter de temps en temps. Et il est normal et souhaitable de remettre en question le monde et soi-même pour pouvoir évoluer . . .
Mais il existe une forme où le Doute s’insinue sournoisement en nous à force de questions et où il prend de plus en plus de place – trop de place -, perdant de son intérêt premier, et pouvant aller jusqu’à nous paralyser. Et ce Doute là est juste invivable.

C’est par exemple cette petite voix intérieure qui nous souffle insidieusement que nous ne sommes pas ou plus capables, pas légitime, que nous allons au devant d’un échec, qu’il vaut mieux ne même pas tenter, que ce n’est pas pour nous… Il sape notre confiance et fait obstacle à nos projets, nos relations… à notre vie tout simplement.
C’est aussi cet enchaînement sans fin de questions sans réponses qui bloque toute certitude, et qui nous interdit de nous projeter, nous embourbant dans un présent où nous ne sommes pas à l’aise.
C’est tellement de choses… il a tellement de visages, change si souvent de forme pour ne pas se montrer tel qu’il est et nous empêcher de le regarder en face.

Il est ce lent tourbillon qui met nos pensées en vrac, nous empêchant de réfléchir, d’avancer. Il est comme une vague obstinée qui revient sans cesse lécher les mêmes plaies, érodant tout sur son passage. Il est cette cruelle absence de faits tangibles auxquels se raccrocher ou dont il balaie les fondations sans vergogne, nous étouffant dans notre besoin non comblé de certitudes, d’une base solide. Il est le fantôme de la conscience qui hante nos moindres décisions, et ce néant glacé qui anesthésie nos gestes et notre volonté…

Ce doute, j’ai toujours dû lutter contre, avec force, dans tous les aspects de ma vie. J’ai donc eu envie de mettre « un visage », ou en tout cas une image, sur cet ennemi redoutable, d’où ma gribouille. C’est ma vision personnelle de ce fléau.

Heureusement, j’ai un « mémo » qui m’aide quand je traverse une période où le Doute se manifeste trop… Lorsque ce Doute s’empare de moi pour me ronger, je m’accroche au fait qu’il n’est que lui-même: le Doute n’est pas Certitude. De fait, soit il s’écroule quand vient la Certitude (et je la guette si je ne peux carrément partir à sa recherche), soit il ne peut totalement cacher l’étincelle d’espoir qui scintille, aussi loin soit-elle…
Alors dès que je peux, dès que je le sens, «dans le Doute », je tente, et j’avance.

Et vous ? Comment combattez vous le doute ?

 

À très bientôt avec des photos « à l’arrache ».
Belle journée et bonne semaine à tous.

 

 

Projet ! \(^o^)/

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Bonjour le monde !

Alors aujourd’hui, petit article pour un gros morceaux qui me tient à coeur et qui met des étoiles dans mes petits yeux ! Je vous parle un peu du Projet qui occupe mes journées depuis un bon moment déjà, et dont je suis sur la fin ! 🙂

Suite à un article de Mariko fin Janvier 2018, je l’ai contactée pour proposer mes services pour de l’illustration (je la suis depuis ses débuts, je ne pouvais pas rater une occasion pareille !). Mariko m’a proposé de parler par mail puis a décidé de me laisser une chance sur l’un de ses projets ! Inutile de dire que j’ai bondis de joie partout dans la maison ! 😀

Au fil des illustrations, je pense que mon travail lui a plu, car Mariko a décidé de monter un dossier de présentation visant à trouver un éditeur pour le projet ! Il est donc possible qu’un jour, celui-ci voit le jour au format papier A5 !!!  :3 En tout cas, nous l’espérons très fort ^^

Mais de quoi parle ce projet ?

Le projet de Mariko est juste superbe, il s’agit d’un poème en prose intitulé : « Avoir deux Papas, avoir deux Mamans« . Elle le décrit elle-même comme une « ode simple à la différence ». Le projet vise à représenter des couples homosexuels dans un rôle de parent et de montrer, via des scénettes du quotidien avec leur enfant, à quel point cela ne change en rien d’un couple standard, pourvu qu’il ait de l’Amour.

Cela fait de nombreuses années que je suis convaincue que l’Amour n’a pas de religion, pas de frontière, pas de couleur de peau ou de cheveux, pas de poids, et pas de genre. Et plus le temps passe, plus je suis convaincue qu’un couple qui a de l’Amour à revendre est apte à donner cet Amour à un enfant, surtout si celui-ci n’a pas eu cette chance jusqu’ici.

On en a profité pour essayer d’être un peu « représentatives » de la différence en général. Du coup, en commun accord avec Mariko, on a essayé de varier les couleurs de peau, de cheveux, les styles, les âges, etc… Cela m’a pas mal sorti de ma zone de confort, mais j’ai adoré ça ! ^^
Hélas, après coup, j’ai réalisé que j’en avais oublié (notamment par exemple : personne n’a de lunettes à l’heure actuelle… or tout ou presque a déjà été validé). A voir si je tente de rattraper le coup ou pas… x)

Pour le moment, nous sommes parties sur 11 strophes, et donc 11 illustrations.

 

Quelques illustrations..

Quoi qu’il en soit : On y a mis nos coeurs et nos tripes, et on espère réellement que ce projet suscitera l’enthousiasme des lecteurs, grands et petits !

J’espère donc qu’un éditeur sera partant pour l’aventure et que je pourrais à l’occasion vous présenter notre travail au format papier ! On croise très fort les doigts, et je vous tiens au courant s’il y a lieu 😉

 

Belle journée à tous, et à bientôt ! :3

Réception Figurines Maliki

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Bonjour,

aujourd’hui, je partage avec vous un petit plaisir tout simple : J’ai reçu récemment mes figurines Maliki de Fëanor & Fleya !

Tous petits (4cm de haut), tous mignons, bien soignés, je suis juste ravie de les accueillir à la maison depuis le temps que j’espérais que Maliki nous les propose !! Pour le coup, j’ai carrément ressorti l’appareil photo pour les photographier ^^ Cela leur rend davantage gloire que l’appareil intégré au téléphone =)
Fleya tient désormais compagnie à mon Yoda sur ma mini étagère et Fëanor trône sur mon bureau aux côtés de Totoro et de mon papillon Clermontois (made by Bimi Cerika).

 

Et sinon, j’ai aussi réalisé vite fait deux petites cartes faites pour offrir à des amies : Une au rendu mitigé (faite avec les moyens du bord, je commence à manquer sérieusement de feutres valables..) avec ses 2 chats pour Chunlee, et une en origami fleuri pour Leanora. Je n’ai hélas pas eu assez de temps pour faire une troisième carte pour ma tite Xana, mais je me rattraperai l’année prochaine !

Comme toujours, je ne suis pas prête de m’ennuyer avant quelques siècles, mais petit à petit, j’avance sur tous les trucs importants malgré mon immense envie d’hiverner. Du coup, je partage avec vous l’une de mes méthodes spéciales pour feinter le froid : mettre en fond sonore un peu d’évocation du Soleil, du Chaud, et de l’Apaisant, dans mon cas en ce moment, un peu de Mer =) Merci internet pour ces petits hors saisons qui font du bien ^^

 

Et voilà ! C’est tout pour cette fois-ci. Bonne journée et à bientôt =)

News & Créations du moment

By | Blabla / News, Dessins, Liens, Pub | One Comment

Bonjour bonjour =)

Un article rapide pour partager mes dernières « créations » du moment.

Mon ami d’enfance étant devenu papa, il a souhaité un petit dessin pour mettre dans la chambre de son fils, Titouan. Je n’ai pas l’habitude de faire dans le A4, mais pour l’occasion je m’y suis mise. J’espère que le rendu final n’est pas trop mal. Je mets la photo en petit du résultat, car le reste appartient désormais à Titouan et sa famille =)

Bon nombre de mes Néopiko-2 ont péri sur les essais (il faut dire que j’en avais certains depuis 2008, donc ils étaient déjà bien fatigués) et je pense que mes derniers feutres vont bientôt rendre l’âme aussi. Il ne m’en reste plus énormément, et le site sur lequel je me fournissais a stoppé un nombre impressionnant de couleurs, il faudra donc que j’envisage de passer sur autre chose (probablement des Copic Ciao?) mais comme c’est un investissement, ça attendra. De fait, je vais sûrement faire moins de cartes dessinées cette année. Snif ^^’

Du coup, pour l’anniversaire de Bimi Cerika, j’ai fait une carte un peu plus simple qui, je l’espère, lui plaira quand même. x)

Et enfin, pour la Saint Valentin, avec les couleurs restantes, j’ai fait une petite carte (Sirène, je me sèvre en douceur xD) pour mon prince, parce que le temps passe, mais qu’il est toujours aussi charmant et que je ne m’en lasse pas =)

Sinon dans les nouvelles, et sur conseil d’une amie, j’ai fini de lire le livre d’Isabelle Filliozat (et c’est définitif, je la kiffe ^^)  » Il n’y a pas de parent parfait » et j’ai juste adoré. Il faut être prêt à se remettre en question bien sûr, et clairement être dans l’optique « Objectif Bienveillance », mais je l’ai trouvé riche et déculpabilisant : il lève des tabous autour de la parentalité, donne des clés pour aider à comprendre (voire changer) certains comportements « automatiques » que l’on a parfois avec les enfants (et j’imagine à fortiori quand ce sont les siens), bref, je pense qu’il est très intéressant !

Un déménagement se profile également à l’horizon, probablement en milieu de Printemps… donc ça met un sacré bazar à la maison et dans ma tête et ça m’occupe pas mal. Un gros changement puisque cela faisait 10 ans que j’étais dans mon secteur ^^ Je tente de faire en sorte de garder la tête froide et les idées claires autant que possible, mais du coup mon organisation est probablement plus chaotique que d’habitude x).

Et « Last but not least », j’ai un nouveau projet qui est arrivé, qui me tient à coeur, et qui va me demander pas mal de mon temps libre car je souhaite vraiment réussir à honorer cette chance. Par conséquent il va y avoir peu de nouveauté « créa »/dessins sur le blog jusqu’à ce que je puisse laisser fuiter 1 ou 2 images. Mais je reviens dès que possible promis 😉

Douce journée et à bientôt !

« Pain Evolution »

By | Blabla / News, Dessins, Réflexions | No Comments

Bonjour  !

Un article peut-être plus personnel que d’habitude, que je n’étais pas certaine de finir un jour, mais le voilà.

Ça y est. J’ai posté le dernier dessin de ma série « Pain ». Petite la série, vu qu’elle ne comporte que 4 dessins.
Cela faisait longtemps que je voulais finir ce mini projet, mais je voulais que les images viennent d’elles-mêmes, et cela prend du temps dans un cas comme celui-ci.

Pain, c’est mon personnage qui représente la Douleur Morale.

La première image d’elle m’était venue dans un cauchemar, où elle se dessinait dans un miroir.. ses yeux cadavériques et exorbités braqués sur moi. Elle m’a hantée jusqu’à ce que je la mette sur papier.
Cela correspond un peu à l’époque où j’avais vraiment commencé à mettre de l’ordre dans ma vie, mais où il restait tant à faire… et j’ai commencé à me dire qu’il faudrait peut-être en passer par elle pour avancer. Alors je suis partie à sa recherche, et j’ai été surprise de voir qu’elle avait toujours été juste là, dans mon dos… et une période étrange a suivie, riche d’enseignements. Au fil du temps, l’image a changé dans ma façon de la percevoir, au même rythme que mes propres douleurs ont évolué. Les dessins de cette série symbolisent un peu ma vision des évolutions de Pain. A quelque part, Pain, c’est moi. Elle est ma douleur exacerbée qui me hurlait de m’occuper d’elle depuis si longtemps..

Si la douleur apparaît, c’est qu’elle est nécessaire. C’est que l’âme a besoin d’exorciser quelque chose, qu’elle a besoin d’être entendue, et qu’on s’occupe un peu d’elle, pour une fois. Elle ne demande qu’à « être » pour pouvoir s’en aller, et on ne peut pas réellement passer outre – tout comme on ne peut accélérer l’orage pour revoir plus vite le Soleil.

Je vois la douleur comme une petite fille dont personne n’a pris soin, et qui est devenue physiquement ce qu’elle vécu. Elle est le fruit de tout ce qui a pu être négligences, hurlements, coups, jugements, humiliations, etc… Tout ce qui peut faire mal en fait. Tout ce qu’on a tendance à placer derrière soi trop vite, pour ne plus le voir, pour le fuir…
Salie, terrifiée, écorchée, humiliée, brisée… la douleur peut être incroyablement difficile à regarder en face.

En effet, ce n’est pas évident d’affronter la douleur, tant elle est « laide » au départ.
Il faut pourtant apprendre à la regarder « bien en face », pour ce qu’elle est. Ne pas remettre en cause sa légitimité, ne pas la comparer : Une souffrance est une souffrance. L’affronter, c’est reconnaître cet état que l’on juge trop souvent « lamentable », alors que ce n’est qu’un état. C’est aussi admettre que tout cela est bien arrivé, quelles qu’en soient les raisons, et prendre conscience qu’elle est bien là, et qu’elle ne partira pas. C’est oser l’identifier, l’observer dans les moindres détails, sans la juger…
Jusqu’à l’apprivoiser. Moins terrifiante, il devient possible de la creuser pour la comprendre, non seulement elle, mais aussi ce qui se cache au delà… Et de la vivre. On oublie trop souvent de vivre sa douleur. Pourtant plus la douleur est grande, plus il est important de prendre un peu de temps pour lui laisser SA place. Juste ce qu’il faut, sans la laisser prendre toute la place, ni jamais la nier pour autant. Pour réaliser au bout d’un moment qu’on peut vivre avec.
Il est alors possible d’accepter la douleur. Accepter qu’elle fait partie de nous, pour toujours. Accepter que rien ne changera cela, mais que ses origines appartiennent désormais au passé, et que l’histoire continue. L’accepter, c’est commencer à entrevoir la lumière.
Alors enfin, on peut avancer, et guérir, ou du moins apaiser, la douleur. Elle gardera comme nous les cicatrices de ce qu’elle fût, mais elle ne sera plus le poids qu’on fuyait auparavant. Une douleur qui atteint ce dernier stade est un boulet de moins dans le coeur et la mémoire. C’est une fragilité, une peine encrée sur les lignes de notre histoire, mais qui pourra devenir une force, une sagesse, un repère… ce qu’on voudra, pour peu qu’elle ne soit plus reniée et maltraitée.

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Aujourd’hui, j’ai fait la paix avec la plupart de mes douleurs, et suis en passe de la faire avec les autres, plus vives ou plus récentes, ou les deux. J’ai mes séquelles, mais le ‘monstre’ informe et sanguinolent du miroir ne hante plus ma tête. Il est une petite fille fragile au fond de moi dont j’apprends à prendre soin.
Je crois qu’on a tous cet(te) enfant au fond de nous, tout comme la joie et l’émerveillement sont un enfant aux yeux qui brillent dans un coin de notre âme. J’espère qu’un jour, tout le monde pourra être en paix avec sa « Pain ».

Et vous ? Comment voyez vous la douleur ??

Prenez bien soin de vous. Et à bientôt ^^