La Demoiselle aux oiseaux

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Aujourd’hui, j’aimerais vous présenter le dessin que je ne pouvais/voulais pas poster plus tôt.

J’ai espéré longtemps que laposte finirait par le retrouver et l’envoyer à sa destinataire, mais ça n’est pas arrivé, et je pense que ça n’arrivera jamais désormais. J’avoue que je digère encore l’information, donc je me sens un peu amère sur le sujet…

Pour la petite histoire…

L’une de mes cousines a environ 10 ans d’écart avec moi. Elle vit depuis toujours à Tahiti. Moi depuis toujours, je vis en France Métropolitaine. Autant vous dire qu’on s’est rarement vues elle et moi.
Elle a son monde, et j’ai le mien, à plus d’un titre. Ceci étant, c’est ma cousine, et c’est toujours un lien un peu particulier pour peu qu’on le veuille. On a été contentes de se voir chaque fois que c’est arrivé, et on a passé de bons moments, surtout en grandissant.

Alors quand pour la première fois, elle m’a demandé un petit dessin, ‘histoire de’, c’est bête, mais ça m’a fait super plaisir, et j’ai voulu me jeter sur l’occasion.

Elle est passionnée par la Nature, et surtout par les oiseaux. Alors au départ, on s’était dit que j’allais lui faire une petite carte avec quelques oiseaux qu’elle aime dessus. Un truc simple, pour le plaisir.
Sauf qu’en amoureuses de ces ‘tites bestioles à plumes, choisir s’est avéré compliqué, pour elle comme pour moi. Et puis, il y avait aussi pour moi ce côté « première fois » tout ça … je voulais marquer le coup.
J’ai commencé à gribouiller pour elle, en pensant à toutes ces années de distance, à l’envie d’envoyer un message affectueux, et avec l’espoir d’illuminer son visage d’un sourire.

D’un format A6, l’esquisse a rapidement envahit un A4. De deux ou trois oiseaux, je suis rapidement passée à un personnage qui lui ressemble entouré de plus d’oiseaux que ça. Et puis finalement, j’ai dessiné pratiquement tous ceux qu’on a pu citer (et tant pis pour la cohérence géographique), et je l’ai dessinée elle, telle que je la ressentais à ce moment là.

J’ai fait une version traditionnelle – et j’ai un peu galéré – et une numérique – plus réussie – pour en avoir toujours une trace et être plus libre d’obtenir le rendu que je visais. J’ai passé des heures et des jours entiers sur ce dessin. J’y ai mis tout mon cœur. Inutile de tenter de vous décrire à quel point il était symboliquement important pour moi…
Sur le verso de la version numérique, j’avais écrit quelques mots précieux, que je ne sais pas dire le reste du temps.

Ce n’est pas si souvent, et peut-être que je me trompais, mais pour une fois j’étais quasi sûre de mon coup. Pour moi, ce dessin allait lui plaire ! Sans être parfait (la perfection n’existe pas objectivement parlant), c’était probablement l’un de mes plus aboutis (sinon le plus abouti tout court) jusqu’ici.

Et puis, comme une andouille trop confiante, j’ai confié le tout à laposte mais sans suivi, et en plein confinement…
J’avais déjà envoyé quelques cartes là bas, et elles semblent être arrivées à chaque fois. On parlait bien d’un peu de retard à prévoir, mais pas d’un arrêt de la distribution du courrier… alors pourquoi s’en faire ?

J’étais assez impatiente et excitée à l’idée de la réaction. En attendant qu’elle reçoive son cadeau, j’avais mis un point d’honneur à me dire que je ne posterais rien. Je voulais qu’elle le découvre d’abord. Suffisait d’attendre une semaine, peut être deux…

Ça fait quasi trois mois maintenant.

Personne ne peut me renseigner. Impossible de déposer une réclamation (puis ça le fera pas ré-apparaître). Et tout ce qu’on a pu me dire, c’est que pendant le confinement, pour le courrier à destination des DOM TOM, même les colis suivis, laposte avait perdu toutes traces à partir de Paris. Donc même si j’avais payé un suivi, bah j’aurais rien appris. Genre tout est passé par un trou noir, ou un facteur fou a décidé de cramer tout ce qui venait d’outre océan. Allez savoir.
Toujours est-il que là, j’ai renoncé à l’espoir qu’il arrive un jour.

Honnêtement, j’en ai pleuré. Mais c’est perdu, c’est perdu, tant pis…
Ma cousine quant à elle est bien occupée. J’avais proposé de lui envoyer la version numérique, mais elle ne l’a jamais demandée. Avec tout ce qui s’est passé et se passe encore un peu partout, elle a sûrement plus important à gérer, et je suis pas du genre à forcer..

Pour autant, hors de question que ce travail tombe complètement dans l’oubli. J’ai mis mes tripes et beaucoup trop d’autres choses dans ce dessin pour simplement le laisser mourir dans un coin. Et heureusement, j’ai fait une version numérique que j’ai sauvegardé avec soin !!
Je dirais même deux versions : Une première en « naturel » (dessin de base) et une autre en saturée avec modification des gammas (pour l’impression que j’ai envoyée).

Voilà !

Du coup, arrivé ou pas, perdu ou pas, j’ai décidé que j’allais partager la version numérique de base, ici et ailleurs par la suite. J’ai envie de montrer ce dessin. J’ai envie qu’il vive.

 

Voici donc ma cousine tahitienne, « La demoiselle aux oiseaux », entourée de ses amis ailés.

Moi, il me plaît. Et je suis contente de l’avoir fait.
Voilà, merci de m’avoir lue. Je vais pouvoir arrêter de ruminer ma déception !

Bonne journée, et à bientôt.

 

 

+ Edit du 19 Août + :
Elle l’a reçuuuuu !! ENFIIIIN !!! Je n’y croyais plus du tout ! Il lui a plu, je suis super contente !!! Ça fait plaisir bon sang !! \(^o^)/

« Silent Door »

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Il y a quelques temps, j’ai fait une nouvelle séance pour ma thérapie. Juste avant, j’avais dessiné une image qui s’était imposée à moi, puis j’avais rédigé des mots dans un poème sans prétention. Juste un morceau d’introspection. Un petit bout de l’ancienne moi qui s’efface à l’horizon.
Après ma séance, j’ai rajouté un paragraphe. Du genre qui change toute ma perception. Je crois que c’était le moment de se pencher un peu plus sur la question. Et là j’ai envie de partager ce qui était sorti au premier jet (modifié depuis – mais je garde le finish pour le mettre ailleurs), juste comme ça, car après tout je n’ai pas besoin de raison.

«  »
Je voulais juste faire partie de votre monde. Je n’ai jamais vraiment demandé davantage …

Ma vie résonne encore, parfois, des échos de mes prières passées, tout bas murmurées.
Je peux encore sentir le trou béant qu’ont creusé en moi des années de larmes douloureuses.

Mon cœur connaît ça si bien… la profonde tristesse intérieure… la cruelle solitude..

Ma mémoire est si pleine de toutes les pensées qui poignardent l’âme, quand elle est prisonnière d’un autre rivage,
Quand on attend et qu’on disparaît, seul dans le noir, transi de froid, et que personne n’est là pour s’en inquiéter.

Je suis désolée. Je me suis laisser devenir égoïste quand j’ai succombé à mes peurs trop nombreuses.
Depuis, j’ai toujours repoussé tout le monde. Ne le prenez pas personnellement. Je craignais que la folie ne devienne une habitude.

Pardonnez-moi. Je ne crois pas avoir appris à être autre chose qu’une porte silencieuse. . . .

Pourtant, peut-être… juste « peut-être »… Peut-être qu’aujourd’hui, je peux essayer de faire ce que je n’ai jamais fait avant…
Ouvrir la porte, et découvrir le monde qui se trouve de l’autre côté, et dont j’ai rêvé si longtemps ..?
«  »
C’est long, infiniment long. Mais je crois de plus en plus en une guérison.

Quelques photos

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Bonjour le monde !

Alors !  Comme je n’ai rien de particulièrement intéressant à raconter pour le moment, je vous partage donc des photos aujourd’hui ! Avec les beaux jours, et tant que la température est encore supportable, je n’ai pas pu résister à sortir deux ou trois fois. Si l’une de mes ballades a été un fiasco total, les deux autres m’ont offert de jolis cadeaux que voilà.

Commençons par les plantes si vous le voulez bien ! (En même temps, vous n’avez pas vraiment le choix, pas vrai ? xD )

 

Une fois n’est pas coutume, un peu de paysages et d’inclassables.

Voir les obstacles mais aussi l'autre côté L'homme endormi dans le ciel juste comme ça
drôle de feuille Un bout de quiétude hors de l'eau Jeu de lumière sur toiles

Et puis, bien sûr, des bestioles en tous genres ♥

⚠️ Araignée

Dont des incontournables Papillons, bien évidemment, toujours !
Le noir, c’est un « carte géographique » dans sa forme estivale ! C’est la première fois que j’en croisais un !!

Demi deuil sur trèfle Moro sphinx et lila d'espagne "Carte géographique" sur fleur de mûrier
Azuré sur Barkhausie hérissée Demi-Deuil Revers Tircis

Et voilà, c’est tout pour moi aujourd’hui.
J’espère que vous allez bien et que votre été se passe sans encombres.

À bientôt !

 

Gribouilles et dessins

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Bonjour ! Petit article rapide, et on reste côté crayon aujourd’hui. Avec 4 petites créations récentes.

La première, simplement pour obtenir un badge sur DeviantArt, car je les collectionne quand je peux.
Je regardais une vidéo où la dame dessinait sur le thème « princesse » et a choisi de dessiner Peach (du jeu Mario). Dans le genre bien cliché ;p . Alors j’ai eu envie d’en faire une aussi, pas beaucoup moins clichée, mais en robe gentiane, parce que « Pourquoi pas ? ».
C’est du gribouillis rapide et un peu brouillon, plus poussé qu’une simple esquisse ou un entraînement de base mais pas encore un vrai dessin où on prend le temps et on s’applique. Ceci dit, il n’est pas impossible que je le reprenne un jour pour en faire un vrai dessin.

Le second, c’était pour le « Black Lives Matters ». Je n’ai pas osé le poster. Je crois que je n’en suis pas satisfaite. Il fait « plat ». C’est une cause tellement importante, et le drame qui a eu lieu est si injuste… ça n’allait pas. Ceci étant, bah j’ai pas envie qu’il finisse lui aussi au fin fond d’un dossier oublié, alors je le pose juste là comme ça. J’essaierai d’en faire un mieux un jour, qui sera bien davantage « parlant ».

Ensuite, un petit dessin standard. Il présente une Femme qui pourrait bien faire figure d’allégorie pour l’Optimisme !
C’est une écrivaine de la toile que j’ai découvert par un heureux hasard, et qui m’a gentiment ouvert les portes de ses écrits. Et j’aime vraiment la lire. Elle est Femme ayant conservé son âme d’Enfant. Elle est émotions entremêlées de raison. Fille de Lune et mère des blés. Une hypersensible de la vie, comme moi, le cœur sans cesse au bout des cils.
Je ne saurais pas vous décrire l’univers de cet esprit indomptable qui égraine de la tendresse sur sa route aux mots duveteux. Sa plume est juste incroyablement riche d’échos, et parfois d’enseignements, pour moi. Et la dernière fois, en relisant l’un de ses textes, je l’ai tout simplement imaginée ainsi.

Le dernier est une sorte d’allégorie. Je l’ai nommé « Sérénité ».
Je voulais en faire un article à part, mais il me faudrait du temps pour écrire. Beaucoup de temps. Et il me file entre les doigts à une vitesse ! Mazette ^^ Il paraît qu’une image peut valoir des milliers de mots, espérons que ce sera le cas avec celle là !
C’est une idée qui m’est venue à un moment je frôlais cet état de paix intérieure. Au départ l’esquisse était davantage minimaliste, et complètement monochrome. Et puis finalement j’ai voulu le mettre en couleur, et au fur et à mesure, je l’ai un peu « complétée ». C’est une sorte d’entre-deux styles. Ni trop simple, ni très poussé, mais ce dessin me convient ainsi. J’espère que vous l’aimerez aussi.

Et voilà, c’est tout pour le moment.

Je vous souhaite une bonne journée/nuit !
À bientôt ☺

Vitiligo

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Le 25 Juin, c’était la journée internationale du Vitiligo.

Bon, j’ai fini le dessin un peu en retard, mais je tenais à poster quand même un mot sur tous mes réseaux.
Le dessin est normalement assez « soft » pour être tout public. Il s’agit d’un « quickdraw » donc, pas d’ombres ni rien, ce n’était pas le but ici, je voulais quelque chose de simple et un peu « élégant ».

En termes de représentativité et d’acceptation, des progrès ont été fait ces dernières années, c’est vrai, mais on est encore loin d’une situation optimale.

C’est un peu toujours la même chose : moins on a l’habitude de quelque chose, moins on est à l’aise lorsque l’on s’y retrouve confronté. On ne parle pas de plein de choses qui mériteraient pourtant de sortir de l’ombre, d’être vues, entendues, et acceptées.
Pour que les personnes qui souffrent déjà de ces choses ne se retrouvent pas face à une incompréhension totale et du recul, voire du rejet, lorsque leur différence ou leur histoire est constatée.

De mon côté, j’essaie progressivement d’avancer dans cette voie: d’être plus inclusive, et de contribuer à la représentativité des invisibles ou délaissés. J’espère (peut-être un peu naïvement) que cela pourra changer quelque chose, au moins à mon humble niveau.

Alors parlons rapidement du vitiligo. Qu’est-ce donc ?

Je cite Wikipédia pour la définition : « Le vitiligo – aussi appelé leucodermie ou achromie – est une maladie chronique de l’épiderme. Elle se caractérise par des taches blanches (dépigmentation) sur la peau, de dimension, d’aspect et de localisation variables, qui tendent à s’agrandir. (…) Les causes les plus communes sont peu connues. »

Le vitiligo n’est pas contagieux, mais, comme d’autres maladies de peau, il s’attaque directement à l’apparence, au corps, cette précieuse interface d’avec le monde, alors ça fait peur quand on ne connaît pas, et c’est dur à accepter au départ quand on s’en retrouve affligé.

Le plus nous serons instruits sur le sujet, le plus on l’aura vu, et le moins les gens qui en sont atteints subiront la double peine. Cela pourrait même les aider à s’accepter et à vivre plus sereinement.

Si vous souhaitez découvrir un peu le vitiligo (entre autres) et apprendre à votre oeil à le voir comme quelque chose de neutre, voire même de beau, je vous recommande la page Instagram du photographe Brock Elbank.

Voilà. C’est tout pour moi cette fois-ci. À bientôt =)

Du Dessin

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Après les photos, retour aux sources avec quelques dessins. On ne dirait pas, mais je continue de m’entraîner et m’amuser quand j’en ai le temps et l’envie !

Peu de dessins les derniers temps, mais il y en a ! Je les partage ici aujourd’hui, mais à part un, ils sont déjà passés un peu ailleurs sur les réseaux. Comme toujours, du traditionnel et du numérique.

Il manque toujours le même. Je crois que mon courrier pour Tahiti s’est perdu pendant le confinement, ce qui me rend affreusement triste quand j’y pense. Je finirais par partager le dessin ici malgré tout, mais j’attends encore un tout petit peu, voir si sa destinataire le reçoit enfin ou pas…

Je commence avec une commission que l’on m’a faite. J’ai rarement des commissions, et ça m’oblige toujours à dessiner des trucs improbables que je ne fais jamais autrement. C’est toujours un peu galère de sortir de sa zone de confort mais c’est bon pour le crayon, alors j’ai pris ça comme une opportunité et je l’ai fait.
Ici, j’avais la consigne suivante : il fallait dessiner Cosmo et Tails, tous les deux dans de la « carbonite » (un même bloc), dans une position assez précise. Le bloc devait être tenu par un bras-robotique qui les sort d’un liquide faisant des bulles, le tout dans un décor qui ne jure pas et éventuellement ayant l’air un peu futuriste.
La personne a semblé très satisfaite du résultat, donc je suis contente ^^

Ensuite, un petit « Draw This In Your Style » Challenge. Le principe est qu’un artiste fait un dessin, et ceux qui le souhaitent peuvent le re-dessiner dans leur propre style après.
Grâce à Boulet, j’ai découvert il y a quelques temps une jeune artiste que j’ai fini par suivre. Quand je l’ai vue faire le sien, j’ai eu envie de tenter le coup pour une fois. Et voici le résultat dans ma version :

Découvrez-la à votre tour si vous le souhaitez ici : Marie-Ortie.

Tant que je suis à parler de Boulet… à force de regarder ses streams sur Twitch, j’ai fini par avoir très envie de faire un FanArt de lui et de son personnage du « Joli Coco« . C’est désormais chose faite :


Et vous n’allez pas me croire, mais j’ai poussé le vice jusqu’à lui envoyer par email… J’ignore s’il l’a reçu ni comment il va le prendre, mais c’est quelqu’un de gentil, donc j’espère que ça le fera sourire !

Ensuite ! On reste dans le FanArt avec un dessin pour le fun sur l’une de mes activités du moment : Minecraft.
Pour le dessin, j’ai tenté un mix entre comment moi j’aurais dessiné les animaux, et comment le jeu les présente. Un exercice intéressant aussi je trouve ^^ Je n’ai vraiment travaillé que le personnage puisque le dessin c’était avant tout pour m’amuser et décrire une idée.

Pour ceux qui ne connaissent pas, Minecraft, c’est un petit jeu assez mignon fait de cubes, en gros. Le but est normalement d’explorer un monde généré un peu aléatoirement, avec différents « biomes » où l’on peut trouver différentes ressources, de bâtir son domaine, et de se battre pour survivre (il existe un mode « paisible » sans monstres aussi). Mais curieusement, en découvrant tous les animaux existant dans ce jeu, j’ai développé une petite addiction à les chercher tous et à en adopter le plus possible, ou en tout cas leur offrir une place de choix dans mon immense jardin et son lac.

Et pour finir, un dessin plus travaillé que j’ai destiné à ma petite soeur. Un cadeau pour son anniversaire – il lui a plu elle a dit, alors je suis ravie ! ^^

Et voilà, on a fait le tour je crois !
À bientôt !

Pendant et après

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Juste pour partager quelques photos, certaines prises pendant le confinement avec les moyens du bords, et d’autres, de ma première sortie après dé-confinement ! Autant dire que ça date un peu, j’aurais dû poster cet article fin mai au plus tard, ah-ah !

Et en prime du retard, pour changer un peu, quoi de mieux que les mêmes choses que j’aime toujours autant ? Rien ! Bien évidemment.

On commence donc par des fleurs et des feuilles :

Puis des bestioles :

Et mes petites préférées du moment.

Déjà, un petit oiseau qui s’était posé sur la poubelle devant la maison. C’est mon homme qui m’a dit de descendre avec l’appareil et en douceur ! Je crois qu’il commence à comprendre ce que j’aime (il y viendra un jour, il y viendra ).

Et deux petites chances. Car oui, avec le vent qui soufflait, c’est une grande part de chance qui m’a permise de capturer ces deux clichés de façon suffisamment nette. J’aime leur couleurs, les jeux de lumière, le sujet, bref, ce sont mes chouchoutes :

Et voilà !! À bientôt !

Petite marche

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Pendant le confinement, je ne suis sortie que deux fois me promener. Depuis, bien que dé-confinée, j’ai évité de sortir inutilement, autant que possible.

Au creux du ventre, j’avais (et j’ai toujours) cette sensation que ce chapitre n’est pas terminé, et que plus que jamais, il faut maintenir les précautions de base. Mais si demain, on repart en confinement (ce qui a de fortes chances d’arriver), je m’en voudrais de n’avoir pas profité de mes coins favoris pendant qu’ils étaient à nouveau accessibles.
Et puis, rester enfermée, pour moi c’est tellement dur, surtout quand je suis en manque de Nature. Alors je suis sortie faire un tour récemment, et j’ai noté mes ressentis, parce que les mots s’imposent à moi quelques fois. C’est probablement toujours un peu la même chose, mais moi je redécouvre à chaque fois avec la même joie, alors les voilà.

Je décore de quelques photos, prises à la volée ce jour là (les autres viendront plus tard), pour que le texte soit un peu plus aéré. Et d’un dessin, tout à la fin. Un « quickdraw » sur le thème de la Nature. ☺

~

J’ai eu besoin de sortir. C’est viscéral certains jours.
Tout laisser en plan, et aller respirer au-dehors, casquette sur la tête, et tant qu’à faire, appareil photo en main.

J’ai croisé beaucoup de monde au début de mon parcours.
J’ai perdu le compte des promeneurs et des joggeurs. Il n’y en a jamais tant eu que depuis le confinement et sa fin.

Je ne décrirais pas les aspects négatifs de la chose, je voulais me changer les idées, j’ai zappé au plus vite et me suis éloignée.

Il m’a fallu quelques pas, quelques minutes même, pour sortir de ma tête, ressentir mon corps, et m’ouvrir à ce que la Nature, toujours aussi généreuse, avait à m’offrir cette fois là.

Le Soleil le premier s’est invité sur ma peau alors que je levais les yeux au ciel.
Un ciel bleu vif, comme une acrylique, à peine agrémenté de quelques nuages aux allures éclectiques. Le premier cadeau sur ma journée qui allait, petit à petit, me faire sentir pousser des ailes.
Je réalisais alors que les jours de grisaille avaient finalement pesé sur mon cœur, et que j’étais heureuse de revoir le beau temps. Je garde une partie du Sud dans le sang.

Tout en douceur, à mesure que je laissais la ville en arrière, le Soleil faisait fondre la muraille de protection que je dresse si souvent entre le monde & ses stimulis, et moi.
Et soudain, toutes les informations, qui jusqu’alors étaient maintenues à distance, ont déferlé dans mon esprit via mes sens en émoi.

En observant mon itinéraire habituel, je remarquais que la végétation avait gagné du terrain sur le bord des chemins. Certains étaient désormais à peine visibles, perdus dans une jungle folle de buissons et de graminées diverses et variées. Bien qu’avec précaution, je m’y enfonçais avec une once de jubilation, l’âme plus vive et plus légère à chaque pas. C’était un peu comme emprunter un passage secret. Un peu comme doucement se réveiller.


Plus loin, en bordure de champ, je m’arrêtais un instant pour contempler la danse des blés verts au gré du vent. Leur ondoiement miroitant et leur chant innocent, c’était envoûtant, et beau.
Sur cette tendre houle, je m’imaginais un bref moment comme en bateau, parcourant les flots… Puis une ombre vive quittant le refuge des épis, je devins l’un de ces arpenteurs de ciel, le temps d’un vol d’oiseau rayant le paysage, avant de ne devenir qu’un vague point, tout là-haut.
Je redescendais alors, feuille libre mais sage, entraînée par un souffle invisible dans une dernière valse, avant d’érafler le sol. Là, je me transformais à nouveau, et j’étais tout à coup la demoiselle qui redécolle, et s’envole au dessus des barrières. Scintillante sous le Soleil, elle me montrait le chemin menant au petit bois. Redevenue moi-même, je la suivais, telle Alice son lapin blanc.


Sur les arbres alentour, les feuilles, encore en bourgeons à mon dernier passage, éclataient désormais fièrement par milliers en verts resplendissants.
Frémissant sous la caresse de la brise, et le soir se profilant à l’horizon, la lumière par intermittence jouait de ses reflets le long de leur nervures, les faisant ressembler à des papillons battant des ailes.
Sous leur couverts des carillons d’oiseaux se mêlaient à celui des criquets et grillons, et tous tintaient en c(h)oeur, célébrant la saison, et la Nature si belle.

Non loin de là, la rivière s’écoulait, nonchalante et tranquille, en petits éclats de rire sous les hautes herbes graciles. Tout autour et au-dedans de ces écrins sauvages, des centaines d’insectes faisaient un pétillant tapage, à ne plus savoir sur quoi concentrer ses oreilles, ni même où poser les yeux. Je trouvais cela fascinant, tout autant qu’amusant..

Je marchais lentement, entourée de toute cette effervescence, et je sentais chacun de mes muscles se détendre à mesure que je respirais plus profondément. Au milieu des pollens, poussières et petits insectes qui vous chatouillaient le nez, une subtile odeur de plantes embaumait l’air, transportée par mon ami le vent.

Joueur, il s’en donnait à cœur joie autour de moi. Il me gênait pour les photos, bien sûr, et je rouspétais quelques fois pour qu’il me laisse le temps de faire le point. Mais dès lors je marchais avec lui, les paumes offertes, et qu’il m’enveloppait de sa douce chaleur, j’oubliais tout, et je me sentais bien.
Je me sentais plus aérienne, et plus vivante, comme si souvent quand je marche seule dans mon coin. Je goûtais de tous mes pores et avec avidité le présent, celui qui s’évapore dès qu’on y songe d’un peu trop près. Je le savourais avec autant de conscience que je le pouvais, tout en me laissant rêver.. Et je marchais, là « maintenant », en faisant fi d’hier et de demain.

Ce n’est qu’après plusieurs heures, la lumière déclinant, que j’entrepris de rentrer. Le chemin me fût rapide et léger.
Je portais comme un trophée, sur ma chair un sourire largement dessiné, et dans mon cœur, une perle de sérénité.

Coccinelles

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Et me revoici !!
Oui, plus d’un mois plus tard, sacrebleu ce que le temps file !! J’ai un retard monstrueux sur le blog x’)
J’avais pas mal d’articles en tête, mais j’ai manqué de temps pour les écrire & co, notamment à cause du tri des dessins et surtout des photos (j’en prends beaucoup trop ah ah. Et à vouloir rattraper le tri de celles des six derniers mois, je n’ai finalement rien posté ! ). J’ai aussi le soucis de commencer à « économiser » l’espace disponible pour le site qui se remplit trop vite à mon goût dès lors que j’upload des images. Et pour finir, j’ai affronté le confinement en me lançant dans un jeu vidéo, et comme si souvent, j’ai été happée (mais encore plus que prévu) !
Enfin bref ! Aller, on y croit, on s’y remet !

Aujourd’hui, une petite série sur les photos de coccinelles que j’ai pu prendre les derniers temps. J’en ai croisé vraiment beaucoup par rapport à l’année dernière, et ce, même avant le confinement. Nous avions laissé le carré de jardinet en jachère à la maison, et avant de reprendre la main dessus, j’ai déplacé à l’abri toutes les chrysalides de bête à bon dieu que je pouvais trouver (directement avec leur brin d’herbe pour ne pas les abîmer xD). Je pense que la technique s’est avérée payante ! Une coccinelle aperçue l’an passé, contre des dizaines cette année ! Sans compter celles croisées au-dehors, qui ont certainement bénéficier du confinement.
Pour autant, je n’ai pas pris des milliers de clichés. D’abord parce que je n’ai pas beaucoup de cartes mémoires et que donc, je mitraille un peu moins, ensuite parce qu’elles font bien ce qu’elles veulent et qu’avoir une photo un peu intéressante, ce n’est pas si simple donc je ne garde pas tout, et enfin, parce que je ne les réussis pas toujours non plus ! L’un dans l’autre, j’en ai quand même quelques unes des pas trop mal je pense ☺

Voici donc mes petits clichés de ces jolies bestioles. Les derniers sont en grands formats (assez, normalement, pour pouvoir en faire des fonds d’écrans – usage personnel).

Et pour la fin, un quickdraw juste pour le plaisir, parce que mon imagination s’était mise en marche et m’avait fait sourire.

Voilà. Bon weekend, et à très vite j’espère ! ^^

Une bouffée d’air

By | Blabla / News, Photos, Poésie / Texte | 2 Comments

Hier, je me suis autorisée ma première sortie depuis le début du confinement.
J’avais besoin d’air, de bouger. De me retrouver avec moi-même un instant.

Bien sûr, avec les limitations de distance notamment, beaucoup de mes coins habituels sont hors d’accès en ce moment, et il n’est plus vraiment permis de prendre son temps (moi qui sortait des heures et des heures…., pas de chance !), mais je me suis forcée à l’accepter, tant pis. C’est toujours ça de pris ! Et même sur ce petit trajet, parcouru plus rapidement que de coutume et d’envie, j’ai été heureuse de pouvoir enfin me dérouiller le corps, et surtout l’esprit.

Je dois avoir l’esprit dans les jambes, il a besoin de marcher pour se sentir vibrer, et d’être entouré de nature pour se sentir en équi-libre. Mes yeux se sont accrochés au peu que j’ai pu en croiser. Arbres, buissons, herbe… J’ai guetté les couleurs des fleurs, et leurs senteurs, épié brièvement les mouvements du mini-vivant que j’aime tant. Celui que tant de gens oublient si souvent. Nos voisins invisibles, la plupart du temps…
Je croisais, par un heureux hasard, le vol enjoué de papillons pressés, sitôt aperçus, sitôt disparus. Je me fixais sur les arabesques apaisantes des abeilles affairées, m’amusant de leur derrières colorés : jaune, blanc, orangé… Dans les branches encore largement dénudées, mais couvertes de bourgeons prometteurs, nos amis à plumes en profitaient de bon cœur, sans discontinuer. J’admirais leur vivacité, et la facilité avec laquelle ils se déplacent toujours dans ces inextricables labyrinthes de bois et de feuilles, petits ninjas duveteux aux accords mélodieux..

Il faisait beau sous le chant des oiseaux, doux et chaud sur ma peau. Le présent sonnait comme un cadeau. Une magnifique fin de journée..

De soulagement et de joie, j’aurais pu me mettre à pleurer. Cela m’avait tellement manqué !!
Marcher. Respirer. Observer la Nature, doucement, par le Printemps ravivée..

Pourtant, sortie des quelques menues parcelles vertes disponibles dans mon rayon, dans des coins de goudron et de béton, exceptionnellement j’ai également pu savourer l’instant. C’était étrange, mais agréable, de déambuler ainsi dans les rues de ma ville..
Après deux semaines de défilé devant ma fenêtre (je n’avais jamais vu autant de promeneurs & joggeurs que depuis le début du confinement…), aujourd’hui : presque personne, sauf en quelques lieux stratégiques comme le petit parc. Sur les grands axes, une faible circulation là où, d’ordinaire, tout n’est que flux presque constant, et sur mon chemin, juste de longs trottoirs tranquilles.

En dehors de toutes considérations (humaines, économiques, et tout ce bazar là), j’ai refait cet étrange constat : j’aime assez voir la ville dormir devant moi. J’ai toujours été fascinée par l’absence, et le silence..
Des scénarios improbables dansaient dans mon esprit, qui aime à nager dans ses fantaisies. Par moment, je ralentissais la marche, et mon regard se perdait dans les moindres recoins de cette cité au visage inédit, comme si soudain, tous étaient partis. Comme dans ces situations surréalistes où tout se fige, pour une durée indéterminée. Un minuscule apocalypse localisé… Une faille dans l’impermanence..
Le temps comme suspendu au bout d’un souffle, d’un soupir. Son passé voilé de mystère, au moins autant que l’avenir..

À défaut d’avoir bois, prairies et leurs merveilles pour moi seule, j’ai eu les places et les routes. C’est différent, sans aucun doute. Mais on peut y trouver son compte quand elles résonnent de néant clair. Comme ces fins de nuits calmes et froides, au milieu de l’hiver. Comme ces petits matins d’été où l’aube point avant l’éveil des humains. Comme les crépuscules effaçant les routes perdues de vallons lointains.. De petites parenthèses, en dehors du temps. Cela a réveillé quelques souvenirs d’une époque révolue.. Une où j’aimais à errer seule dans les rues, à des heures indues, observant le monde comme si personne ne l’avait jamais vu, et imaginant que quiconque, jamais, ne l’arpenterait plus… la peur du monde m’était alors presque inconnue.

Toute agitation, évaporée. Les vieilles mansardes aux volets clos, leurs potentiels occupants bien cloîtrés. La vie des immeubles plus récents cachée derrières des rideaux tirés. Des parkings abandonnés. Les étals déserts sur la place du marché, et les devantures austères des boutiques « non essentielles » (soit la quasi totalité) toutes fermées. Là, une cour inhabitée, si ce n’est par quelques paridés, occupés à chanter, et à chercher à manger. Un banc ignoré, à l’ombre d’une haie mal taillée. Le long d’un escalier, une rampe à la peinture écaillée, qui n’aura pas servi de la journée. Une fontaine sans personne pour l’écouter chuchoter. Le frisson des arbres que personne ne voit danser… Partout, le calme envahissant la cité, sublimant chacun de ses aspects.

Plus âme qui vive sur les pavés. Les rues vides et silencieuses, à peine animées d’un filet de vent léger. Des feuilles mortes égarées, dansant dans l’air, suivant le parfum des quelques fleurs apparues sur les buissons, et les petits coins de verdure devant les maisons. Un grand ciel bleu parsemé de nuages aux allures de coton, glissant lentement à l’horizon. Des éclairs ailés qui le traversent, parfois en quelques notes d’une courte chanson. Et ce Soleil, toujours éblouissant, jouant de ses reflets sur les murs et fenêtres des maisons; agrandissant encore les ombres, auréolant de lumière dorée les silhouettes à sa disposition; et commençant déjà, au firmament, à peindre des pastels de ses rayons..

Mon cœur battait la chamade, et pas seulement parce qu’il fallait courir pour tenir le créneau.
Si vous saviez. C’était beau. Juste beau.

Je suis rentrée pile à l’heure, et – momentanément au moins – allégée de mes fardeaux.
Rien de tel que de pouvoir s’aérer le cerveau ! J’ai même pu faire quelques photos !!

Mais je suis gourmande, je n’en ai jamais trop, alors je verrais pour y retourner, bientôt…